Brèves de comptoir

Bon, pour nous changer les idées, on va se raconter une jolie histoire  l'histoire d'un cuisinier des hôpitaux universitaires genevois (Ugh !). L'histoire commence quand le cuisinier étrangle sa femme après une dispute dans leur appartement des Charmilles, la nuit, pendant que les enfants regardent la télé dans la chambre d'à côté. Sur quoi, notre Bocuse embarque en voiture le cadavre, transporté dans un chariot Migros, et les enfants, à qui il explique que leur mère dort, les amènent aux Pâquis, demande l'aide d'un copain épicier, qui installe les enfants dans son arrière boutique puis se rend avec son copain cuisinier près de la station d'épuration d'Aïre et balance le corps de l'épouse dans l'eau. Voilà, ça vous met pas d'attaque pour toute la journée, ce joli conte de fée ? Non ? Bon, ben on va vous recauser politique, alors...

En plein milieu d'un débat en Assemblée générale du PS sur l'élection du Procureur Général de Genève (assemblée générale fortement peuplée de magistrats divers et variés, mais aux opinions peu diverses variées), deux jours après de violents affrontements entre détenus à Champ-Dollon, et au lendemain de la condamnation de Genève par le Tribunal fédéral à propos des conditions de détention, toujours à Champ-Dollon,  on a eu tout soudain (c'est ça, l'inspiration...) une riche idée qu'on se fait un plaisir de transmettre à l'UDC et au MCG : et si vous lanciez une initiative pour contingenter les immigrants à Champ-Dollon, hein ? Elle est pas bonne, notre riche idée ?

Les services secrets suisses (voui, nous aussi, on en a...) sont prêts pour la « cyberguerre ». Enfin, pas tout à fait : pour qu'ils le soient, le Conseil fédéral présente un projet de loi qui révise les bases légales (voui, c'est comme la betterave dans le ratafia des Tontons Flingueur : y'en a aussi) du renseignement helvétique pour les mettre au niveau de leurs homologues étrangers. En clair, on veut notre petite NSA à nous. Et ça devrait commencer par la fusion des services de renseignement intérieur et extérieur. Et ça devrait continuer par l'élargissement des possibilités (légales) d'écoutes téléphoniques, d'infiltrations dans des réseaux informatiques, d'exploration radio. Et ça devrait aussi impliquer l'usage de drones et de moyens techniques supplémentaires. Bon, ben quand toutes les possibilités légales et tout le matériel nécessaires leur seront donnés, nos services spéciaux ne manqueront plus que de quelques cerveaux en état de fonctionnement pour savoir à quoi et contre qui utiliser tout ça...

 Au Parlement européen mercredi, le député italien de la Ligue du Nord, Mario Borghezio, brandissant un drapeau rouge à croix blanche, a scandé « Liberté pour les peuples ! », troublant le débat consacré aux relations entre la Confédération et l'Union européenne. Il a ensuite été renvoyé de la salle. Y'a pas à dire, on est devenus vachement populaires au fond à droite.

Le PDC ayant déclaré forfait pour cause officielle d'ingérences suédoises dans la campagne en faveur de l'achat de Saab Gripen par notre Luftzottelwaffe, c'est finalement l'UDC qui s'est dévouée pour la piloter,  cette campagne, en plus de celle contre le salaire minimum. Parce que l'UDC, si elle est (évidemment) contre le salaire minimum, elle est pour l'achat des navions de combat suédois. Elle est pour le contingentement des immigrants, l'UDC, mais pas pour celui des navions de combat étrangers, vu que depuis qu'on en a balancé quelques prototypes dans le lac de Constance il y a une cinquantaine d'années, on n'en fabrique plus chez nous avec nos petites mains indigènes, des navions de combat. Donc leur immigration, l'UDC elle est pour. Cela dit, on ne sait toujours pas si, Gripen, Rafale ou Eurofighters, ils nous seront vraiment utiles, ces navions de combat, dans un pays où la chasse aérienne n'est fonctionnelle que de 7 à 17 heures, et où quelque soit l'avion dont on l'équipe et l'endroit d'où il décolle, il atteint l'espace aérien d'un pays voisin en trois minutes et doit faire demi-tour... A moins évidemment qu'on s'achète des Blériot de la guerre de 14. Ou qu'on aille repêcher les P16 noyée dans le lac de Constance.


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