Brèves


On a déjà accepté deux fois, en votation populaire, l'initiative populaire cantonale de l'Avivo sur les tarifs des transports publics genevois ? Peu importe au parti «pirate» et à quelques autres quérulents du même genre : ils avaient déjà imposé un second vote en faisant annuler le premier pour une erreur de formulation dans la brochure officielle, il veulent en imposer un troisième (ou si possible faire annuler le texte voté deux fois par le peuple) au motif, cette fois, qu'attribuer au Grand Conseil la compétence de fixer les tarifs des TPG serait contraire au droit fédéral, qui l'attribue aux entreprises de transport concessionnaires elles-mêmes (mais sans dire comment elles doivent être organisées). Déjà formulée avant la soumission du texte au vote populaire, cette objection avait été repoussée par le Grand Conseil, qui avait validé l'initiative (tout en appelant à la rejeter), au nom du principe de la prééminence du vote populaire (« in dubio pro populo ») ? Les tarifs négociés dans le cadre d'Unireso passaient déjà par le Conseil d'Etat ? L'initiative ne fait finalement que transférer aux députés (voire au peuple, en cas de référendum) une compétence qui était déjà celle du gouvernement ? Peu importe : le patron de bordel membre de la direction du Parti pirate, secondé par les Mouettes genevoises (dont on se demande ce qu'elle viennent piailler dans cette histoire) et d'une étudiante sans doute en mal de crédits en droit, en ont donc appelé au Tribunal fédéral, qui a jugé le recours du pseudo-pirate prématuré, puis à la toute nouvelle Chambre constitutionnelle genevoise, à qui ils ont demandé, outre l'annulation pure et simple du texte,  l'effet suspensif de son entrée en vigueur de l'initiative, prévue le 24 décembre. Cet effet suspensif a été refusé. C'est déjà ça. De toute façon, si son initiative devait être annulée, l'Avivo a déjà averti qu'elle en relancerait une, allant dans le même sens. Et on suppose que si son recours devait être rejeté, le pseudo-pirate déposerait un nouveau recours -cette fois contre le rejet de son recours. Et on peut continuer longtemps comme ça, à donner du boulot aux avocats et aux juges pour satisfaire l'envie du sieur Ceszkowski de faire parler de lui. Car, contrairement à ce qu'écrit la «Julie», ce n'est pas « le sort » qui «s'acharne» sur une initiative « maudite », mais bien un « pirate » de bobinard (et quelques autres figurants) ne digérant pas le vote réitéré du peuple...

Le syndicat des policiers et gendarmes genevois a finalement décidé de suspendre sa grève de l'uniforme pendant les Fêtes de Genève, et même au-delà, vu que le Conseil d'Etat a décidé de reporter à la fin de la législature, ou un peu avant, mais en tous cas de deux ou trois ans, le projet de réforme de la grille salariale contre laquelle ils protestaient des mollets et de la barbe. Donc, les poulets barbus et en bermudas, on les a pas vus au Fêtes de Genève. Faut dire que les touristes qui affluent pendant l'événement risquaient fort de ne pas les prendre pour de vrais poulets, avec leurs vêtures de bouffons et leurs gueules de pas tibulaires mais presque et le seul brassard policier pour les identifier. C'est pas qu'ils aient eu subitement conscience d'être ridicules, c'est juste qu'ils ont craint de ne pas être reconnus. A quoi ça tient, une action syndicale, quand même : à l'amour propre...  N'empêche qu'elle n'est plus en grève, notre glorieuse police : un  soir, ils s'y sont mis à dix flics cantonaux et municipaux pour tenter de piquer le drapeau palestinien de Lulu sous prétexte qu'il faisait tache dans le décor des Fêtes de Genève...C'est bon de savoir qu'un service public retrouve le sens de sa mission...

A propos de la police, justement (et pas seulement de la genevoise) : le «Bulletin info police» (BIP) la surveille depuis mai et rend compte de ses hauts (et bas) faits sur son site internet (www.infopolice.ch) et par son bulletin d'information (on le reçoit en s'inscrivant par courriel à bipbip@riseurnet), l'un et l'autre se donnant pour (noble) mission de diffuser, en se basant sur des faits, un discours critique sur la police, rompant avec l'hystérie sécuritaire ambiante. Inutile de dire, mais on le dit quand même, qu'on ne saurait trop vous inciter à vous abonner au bulletin d'infos BIP..


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