Brèves de comptoir

Chant des zanimaux : Les hiboux hullulent, les chats miaulent, les chiens aboient, les caravanes passent... et les blaireaux quérulent : le MCG a déposé quatre plaintes pénales contre le journal «Le Matin» (et une contre le blogueur PLR Philippe Souaille), coupable d'avoir présenté le parti comme une sorte de gang dont les dirigeants règnent par l'intimidation, et dont les élus policiers utilisent en tant qu'élus des informations dont ils disposent en tant que policiers. Le parti des flics a donc décidé d'encombrer la justice (et de surcharger les flics eux-mêmes, puisque les personnes contre lesquelles les plaintes ont été déposées doivent être auditionnées par des policiers -qui n'ont que ça à faire, c'est bien connu). Mais bon, faut pas s'inquiéter, y'aura toujours un journaliste contre lequel le MCG ne déposera pas plainte : celui qui leur sert la soupe. LE journaliste. D'ailleurs, le luminescent président du MCG, Golay, l'assure : son parti ne demande pas (il est bien bon) que « toute la presse soit sympathique ». GHI et Léman Bleu suffisent.

Alcool au volant (et accidents de la circulation) : les Romands et les Tessinois cartonnent. Une étude de l'office fédéral de la statistique, portant, par cantons, sur la part des accidents de la circulation ayant fait au moins un blessé et lors desquels le conducteur présentait un taux d'alcool d'au moins 5 %, place en tête, dans l'ordre, le Valais (avec 21,1 %), Genève (avec 13,9 %), Neuchâtel (avec 13,2 %), Vaud (avec 12,8 %) et le Tessin (avec 11,9 %). Fribourg, à la septième place, s'est laissé distancé par Obwald, et le Jura, à la onzième place, par Bâle, Saint-Gall et Berne. Bref, on est, hips, les meilleurs. mais nos autorités contestent ce classement, et mettent en doute la fiabilité des statistiques. Elles ont tort. D'autres statistiques confirment que les Welches sont, proportionnellement, plus nombreux que les Staubirnes à consommer de l'alcool tous les jours (15,4% contre 8,1 %, les Tessinois cartonnant avec 21,8 % de consommateurs quotidiens d'alcool). Et de préférence en compagnie (seuls 7 % des Romands picolent seuls, contre 10 % des Alémaniques). Bon, donc le Valais, Genève et le Tessin s'imbibent. De là à expliquer les résultats électoraux de Freysinger, du MCG et de la Lega, il n'y a qu'un pas. Titubant.

Le directeur éditorial de Tamedia (qui édite « 24 Heures » , la « Tribune de Genève », « Le Matin » , «  Le Matin Dimanche »), Eric Hoesli, démissionne de son  poste pour « désaccord important sur certains aspects relatifs à la stratégie de l'entreprise et à son fonctionnement interne ». Le rédacteur en chef du «Nouvelliste», Jean-François Fournier, démissionne « à l'amiable » de son poste. Tristof Blocher envisage de racheter « Le Temps ». Heureusement que le Plouc reprend La Cité... Ben pisque c'est comme ça, nous, on reste à la tête et la queue de «CauseS TouSjours». Mais bon, faut bien dire que tout le monde s'en fout un peu...

Bonne nouvelle : les élus dans les exécutifs des petites et moyennes communes, c'est-à-dire les élus non professionnels, pourront faire valoir dès 2014 une validation de leur expérience, grâce à une initiative de l'Association suisse des cadres. Dix compétences-clefs seront vérifiées, comme la technique de négociation, la gestion du stress, la capacité à s'exprimer publiquement. mais l'initiateur de cette certification, Bernard Briguet, directeur de l'ASC, se dit conscient que rien ne garantira que le diplôme ainsi obtenu sera décerné à quelqu'un qui en sera forcément digne. On suggère de le vérifier en auditionnant Legrix, ce membre UDC de la Municipalité de La Chaux de Fonds avec qui plus personne ne veut bosser tant il est imbuvable. Ou avec Cerutti, l'incontinent perdu de Vernier.

La faillite du FC Servette a été soldée, après huit ans : au terme d'un accord négocié par l'avocat Marc Bonnant, une ardoise de 28 millions de francs va être réglée par le pigeon Olivier Maus, mécène du club, le bouc-émissaire officiel de la faillite, l'ancien président du SFC Marc Roger, ayant été complètement ratissé et ne pouvant plus sortir un liard de ses poches trouées. Quant aux anciens dirigeants du club, ceux qui l'avaient vendu, déja surendetté, à Marc Roger en 2004, les Christhihan Lüscher, Olivier Carrard et Alain Rolland, ils sont opportunément soustraits à toute responsabilité et tout paiement des pots cassés. Et l'accord signé impose aux parties signataires de ne faire « aucun commentaire médiatique », Bonnant s'en chargeant lui-même pour noyer le poisson. C'est beau, les lavages de gros linges très sales en famille, non ? Ben ouais, c'est le sport, ça, une école de civilité et de respect...


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