Brèves


Pierre Maudet n'aime pas la « Critical Mass », . Le Conseiller d'Etat genevois en charge de la Sécurité et de la promotion du Conseiller d'Etat geneviois en charge de la Sécurité voudrait bien faire cesser ce défilé de cyclistes réinvestissant les voies de circulation monopolisées par les bagnoles, or il peut pas, parce que c'est pas une manif. Juste un groupe d'usagers de la route qui circulent en groupe sur la route. Mais « la Critical Mass est un élément perturbateur (qui) ne devrait pas avoir sa place dans nos rues », geint Maudet. C'est vrai que «dans nos rues», les cyclistes n'ont pas leur place. En tout cas pas vivants. Les piétons non plus, d'ailleurs. Et les transports publics à peine, mais immobilisés par les bagnoles. C'est quelque chose, quand même, le « libre choix du mode de transport »...

La Commission des naturalisations du Conseil Municipal de la Ville de Genève c'est une de nos Genfereien préférées. Le Conseil Municipal a décidé, en 1998 sauf erreur, de déléguer au Conseil Administratif la compétence de délivrer le préavis Municipal sur les candidatures à la naturalisation suisse. Du coup, les préavis de la Commission des Naturalisations ne sont plus soumis au Conseil Municipal mais au Conseil Administratif ce qui fait de la Commission des Naturalisation la seule commission permanente du Conseil Municipal dont les rapports ne sont pas soumis au Conseil Municipal, alors que la Loi sur l'Administration des Communes (art. 10 al. 3) lui en fait obligation. La Commission des Naturalisations du Conseil Municipal de la Ville de Genève fonctionne donc dans l'illégalité et un esprit quelque peu procédurier pourrait en tirer argument pour faire annuler tous les préavis qu'elle a délivré depuis 15 ans que le Conseil Municipal a renoncé à se prononcer en plénière sur les rapports de la Commission. De plus, il semble que ces préavis soient donnés par la commission à l'issue d'un vote à main levée sur chaque dossier de naturalisation, alors que le règlement du Conseil Municipal (art. 137) impose un vote à bulletin secret, sans exception possible. Bref, les préavis de la commission des naturalisations sont formellement nuls et non avenus, puisque rendus par une commission qui vote de manière non réglementaire des préavis transmis de manière illégale au Conseil Administratif. Fort heureusement, ce sont les préavis du Conseil Administratif qui font foi dans le processus de naturalisation, et non ceux de la superfétatoire commission des naturalisations. Et une question nous taraude : qu'est-ce que le Conseil Administratif peut bien faire fait des préavis nuls et non avenus qui lui sont rendus en violation du règlement du Conseil Municipal et de la loi sur l'administration des communes par une commission qui ne devrait pas les donner comme elle le fait, ni les rendre à qui elle les rend ? Des cocottes en papier ?

Directeur des Hôpitaux Universitaires de Genève, c'est pas mal, question salaire, comme poste : déjà, vous êtes mieux payé quand vous êtes en poste que votre ministre de tutelle. Et puis, vous continuez à être payé une fois que vous avez été remplacé : c'est ce dont a bénéficié l'ancien directeur des HUG, Bernard Gruson, en fonction jusqu'au 31 mai 2013, et qui a reçu, selon le syndicat SSP, 396'000 balles pour les sept mois suivants pour être « à disposition du conseil d'administration et du nouveau directeur (Bertrand Levrat) pour organiser la transition de façon harmonieuse ». Nous, on veut bien rester à disposition de qui voudra, pour organiser une transition harmonieuse, à ce prix là (le prix de l'harmonie, sans doute). Surtout quand on définit cette « mise à disposition » comme le fait le président du Conseil d'administration des HUG : « le cerveau de Bertrand Levrat a été fécondé par M. Gruson ». Une insémination à 400'000 balles, en somme. On voit venir la manif des étalons jaloux dénonçant un privilège...

On a reçu, comme tout le monde, le journal de campagne (tous ménages, ça coûte bonbon...) des partisans du maintien des forfaits fiscaux. Et ils ne font pas dans la dentelle de Saint-Gall, les partisans des maintiens des forfaits fiscaux : ils nous sortent en surtitre de la «une» que l'abolition de ces forfaits fiscaux, « réclamée par la gauche, conduirait à une perte d'impôts de plus de 1 milliard de franc » qu'il faudrait compenser par une imposition plus lourde de la « classe moyenne » (ah, la « classe moyenne», à quelle utilité n'est-elle pas bonne dans le débat politique...) et des PME (mais surtout pas des multinationales et des grosses entreprises nationales). Il sort d'où, ce milliard ? Ben, de l'hypothèse absurde que tous les bénéficiaires de l'imposition sur la dépense (les forfaits fiscaux, donc) quitteraient la Suisse s'ils n'en bénéficiaient plus. Et puis surtout, ce milliard, il équivaut à quel pourcentage des pertes fiscales accumulées au fil des cadeaux fiscaux accordés depuis des années par la droite qui gouverne ce pays ? On a pas fait le calcul pour l'ensemble de la Suisse, mais pour Genève, toujours dans l'hypothèse absurde où tous les bénéficiaires de forfaits fiscaux iraient voir ailleurs si la gauche n'y est pas, on sait : s'ils quittaient tous le canton, le fisc (fédéral, cantonal et municipal) y perdrait 160 millions de francs. Soit la moitié des cadeaux fiscaux accordés par la droite depuis dix ans (et qui plombent le budget cantonal depuis dix ans). Y'a pas à dire, dans le genre pompiers pyromanes, ils sont pas mal, nos PLR, PDC, UDC et autres MCG...

Cet automne, le parlement fédéral a décidé de créer un registre central des resquilleurs des transports publics, en le faisant gérer par les entreprises concessionnaires et l'Union des transports publics. On nous promet que les informations sur les gentils resquilleurs, ceux qui n'ont pas fait exprès et qui n'ont pas occasionné de manque à gagner à l'entreprise de transports, seront effacées, que celles sur les moins gentils mais quand même assez gentils resquilleurs, qui ont payé leur amende et n'ont pas récidivé, ne seront pas gardées plus de deux ans. Et que celles pour les méchants resquilleurs, les récidivistes, les ceusses qui n'ont même pas honte et qui ne veulent même pas payer leur amende (nous, quoi), pourront être gardées dix ans. Un mauvais coucheur zurichois trouve que tout ça va trop loin, que ça criminalise quand même des gens qui ne sont resquilleurs que par accident ou inadvertance, et que ça va coûter trop cher pour ce que ça peut rapporter. Il a donc décidé de lancer un référendum. On aime bien les mauvais coucheurs zurichois.

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