Fonds de tiroir

Donc, François Hollande, qui avait plaqué Ségolène Royal, a plaqué Valérie Trierweiler pour Julie Gayet, ce qui a en même temps rempli les pages de la presse de poubelles, les conversations de bistrot, les commentaires des media et expédié Valérie Trierweiler à l'hosto. Et nous, on a été empli tout soudain d'un intense sentiment de nostalgie : ah, la belle époque du général et Tante Yvonne, et de Pompidou et Bibiche... Comme dirait l'autre d'un autre (Clémenceau de Félix Faure, sauf erreur...) : Hollande, « celui qui voulait être Cesar  et finit pompé » ?

Interrogation métaphysique aux Transports publics genevois ? Les directeurs ont-ils le droit de compenser leurs heures supplémentaires (ils en font, oui, mais on doute qu'elles soient consacrées à attendre les bus...) avec des jours de congé ? ça fait des années qu'ils le font, mais on se demande aujourd'hui si c'est légal, et un audit interne à été commandité pour le savoir. Même la Cour des Comptes, saisie par le Conseil d'Etat, a enquêté. Les huit directeurs des TPG, payés entre 200'000 et 300'000 francs par an, ont droit à cinq semaines de vacances par année, plus une sixième pour compenser les «charges inhérentes à leur fonction». Mais certains ne s'en contentent pas, et y ajoutent jusqu'à deux semaines et demie (12 jours) de congés en convertissant leurs heures supplémentaires, ce qui n'est ni autorisé ni interdit par le règlement interne, ce qui leur permet de se dire convaincus qu'ils sont dans leur bon droit. D'où notre propre interrogation : ça serait pas pendant leur congés que les directeurs des TPG ont peaufiné le nouveau réseau? Parce que ça expliquerait bien des choses : ce réseau sent la gestation pendant un  farniente au bord de la piscine, un verre de spritz à côté de la chaise-longue... Pis d'ailleurs, si le directeur général a pris la porte (ou se l'est prise dans la gueule, on sait pas trop), c'est aussi pour compenser des heures supplémentaires, mais celles des usagers, passées à attendre le bus ou la tram ?

Ce qu'il y a de bien, avec la «gauche de la gauche », c'est qu'elle ne laisse pas tomber les camarades en souffrance. Non, non, on rigole pas : «  Ensemble à gauche » présente bel et bien Daniel Devaud au Conseil d'administration de la Banque Cantonale. Alors qu'il n'y a même pas d'atelier protégé dans ledit conseil... Devaud sera opposé devant le Conseil Municipal de la Ville à au moins un autre candidat de gauche -mais il a l'habitude : il avait déjà fait le coup pour se faire élire à la Cour des Comptes (où il a à ce point brillé de tout ses feux qu'il a fallu l'éteindre au seau d'eau) en se débrouillant pour que le socialiste René Longet, accusé des pires turpitudes politiques, retire sa candidature. Un homme « sérieux et pointilleux », donc, Devaud, comme dit, enthousiaste,Vanek.


Un « think thank » ultra-libéral, «Avenir Suisse», a établi un classement assez comique des cantons en fonction du degré de «liberté civile et économique» qui y règne. En fonction des critères du machin ultralibéral en question, c'est-à-dire les impôts, les budgets publics, le liberté du commerce, le nombre de radars routiers, la vente d'alcool aux adultes, le délai pour obtenir un permis de construire, vous voyez le genre. Avec absence totale de critères du genre liberté d'association, pluralisme politique, intégration des immigrants, offre culturelle -des conneries de gauche, quoi. Résultat de l'exercice : Sur un indice maximum de 100, l'Argovie, qui serait donc le canton champion des libertés, obtient 84, et Genève, qui serait donc le canton le plus liberticide, 24. Nous devrions dès maintenant nous organiser pour mettre en place une filière d'évasion du goulag genevois vers les libres terres d'Argovie (canton où l'UDC fait un carton depuis vingt ans, mais qui fut créé de toute pièces par Napoléon en 1803, au cas où ça vous aurait échappé)... il est vrai qu'il n'y a que 3 centrales nucléaires et 4  réacteurs en activité en Argovie. Plus de compteurs Geiger mais nettement moins de radars...

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