Fonds de tiroir


A un an des élections municipales, la « Tribune de Genève » prévient charitablement celles et ceux qui seraient tenté-e-s par un mandat de conseiller-e municipal-e : c'est du boulot. En 2011, la moitié des 906 élus dans les conseils municipaux des 45 communes du canton avaient été changés, entre nouvelles venues et nouveaux venus, vestes électorales (méritées ou non), démissions (spontanées ou non), décès, déménagement dans une autre commune et  limites imposées par certains partis (dont le PS) au nombre de mandats successifs ou au cumul de mandats différents pouvant être exercés... et le brassage ne s'annonce pas moindre l'année prochaine... Les partis auraient donc intérêt à sélectionner quelque peu celles et ceux qu'ils vont présenter dans les délibératifs municipaux, pour éviter de se retrouver avec des touristes ou des bras cassés, mais ils ne le font généralement pas, trop contents qu'ils sont de trouver suffisamment des candidates et candidats pour garnir leurs listes, ou persuadés que, contre toute expérience faite, plus on présente de gens, plus on a d'élus... Résultat : on trouve des élus qui, une fois élus, disparaissent de la circulation sans démissionner, ce qui laisse un siège réellement vacant mais formellement occupé, d'autres qui, élus sur une liste passent dans le camp d'une autre ou siègent en indépendants (une vingtaine depuis 2011), d'autres encore qu'un parti refuse de présenter à une autre élection et qui, par dépit, se présentent sous une autre étiquette, etc... sans même parler de ceux qui, surpris par la charge de travail que représente un mandat de conseiller municipal réellement assumé (un bon quart temps dans les « grandes communes », un tiers temps en Ville de Genève), démissionnent de leur mandat... quant au prestige dudit mandat, sa modestie ne saurait compenser sa charge de temps et de travail. Bref, citoyennes et citoyens, électrices et électeurs de toutes les communes, plaignez-nous ! C'est bien ça qu'il fallait dire ?

Le nombre total de réfugiés, requérants d'asile et déplacés a atteint début 2014 un record mondial depuis la Guerre Mondiale : 51,2 millions de personnes (16,7 millions de réfugiés, 1,2 million de requérants d'asile et 33,3 millions de déplacés dans leur propre pays) ont été contraintes, par les conflits internes ou externes, de quitter leurs foyers. Tous les jours, 32'000 personnes sont ainsi exilées ou déplacées. 40 % de la population syrienne est dans ce cas. Les pays qui accueillent le plus de réfugiés sont le Pakistan (1,6 million), le  Liban (près de 900'000), l'Iran (plus de 850'000), la Jordanie et la Turquie (plus de 600'000) et le Kenya (plus de 500'000). Cela dit pour relativiser les couinements xénophobes en Europe en général, et en Suisse en particulier : de cet océan de détresse, nous ne recevons que quelques embruns.

Donc le PLR présente trois candidat-e-s à l'élection du Conseil administratif de la Ville de Genève -où il ne détient aucun siège. Il veut piquer la place de Barazzone ? Faudrait alors le faire plus discrètement, parce que là, franchement, ça va se voir...

Le pape François, en visite en Calabre, y a excommunié les mafieux de la N'drangheta, coupable d'« adoration du mal et mépris du bien commun ». En remontant vers le nord, et après avoir, logiquement, excommunié aussi les mafieux de la Camorra napolitaine et de la Cosa Nostra sicilienne, il pourrait faire un saut en Suisse et excommunier aussi les mafieux de la FIFA, tant qu'à faire? c'est pas que ça changerait grand chose, mais un petit geste symbolique,  même un tantinet archaïque, ça fait toujours plaisir, non ?

Intéressant portrait, dans le  « Matin Dimanche » du détective privé de l'« Affaire Giroud », protagoniste (à intégrité variable, informant à la fois son encaveur de client et les journalistes qu'il était chargé de fliquer)  du piratage informatique des ordinateurs de journalistes enquêtant sur les tripatouillages divers de l'encaveur intégriste valaisan : « M. joue double jeu sur tous ses dossiers. Tout ce qui passe dans ses mains finit ailleurs ». «Trop bavard et trop visible», il distribue des informations « à gauche et à droite » pour se rendre « incontournable », et pour lui,  «un secret, c'est quelque chose qu'on ne dit qu'à une personne à la fois »... C'est marrant, on est de moins en moins surpris qu'après être passé par l'UDC, il  ait fini au MCG, le mec...

L'Agence régionale du travail et de l'emploi de Krasnoïarsk, en Sibérie, annonce fièrement un taux de chômage de 0,4 %, au 1er juin (le taux officiel de chômage en Russie étant de 5,4 %). Krasnoïarsk atteint ainsi le taux de chômage le plus bas depuis la fin de l'Union Soviétique. Bon, ben bravo. En même temps, qu'est-ce qu'on peut bien foutre à Krasnoïarsk, à part bosser ?

 Au Conseil Municipal de la Ville de Genève, le mariage de la carpe de droite, du lapin de gauche de gauche et du blaireau d'extrême-droite (ouais, c'était un ménage à trois...) a été célébré par la prise d'otage d'un projet de crèche afin d'obtenir le retrait d'un projet de logements-relais pour femmes en détresse. Prise d'otage réussie, ce qui valide la méthode. Donc, inspirés par cette démarche inventive, nous avons déposé au même Conseil Municipal deux propositions de prise d'otage, l'une des jetons de présence des conseillers municipaux, d'une subvention à des «véhicules écologiques», les deux pour exiger du Conseil administratif qu'il renonce à s'opposer au projet de Jo Fontaine de stèle sur la tombe de Grisélidis Réal au cimetière des Rois.


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