Brèves de comptoir
Après les virevoltes du
MCG autour du sabotage par la droite d'un projet de loi du
Conseiller d'Etat Longchamp voulant combattre l'accaparement par
des spéculateurs des logements vendus à bon prix (contrôlé par
l'Etat) en zone de développement, la « Tribune de Genève » écrit
en édito de mercredi: « les questions fusent sur ce parti (le MCG,
donc) qui, hissé au pouvoir par les quartiers populaires, semble
désormais acoquiné avec les affairistes ». Ah ben ça, pour une
surprise, c'est une surprise : le parti des proprios du Bar à
Whisky « acoquiné avec les affairistes » ? Mais qui l'eût cru,
d'un parti aussi sérieux, aussi crédible, rempli de gens aussi
désintéressés... Mais quelle déception...
Dans son commentaire du «Temps» de mercredi, sur l'élection du Procureur Général de Genève, Fati Mansour écrit d'Olivier Jornot qu'il « pourrait s'inquiéter du prix à payer pour sa politique jusqu'auboutiste en matière de délinquance de rue », ce prix étant le bourrage de la prison jusqu'à explosion. Ouais, il pourrait s'en inquiéter. Il devrait, même. Mais il ne s'en inquiète pas. C'est pas le prix à payer qui l'intéresse, c'est le dividende à toucher. Electoral, le dividende. On vous a dit qu'il fallait voter Bayenet ?
Selon un projet de déclaration de la Confédération, des cantons et des communes concernées, une proposition de répartition des requérants d'asile dans les futurs centres d'hébergement fédéraux consisterait à les répartir au prorata de la population de six régions : toute la Suisse romande, Zurich, le nord-ouest, la Suisse orientale, la Suisse centrale et le Tessin et Berne. Sur les 5000 places prévues, la Romandie devrait donc en accueillir 1280 à elle toute seule, et les autres régions de 620 (Berne) à 870. C'est malin, comme méthode : vous découpez le pays en six régions inégales, dont l'une la Romandie, avec près de deux millions d'habitants puisqu'on y a inclus ses régions alémaniques du Valais et de Fribourg) sera plus peuplée que chacune des autres (dont certaines ne correspondent d'ailleurs qu'à un seul canton), et vous lui attribuez ensuite le maximum de requérants pour complaire aux bastions xénophobes. Malin, on vous dit. Equitable, on vous dit pas.
Un député UDC valaisan a eu une idée géniale, qu'il a proposée à son Grand Conseil (qui l'a malencontreusement refusée par 94 vois contre 24) : pour «débarrasser le Valais des loups, les piéger et les relâcher dans la campagne genevoise». afin que les « populations enthousiasmées par leur présence » puisse les observer à loisir. On comprend pas pourquoi les collègues de l'udléciste ont trouvé que cette idée nuisait à la « réputation du Valais » : tant qu'à exporter des animaux, le Valais devrait plutôt exporter ses loups que ses blaireaux. Ysengin, oui, Freysinger, non.
Le nombre de décès en Suisse a augmenté de 1 % entre 2012 et 2013, passant à 64'800, alors que le nombre de naissances diminuait de 0,2 % pour s'établir à 82'000. Le nombre de décès augmente, le nombre de naissances diminue et on veut freiner l'immigration. On va avoir de la place pour faire la course avec nos déambulateurs dans les couloirs de nos futurs EMS.
