Brèves


Petit rappel pour nos agendas politiques : Trois sujets cantonaux genevois et quatre sujets fédéraux seront soumis lors de la votation du 30 novembre 2014 :
A Genève :
l’initiative populaire 149 « Pas de cadeaux aux millionnaires : Initiative pour la suppression des forfaits fiscaux». On dira OUI, c'est notre initiative.
la loi modifiant la loi sur l’imposition des personnes physiques (Contreprojet à l’IN 149) (D 3 08 – 11329) du 10 avril 2014. On dira NON, c'est leur contre-projet.
la question subsidiaire: Si l'initiative et le contreprojet sont acceptés, lequel des deux a-t-il votre préférence ? Ben, l'initiative, évidemment, quelle question con...
Votation fédérale sur :
l'initiative populaire du 19 octobre 2012 « Halte aux privilèges fiscaux des millionnaires (abolition des forfaits fiscaux) » (FF 2014 4947). On dira OUI, c'est aussi notre initiative...
l'initiative populaire du 2 novembre 2012 « Halte à la surpopulation - Oui à la préservation durable des ressources naturelles » (FF 2014 4943). On dira NON à cette merde xénophobe peinte en verdâtre.
l'initiative populaire du 20 mars 2013 « Sauvez l'or de la Suisse (Initiative sur l'or) » (FF 2014 4945). On dira NON parce que c'est pas notre or. Comment ça, c'est pas suffisant comme argument ?

A propos de la décision du Conseil fédéral d' « interdire » l'« Etat Islamique » (Daech) en Suisse, et toutes les transactions financières pouvant lui profiter, « Le Matin Dimanche » titre : « des banques genevoises sont terrorisées par l'Etat islamique ». Terrorisée, rien que ça. C'est évident : à côté de ce que subissent en ce moment les banquiers genevois, le sort des Kurdes de Kobané ou les yézidis et chrétiens d'Irak, c'est de la gnognotte routinière...

La nouvelle mascotte  de l'UDC est un bouvier bernois en peluche, baptisé «Willy», prénommé d'après Guillaume Tell, et supposé symboliser la fidélité. Ou l'obéissance, on sait pas. Disons le dressage.  La précédente mascotte, le bouc nain « Zottel » est partie à la retraite. Il avait été «enlevé» par des activistes de gauche et transformé en mouton noir. Lui succède donc une peluche. Si on lui pique sa peluche, il va la remplacer par quoi, l'UDC  ? une lolette ?

Pour « rationalise » (en l'automatisant, en les rendant déchiffrables par scanners optiques) le dépouillement des bulletins de vote lors des élections majoritaires (notamment celles des exécutifs municipaux, mais pas l'année prochaine déjà), et pour faire une économie d'un demi-million de francs par élection (en pouvant se passer des personnes mobilisées pour le dépouillement), le Conseil d'Etat propose de remplacer les actuels bulletins de partis ou de listes (chaque parti ou liste produisant son propre bulletin avec ses propres candidat-e-s, les électrices et électeurs les recevant tous et choissant celui qui leur convient) par un bulletin unique portant les noms (par ordre alphabétique, ou dans l'ordre du dépôt officiel des candidatures, ou par ordre alphabétique, ou par tirage au sort, on sait pas encore) de toutes les candidates et de tous les candidats, sur le même feuille, avec des cases à cocher comme lors des votations. On parie que le MCG va hurler au complot ?

Alors voilà, sorti du tunnel de l'initiative udéciste pour une traversée de la rade, le Conseil d'Etat nous propose une traversée du petit-lac, entre le Vengeron sur la rive droite et le Belotte sur la rive gauche (avec un prolongement en tranchée couverte jusqu'à Thônex-Vallard) en expliquant que c'est « un projet structurant pour le canton, pour le développement de la rive gauche et des transports ». Et du petit commerce, du vivre ensemble, de la sécurité et de la démocratie, aussi, pendant qu'on y est ? Le truc pourrait être réalisé en 2030 (du calendrier grégorien), en pont ou en tunnel, avec ou sans péage, en deux ou trois voies, pour un coût d'investissement minimal de 2,8 à 3,3 milliards, avec un financement public, ou privé, ou public-privé, ou par les usagers, avec ou sans un financement de la Confédération, ou une avance de financement par des caisses de pension, ou le rétablissement de la taille, de la gabelle et de l'impôt sur les portes et fenêtres. Un projet vachement abouti, donc. Qu'on se réjouit déjà d'avoir à combattre -avec l'aide désintéressée des riverains friqués et de leurs communes (le projet implique 20'000 logements de plus dans cette partie du canton), et militante des agriculteurs bios et des amis des rivières renaturées de la rive gauche.

Le Conseil Municipal de la Ville de Genève a reçu une lettre des TPG l'informant que puisque ces cons de citoyens ont accepté l'initiative de l'AVIVO sur les tarifs des transports publics, et que dans leur grande sagesse le Grand Conseil et le Conseil d'Etat ont refusé de compenser la perte financière que cela induisait par une hausse des subventions à la régie, il fallait faire des zéconomies (air connu), et que d'entre ces zéconomies les TPG avaient décidé de résilier le contrat «Grand Compte» passé avec la Ville, et qui permettait notamment aux Conseiller-e-s municipaux-pales de bénéficier d'un abonnement annuel gratuit payé par la Ville. Comme s'ils en avaient besoin pour faire leur boulot d'élu-e-s municipaux-pales, ne prenant pas les transports publics avant d'avoir été élus. Sans parler de celles et ceux qui, cumulant leur mandat municipal avec un mandat au Grand Conseil, bénéficient déja d'un abonnement gratuit en tant que députés. Bon, bref, le contrat est rompu. Mais, ajoutent les TPG, ça fait rien, puisque les tarifs des abonnements annuels ont, grâce à l'initiative que les TPG ne digèrent pas, baissé de 200 balles (en passant de 700 à 500 balles), ce qui les rend désormais moins chers que lorsque le contrat « Grand Compte » les fourguait à prix réduit. Et que donc, si la Ville veut continuer à les offrir à ses zélées zélues et zélés zélus, ça ne lui coûtera pas plus cher. Pardon, on rectifie :  disons que si lesdites et dits zélues et zélus peuvent continuer à s'accorder eux-mêmes, en votant le budget idoine la gratuité des transports publics, ça ne coûtera pas plus cher à la Ville, aux contribuables en général et à leurs électeurs en particulier. Voila. On espère que vous avez suivi. Et que lors du vote du prochain budget, il se trouvera une majorité de conseillères et conseillers municipaux et pales de gauche et de droite pour renoncer à cette prébende. Qu'on a déjà proposé deux fois, sans succès, de supprimer. Ce qu'on reproposera donc une troisième fois. Obstiné, on est.

Deux référendums (si on était pinailleurs, on devrait dire referenda, mais on s'en fout) ont été lancés à Genève contre la nouvelle loi sur la police : le premier par le MCG, le second par Ensemble à Gauche. Avec deux argumentaires évidemment contradictoires mais peu importe   : les signatures du MCG et d'EàG seront au final additionnées et confondues. Et ce coup-ci, au moins, on pourra pas dire que c'est la faute à Salika.

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