Fonds de tiroir

Grand « papier » dans « Le Temps »  sur le MCG, où l'on apprend que le « manque de respect » ne marque pas seulement l'attitude du MCG à l'égard du reste du monde (UDC comprise...), mais aussi les relations au sein même de la tribu staufférienne : « On les entend se traiter de 'connards', témoignent des élus », et le président (pas le chef, le président...) de la tribu, Roger Colay, confie avoir dû, lors de la précédente législature, « fermer la fenêtre durant nos réunions, tant ça hurlait ». Ah bon, alors c'est leur comportement normal, celui d'un Menoud, on est rassurés. Et puis, après s'être traités mutuellement de « connards », ce qui plaiderait pluitôt en faveur d'une certaine perspicacité, ils s'excusent les uns les autres, certainement... Tout baigne, donc, et on peut confirmer que quand Golay demande aux autres partis de témoigner au MCG le même respect que le MCG leur témoigne, on est tout à fait disposés à accéder à cette demande...

Y'a pas à dire, l'incompétence du MCG nous étonnera toujours : pour faire un « coup politique », il a choisi une séance tenue à huis-clos (sur une demande de levée du secret de fonction d'une élue) pour exiger, en embarquant l'UDC dans cette galère pourrie que les Conseillers administratifs quittent la salle, au motif que, selon le MCG, ils n'auraient pas le droit d'être présents lors des séances à huis-clos. Or non seulement le règlement du Conseil municipal ne le stipule pas, mais la loi cantonale sur l'administration des communes stipule explicitement le contraire : son article 22.1 précise en effet que les Conseillers administratifs assistent aux séances du Conseil Municipal. Pas « les séances publiques » : toutes les séances. y compris lorsqu'elles se tiennent à huis clos. Et non seulement ils peuvent y assister, mais ils peuvent y intervenir et y faire des propositions. Cette disposition tient en une phrase, une seule. Même pas une phrase proustienne. Plutôt une phrase beckétienne. Mais encore trop longue, apparemment,  pour le faible niveau de compréhension du MCG. D'où trois interruptions de séances après que le bureau ait bêtement repris à son compte la lubie èmecégiste. Avant que de s'apercevoir que c'était une ânerie
et que  conformément à la loi, les Conseillers administratifs peuvent assister à toutes les séances du Conseil Municipal, y compris celles à huis clos. La disposition légale tenait en une ligne. L'alphabétisation de l'extrême-droite, c'est un apostolat. Parce que de deux choses l'une, où bien le Conseil Municipal est en séance et le Conseil administratif peut y assister, ou bien des conseillers municipaux ne veulent pas siéger avec le Conseil administratif, et ils sortent. Bref, la « Nouvelle Force » a amplement mérité son nouveau nom de «nouvelle farce» en commençant sa campagne pour entrer au Conseil administratif en exigeant que le Conseil administratif quitte la salle du Conseil municipal...  Alors bon, il nous reste à espérer qu'une disposition légale tenant en une phrase arrive à se frayer un chemin dans les méninges èmecégistes....
ERRATUM :  En fait, l'initiateur de cette foirade, c'était pas le MCG mais l'UDC, et c'est le MCG et pas l'UDC qui a été embarqué dans cette galère.

Un événement considérable s'est produit au Conseil Municipal de la Ville de Genève : on a entendu, pour la première fois depuis deux ans et demi, le son de la voix du Conseiller municipal "indépendant", ex UDC, Sylvain Clavel. Et on en a été tellement surpris qu'on a oublié quelle question il posait au Conseil Administratif. Eh, c'est qu'il faut prévenir, quand on se décide à exister...

Un secrétaire syndical d'Unia Genève, licencié après douze ans, pour « violation de son devoir de loyauté et rupture des rapports de confiance », comme un vulgaire militant syndical licencié par son patron de choc, réclame 200'000 francs à son employeur syndical. Les prudhommes jugeront. Et le premier qui ricane est un mauvais camarade.

Un « plan d'urgence » a dû être déclenché à Champ-Dollon après plusieurs jours de bagarres entre détenus, d'agressions de gardiens et de gardiennes par des détenus et des détenues, de refus de prisonniers de réintégrer leurs cellules. Le tout évidemment lié à la surpopulation de la prison genevoise. Le personnel a été consigné sur place, les pompiers et la gendarmerie ont été avisés. Mais pendant la crise, le bourrage continue, et on continue donc d'entasser à Champ-Dollon des gens dont la moitié pourraient être soit laissés en liberté (petits délits), soit transférés dans d'autres prisons (exécution de peines). ça fait plaisir au bon peuple de savoir qu'on arrête un tas de gens, c'est bon pour le sentiment de sécurité. Pas pour la sécurité elle-même, évidemment, ni la sécurité en prison ni la sécurité au dehors, mais de cela, le Département dit, précisément, de la Sécuerité, s'en fout : « dans une prison, les incidents -plus ou moins graves- sont le lot quotidien auquel le personnel doit faire face ». On dit bien : le personnel pas les cadres du département, et moins encore ses dirigeants ou son président. Chacun son boulot : la merde quotidienne au personnel de base, les dividences électoraux au patron.


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