Y'a pas à dire, au bout du lac, on est les meilleurs : en 2013, comme lors des années précédentes, Genève a été de loin le canton qui a le plus pratiqué d'écoutes téléphoniques. Leur nombre a augmenté de 7% en un an pour l'ensemble du pays, celui des surveillances actives (les écoutes proprement dites) de 22 % pour atteindre le nombre de près de 4000 mesures, concernant dans 96 % des cas des téléphones mobiles. A Genève, ces surveillances actives ont augmenté de 7 % pour atteindre le nombre de 786, soit près d'un cinquième du total de tout le pays. Avec 17 écoutes pour 10'000 habitants, on est deux fois plus écoutés à Genève qu'à Zurich et quatre fois plus qu'à Bâle. C'est dire si on est importants. Selon les experts de la chose, si ailleurs on pratique des écoutes surtout pour qu'elles soient versées dans des dossiers d'enquête, à Genève on les pratiquerait surtout pour pouvoir opérer des flagrants délits. Quant aux sxurveillances rétroactives (relevés téléphoniques détaillés, avec numéros entrants et sortants, durée des communications, localisation des appels etc...), elles sont aussi beaucoup plus nombreuses à Genève qu'ailleurs, avec 33 mesures pour 10'000 habitants, quatre fois plus que la moyenne nationale, mais en diminution de 24 % entre 2012 et 2013. Forcément, si on augmente le nombre des écoutes, on a moins besoin de relevés détaillés postérieurs aux communications écoutées. Bon bref, amis lecteurs genevois, si vous avez des trucs importants à nous transmettre, utilisez plutôt des pigeons voyageurs que vos natels. C'est plus discret et ça reste le seul moyen de communication qu'on peut bouffer après usage.
De temps en temps, dans l'actualité politique, y'a des trucs comme ça qui nous rajeunissent : de... putain, trente ans... Le 2 mars, la direction de la Jeunesse Socialiste a publié un projet de résolution soumise à l'assemblée générale de la JS, ce week-end, et demandant au Parti socialiste d'engager un débat sur sa présence au gouvernement, après l'adoption de l'initiative xénophobe de l'UDC, qui charge le Conseil fédéral de mettre en oeuvre une politique totalement contraire à celle que doit défendre le PS, aux droits humains et aux conventions internationales, et réduisant les immigrants à une marchandise à répartir entre cantons et secteurs en fonction des besoins économiques. Bref, pour la JS, « c'est le moment de développer, en dehors de la responsabilité gouvernementale, une alternative pour une Suisse ouverte, solidaire et tolérante »... Ah, le retrait des socialistes du Conseil fédéral, le Groupe d'Yverdon, la visite hebdomadaire du Groupe Trotskyste de Suisse au secrétariat du PS genevois pour exiger de lui qu'il adopte une position qu'il avait déjà adoptée (pour le retrait du Conseil fédéral, donc...). Toute notre jeunesse...
Dans son commentaire du «Temps» de mercredi, sur l'élection du Procureur Général de Genève, Fati Mansour écrit d'Olivier Jornot qu'il « pourrait s'inquiéter du prix à payer pour sa politique jusqu'auboutiste en matière de délinquance de rue », ce prix étant le bourrage de la prison jusqu'à explosion. Ouais, il pourrait s'en inquiéter. Il devrait, même. Mais il ne s'en inquiète pas. C'est pas le prix à payer qui l'intéresse, c'est le dividende à toucher. Electoral, le dividende. On vous a dit qu'il fallait voter Bayenet ?
Selon un projet de déclaration de la Confédération, des cantons et des communes concernées, une proposition de répartition des requérants d'asile dans les futurs centres d'hébergement fédéraux consisterait à les répartir au prorata de la population de six régions : toute la Suisse romande, Zurich, le nord-ouest, la Suisse orientale, la Suisse centrale et le Tessin et Berne. Sur les 5000 places prévues, la Romandie devrait donc en accueillir 1280 à elle toute seule, et les autres régions de 620 (Berne) à 870. C'est malin, comme méthode : vous découpez le pays en six régions inégales, dont l'une la Romandie, avec près de deux millions d'habitants puisqu'on y a inclus ses régions alémaniques du Valais et de Fribourg) sera plus peuplée que chacune des autres (dont certaines ne correspondent d'ailleurs qu'à un seul canton), et vous lui attribuez ensuite le maximum de requérants pour complaire aux bastions xénophobes. Malin, on vous dit. Equitable, on vous dit pas.
