Brèves

Le personnel de l'Office cantonal de l'emploi, soutenu par les syndicats SSP et SIT, a observé un débrayage : cela fait une année qu'il dénonce une surcharge chronique de travail due à l'explosion du nombre de dossiers (entre 150 et 180 par con seiller en placement), les sous-effectifs, les critères purement quantitatifs (nombre de placements effectués) fixés (sans consultation) pour évaluer leur travail, et les conséquences de cette situation : allongement des délais d'attente, précarité de l'accueil et de la prise en charge des demandeurs d'emploi, priorité donnée au règlement des dossiers les plus faciles à régler (pour atteindre les objectifs quantitatifs), au détriment de la prise en charge nécessaire des cas les plus difficiles... avec un fort taux d'absentéisme au sein d'un personnel débordé. Bref, le personnel de l'Office cantonal de l'emploi débrayait le 19 septembre. Le 19 septembre, c'est le jour de la fête du travail, dans le calendrier républicain. Un office de l'emploi en débrayage le jour de la fête du travail : on ne pouvait mieux résumer l'effet des méthodes de gestion imposées actuellement aux services publics, sur le dos de leurs salariés et de leurs usagers et ayant-droit -en l’occurrence, sur le dos des chômeurs ...

Déclaration pertinente du candidat PLR au Grand Conseil, Christophe Aumeunier, dans « Tout l'Immobilier » du 16 septembre:  «  le nombre de logements construits a été insuffisant vu l'augmentation de la population dans notre canton »... au cas où : Aumeunier est secrétaire général de la Chambre genevoise immobilière. Aumeunier, tu dors ?

Drame : la Suisse a exporté, au premier semestre 2013, moins d'armes qu'au premier semestre 2012. Beaucoup moins même : pour 195 millions au lieu de 415 millions. La faute principalement aux Allemands et aux Emiratis, lesquels n'ont acheté que pour un petit million et demi de matériel de guerre entre janvier en juin 2013, alors qu'ils s'en étaient goinfrés pour 132 millions entre janvier en juin 2012. Salauds d'arabes. Et salauds de boches, aussi, qui ne nous ont acheté que pour 38,2 millions d'armes au lieu de 148 millions. Et d'autres nous lâchent aussi, comme les Indiens (328'000 misérables francs contre 9,9 millions) et les Pakistanais (rien, pas une roupie)... Heureusement qu'il nous reste les Européens (une centaine de millions au premier semestre 2013)... et quelques métèques (les Libanais, les Bahreinis...). Parce que bon, les étrangers, des fois, c'est quand même utile, et c'est pas parce qu'on veut pas laisser entrer les immigrants pauvres qu'on va renoncer à vendre des armes à ceux qui, chez eux, vont leur tirer dessus.

L'ex-chef de la brigade des moeurs de la police genevoise loue maintenant, aux Eaux-Vives, sans bail et au tarif de cent balles par jour, des studios à des prostituées, dans un « Hôtel-résidence » qu'il gère avec un associé « connu pour fournir des logements à des artistes de cabarets », nous signale le « Matin Dimanche » du 16 août. Un ancien chef de la Mondaine reconverti dans le logement des prostituées : ça devrait logiquement le mener à être candidat au Grand Conseil ou au Conseil d'Etat, sur la liste du parti pirate ou du MCG...

Bon, voilà, le canton a un projet de budget équilibré (avec un excédent de 400'000 balles pour des dépenses de 7,9 milliards) grâce à des revenus exceptionnels (c'est-à-dire non renouvelables) de 62 millions, et la baisse de la masse salariale des fonctionnaires obtenue en supprimant les annuités (32 millions) et les départs en pré-retraite. Quant aux investissements (652 millions), ils sont financés par la dette (13 milliards), laquelle va encore s'accroître si les intentions de baisser les impôts (et donc les ressources de l'Etat) se concrétisent. Les partis qui, au Conseil Municipal de la Ville, accusent le Conseil administratif d'avoir « bricolé »  le projet de budget de la commune, félicitent le Conseil d'Etat d'avoir bricolé le sien. La politique genevoise, c'est Bricoloisirs avec des schizophrènes pour clients ?

Les media nous ont annoncé hier que les Tessinois avaient « interdit la burqa » en votation populaire.  En fait, ils ont interdit toute dissimulation du visage. Dont la burqa que personne ne porte au Tessin et dont « les autorités » ont déjà annoncé qu'elles n'appliqueraient pas l'interdiction aux touristes friquées du Golfe... Et voilà notre enthousiasme laïco-féministe refroidi...

Titre de la «  Tribune de Genève » du 17 juillet après qu'une baigneuse se soit fait bouffer par un requin à la Réunion : « le requin réveille la peur sur les plages ensoleillées ». Enfin une explication du succès du recours du WWF contre la plageabob...

Fin mai, « Le Temps »  nous annonçait que des grenades offensives suisses, fabriquées par l'entreprise publique Ruag, se vendaient quelques semaines auparavant 70 dollars pièces sur le marché noir d'Alep, en Syrie, contrôlé par les insurgés anti-Assad, et qu'elles se trouvaient désormais entre les mains des djihadistes de Jabhat al Nosra, dont le chef a fait allégeance à Al Qaïda. Ces grenades sont similaires à celles déjà découvertes dans les mêmes mains il y a un an, et qui provenaient d'un stock vendu aux Emirats Arabes Unis.  « A Alep, certains se promenaient avec une grenade suisse dans la poche arrière de leur pantalon », témoigne un photographe genevois revenant d'un reportage dans la région. Bon, et alors ? Cette confiance dans la fiabilité du matériel suisse devrait nous remplir de fierté, non ?

Dans son prospectus électoral pour les cantonales, la coalition « Ensemble à Gauche » nous ressort son antienne sur la nouvelle constitution « trompeuse et rétrograde»  (et aux « accents néolibéraux ») qui réduit « nos droits populaires de référendum et d'initiative ». Alors qu'on vient de faire aboutir un référendum (contre la vente des actions de la Ville dans Naxoo) grâce précisément à la facilitation de l'exercice de ce droit par la nouvelle constitution (un mois de plus de délai pour récolter des signatures en été). Bon, on sait bien que la fonction d'un refrain, c'est d'être répété après chaque couplet, mais quand le refrain est déjà con au départ, sa répétition n'en atténue pas la connerie. Au contraire.

Commentaires

Articles les plus consultés