Fonds de tiroir

Après l'élection du Grand Conseil genevois, on a fait le calcul de notre carrière politique à venir : on a 61 ans, on est conseiller municipal, notre parti nous autorise trois mandats successifs de, désormais, 5 ans chacun, on terminera notre mandat actuel (le premier) en 2015, on pourra donc être conseiller municipal jusqu'en 2025. On aura alors 73 ans. Trois ans plus tard, ça sera l'élection du Grand Conseil On vous annonce donc qu'on sera candidat au Grand Conseil en 2028. A l'âge de 76 ans. Sur la liste «  Ensemble à Gauche ».

Le Conseil d’Etat a constaté l’aboutissement du référendum contre la délibération du Conseil municipal de la Ville de Genève du 25 juin 2013, transférant les 2300 actions de 022 Télégenève SA figurant au bilan de la Ville de Genève du patrimoine administratif au patrimoine financier et autorisant leur vente à UPC Cablecom sàrl. Le service des élections et votations a validé 4012 signatures sur 4711 signatures contrôlées sur les 5242 signatures transmises. Ce référendum municipal lancé par le comité référendaire  «  Naxoo est à nous »  est le premier de ceux régis par la nouvelle constitution et qu’il fallait 4'000 signatures valables pour la Ville de Genève -mais avec un mois de plus qu'avant de délai pour les récolter (ce qui a permis de faire aboutir le référendum).  La parole est maintenant donnée au peuple qui devra se prononcer vraisemblablement en février ou mai 2014. A moins que la vente soit rendue impossible par le retrait de l'acheteur. On vous en recausera, c'est promis.

Le Parti Pirate Genevois, constatant qu'il y a un risque qu'aucune femme ne soit élue à l'exécutif cantonal, appelle à voter pour toutes les candidatures féminines au Conseil d'Etat. Y compris l'UDC Céline Amaudruz.  Pour Didier Bonny, député sortant et membre du Parti Pirate Genevois: « Seul un quart des députés sont des femmes, il est indispensable qu'elles soient bien représentées à l'exécutif ».  Didier Bonny, qui avait quitté le PDC a cause d'une position trop proche de l'UDC, appelle donc à voter pour la présidente de l'UDC genevoise.  C'est plus le parti pirate, c'est le parti sabordage. Heureusement que Marine Le Pen n'est pas candidate à Genève, ces guignols auraient appelé à voter pour elle !

Dans un communiqué du 21 août, le gouvernement genevois annonce avoir adopté un  « rapport relatif à son bilan de législature 2010-2013 », affirme que « ce rapport dresse un constat objectif de l’ensemble des politiques publiques conduites par le canton durant les quatre années écoulées », qu'« à l'heure de dresser un bilan, il ressort que « des réformes importantes ont été conduites avec succès »  et que « le gouvernement s'est attaché à tenir (le) cap du programme de législature dans un contexte politique, économique et institutionnel instable, secoué par de nombreux bouleversements ». Le Conseil d'Etat genevois ayant fait un bilan «objectif»  de sa propre action, il ressort de ce bilan «  objectif »  fait par le sujet du bilan (le gouvernement) que son action du gouvernement a été (objectivement) un succès... C'est beau, les bilans objectifs. Faits pour être contents de soi. Objectivement.

Dans un communiqué, le Conseil d'Etat genevois, disant avoir « constaté à de nombreuses reprises depuis le début de la législature des manquements graves aux règles de la bienséance lors des séances de Conseils municipaux de plusieurs communes genevoises », annonce avoir demandé aux Maires de toutes les communes «  de bien vouloir rappeler en son nom, à l'occasion d'une séance de Conseil municipal, ces règles de civilité et de retenue qui découlent implicitement du serment solennel prêté par les élus« », et rappelle  « qu'il est notamment répréhensible de violer le règlement du Conseil municipal, de proférer des menaces à l'égard d'une ou de plusieurs personnes, de prononcer des paroles portant atteinte à l'honneur ou à la considération, d'employer une expression méprisante ou outrageante et de troubler la délibération ». Bon, d'accord, puisque le Bailli cantonal nous le demande si gentiment, on promet de désormais nous comporter au Conseil Municipal avec la même urbanité que les députés au Grand Conseil.

Alors même que les partis présentaient (ou, pour ceux les plus à droite, faisaient mine de présenter) un nombre record de candidates sur leurs listes pour l'élection du Grand Conseil genevois (30 % du total des candidatures étaient celles de femmes), les députées ne pèseront qu'un quart du parlement (25 femmes élues sur 145 candidates, contre 75 hommes élus sur 331 candidats). C'est la proportion la plus basse depuis 2001. Si on examine les différentes listes en présence du point de vue de la proportion de femmes candidates et élues, on note d'abord une grosse divergence entre la droite et la gauche : le PLR ne présentait que 23 % de femmes sur ses listes, et elles ne constiotuent que 17 % des élu-e-s. Le PDC est au même niveau, avec 23 % de femmes sur la liste et 18 % de femmes chez les élue-s. L'UDC est encore en dessous, avec 19 % de femmes sur les listes et 18 % chez les élu-es, et le MCG, qui ne présentait que 28 % de femmes, n'en compte que 15 % chez les élues.  A gauche, on a fait l'effort de "tendre vers la parité" et, pour les socialistes (le seul groupe qui comprendra une plus forte proportion de femmes que le parti n'en présentait), de presque y arriver : la liste socialiste comprenait donc 41 % de femmes, et les élu-e-s 47 %. Chez les Verts, où la liste comprenait 48 % de femmes, 40 % des élu-e-s sont des élues, et à Ensemble à gauche, qui présentait une liste à 43 % féminine, le groupe parlementaire initial ne comprendra qu'un tiers d'élues. Voilà, voilà, c'était l'étape du jour sur la longue marche vers l'égalité... Ah oui, on oubliait : les deux candidates les plus biffées sur les listes de leur parti sont deux candidates de l'Alternative : Sandrine Salerno et Michèle Künzler. Qui détiennent d'ailleurs toutes deux le record de biffage de toutes les listes, tout en engreangeant beaucoup de suffrages en provenance d'autres listes. Au moins pourront-elles se consoler en se disant qu'elles ne laissent pas indifférent...

Le procès d'un chauffard s'est ouvert vendredi matin devant le Tribunal de police. Non content d'avoir renversé un cycliste et d'avoir pris la fuite, il a roulé sur un témoin qui voulait arrêter sa voiture, témoin qui a failli mourir, a fait des mois d'hôpital et ne peut plus travailler. Bon, et alors ? Le « libre choix du mode de transport» a quelques inconvénients, bien sûr, mais c'est un droit constitutionnel, merde. Si on n'a plus de droit d'éclafer les cyclistes et les témoins, alors, c'est de la persécution des automobilistes. Non mais.

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