Un député UDC valaisan a eu une idée géniale, qu'il a proposée à son Grand Conseil (qui l'a malencontreusement refusée par 94 vois contre 24) : pour «débarrasser le Valais des loups, les piéger et les relâcher dans la campagne genevoise». afin que les « populations enthousiasmées par leur présence » puisse les observer à loisir. On comprend pas pourquoi les collègues de l'udléciste ont trouvé que cette idée nuisait à la « réputation du Valais » : tant qu'à exporter des animaux, le Valais devrait plutôt exporter ses loups que ses blaireaux. Ysengin, oui, Freysinger, non.
Le nombre de décès en Suisse a augmenté de 1 % entre 2012 et 2013, passant à 64'800, alors que le nombre de naissances diminuait de 0,2 % pour s'établir à 82'000. Le nombre de décès augmente, le nombre de naissances diminue et on veut freiner l'immigration. On va avoir de la place pour faire la course avec nos déambulateurs dans les couloirs de nos futurs EMS.
Y'a pas à dire, au bout du lac, on est les meilleurs : en 2013, comme lors des années précédentes, Genève a été de loin le canton qui a le plus pratiqué d'écoutes téléphoniques. Leur nombre a augmenté de 7% en un an pour l'ensemble du pays, celui des surveillances actives (les écoutes proprement dites) de 22 % pour atteindre le nombre de près de 4000 mesures, concernant dans 96 % des cas des téléphones mobiles. A Genève, ces surveillances actives ont augmenté de 7 % pour atteindre le nombre de 786, soit près d'un cinquième du total de tout le pays. Avec 17 écoutes pour 10'000 habitants, on est deux fois plus écoutés à Genève qu'à Zurich et quatre fois plus qu'à Bâle. C'est dire si on est importants. Selon les experts de la chose, si ailleurs on pratique des écoutes surtout pour qu'elles soient versées dans des dossiers d'enquête, à Genève on les pratiquerait surtout pour pouvoir opérer des flagrants délits. Quant aux sxurveillances rétroactives (relevés téléphoniques détaillés, avec numéros entrants et sortants, durée des communications, localisation des appels etc...), elles sont aussi beaucoup plus nombreuses à Genève qu'ailleurs, avec 33 mesures pour 10'000 habitants, quatre fois plus que la moyenne nationale, mais en diminution de 24 % entre 2012 et 2013. Forcément, si on augmente le nombre des écoutes, on a moins besoin de relevés détaillés postérieurs aux communications écoutées. Bon bref, amis lecteurs genevois, si vous avez des trucs importants à nous transmettre, utilisez plutôt des pigeons voyageurs que vos natels. C'est plus discret et ça reste le seul moyen de communication qu'on peut bouffer après usage.
De temps en temps, dans l'actualité politique, y'a des trucs comme ça qui nous rajeunissent : de... putain, trente ans... Le 2 mars, la direction de la Jeunesse Socialiste a publié un projet de résolution soumise à l'assemblée générale de la JS, ce week-end, et demandant au Parti socialiste d'engager un débat sur sa présence au gouvernement, après l'adoption de l'initiative xénophobe de l'UDC, qui charge le Conseil fédéral de mettre en oeuvre une politique totalement contraire à celle que doit défendre le PS, aux droits humains et aux conventions internationales, et réduisant les immigrants à une marchandise à répartir entre cantons et secteurs en fonction des besoins économiques. Bref, pour la JS, « c'est le moment de développer, en dehors de la responsabilité gouvernementale, une alternative pour une Suisse ouverte, solidaire et tolérante »... Ah, le retrait des socialistes du Conseil fédéral, le Groupe d'Yverdon, la visite hebdomadaire du Groupe Trotskyste de Suisse au secrétariat du PS genevois pour exiger de lui qu'il adopte une position qu'il avait déjà adoptée (pour le retrait du Conseil fédéral, donc...). Toute notre jeunesse...
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