Brèves de comptoir


Info capitale (ou plutôt cardinale ?) du « Courrier »  : « Le Pape François a refusé d'accordé une audience privée au Dalaï Lama pour ne pas porter préjudice aux relations déjà difficile entre l'Eglise et la Chine » . Du coup, c'est le Pape qui l'évite.

On doutait de la capacité des TPG de trouver de nouvelles recettes pour compenser la baisse des rentrées de billeterie, après celle, imposée par le peuple, des tarifs, et le refus du parlement d'accroître le soutien de l'Etat à la régie publique. Eh ben, on avait tort de douter : les TPG ont trouvé le moyen d'augmenter leurs recettes, en augmentant le montant des amendes pour resquille (il passera de 80 à 100 francs pour la première infraction, 180 francs pour la deuxième, 210 francs dès la troisième). Et comme on est un bon citoyen, on est content de pouvoir dès aujourd'hui contribuer un peu plus au financement des transports publics. Et de trouver un prétexte de plus pour ne pas payer notre billet : soutenir les TPG...

L'UDC genevoise a annoncé, après la grève des TPG,  le dépôt d'un projet de loi constitutionnelle sur le droit de grève, pour imposer un «service minimum» dans la fonction publique. L'UDC ne faisant pas partie du service public, on espère, si le projet UDC devait être adopté, qu'en cas de grève de son personnel politique, même un service minimum ne lui soit pas imposé.

A Piogre,  une quinzaine de policiers ont rendu hommage, à leur manière, à l'un de leurs collègues, qui s'était suicidé quelques jours auparavant et qui faisait l'objet d'une procédure judiciaire pour une intervention à laquelle il avait participé et qui avait entraîné la mort d'un ressortissant Libyen schizophrène. Les collègues du jeune policier suicidé ont organisé un convoi de voitures de polices traversant la ville sirènes hurlantes et feux bleus clignotants et se sont rassemblés place Neuve en stoppant les automobilistes. « C'était peut-être un exutoire » a reconnu le syndicaliste policier Christian Antonietti, qui a ajouté que l'hommage ainsi rendu à leur collègue par les policiers revêtait un caractère « politique ». La cheffe de la police fait savoir qu'elle « se déterminera sur les suites qu'elle entend donner à cette affaire ». Mais on voit mal quelle suite elle pourra lui donner, si elle veut éviter de jeter de l'huile sur le feu. Parce que la police genevoise, c'est carrément de la braise.

En trois semaines, trois directeurs d'établissements pénitentiaires ou de lieux de détention de Romandie ont démissionné en novembre (deux à Genève, une en Valais), et une vingtaine (dont un tiers à Genève) en trois ans , nous rappelle le « Matin dimanche » : finalement, aux geôles romandes, y'a bientôt plus que les détenus qui s'accrochent... 

En Ville de Genève, Ensemble à Gauche a décidé de présenter trois candidats au Conseil administratif : les Conseillères municipales Hélène Ecuyer et Véra Figurek et le conseiller administratif sortant Rémy Pagani. Ce qui fera donc au premier tour, en tout, six candidates et candidats de gauche pour les cinq sièges de la Municipalité, puisque les socialistes en présentent deux et les Verts une.. Six candidat-e-s, mais sur deux listes différentes : une liste commune pour le PS et les Verts, et la liste d'« Ensemble à Gauche ». Et pour le deuxième tour, le PS et les Verts iront repêcher le (vraisemblablement) mieux élu, ou la (peut-être) mieux élue, des trois candidat-e-s d'EàG. En essayant de l'aider à combler le retard qu'il ou elle aura pris sur la droite (voire l'extrême-droite) et sa propre liste unique PLR-PDC, Ah ben ouais, des fois, pour gagner les élections, faut ramer... mais c'est quand même mieux quand on rame ensemble et dans le même sens, non ?

Débat budgétaire au Conseil Municipal, pendant 16 heures le samedi et cinq heures le lundi. Pour en revenir finalement après 21 heures de débat, au projet présenté dès la première heure, et le voter presque sans modification, dans la même configuration politique que l'an dernier. Du temps perdu ? Pas tout à fait : il y eut à y prendre quelques belles leçons d'incohérence. Parce que si les groupes de l'Alternative ont voté finalement le budget comme ils l'avaient annoncé dès le départ, en face, on eut droit à quelques contorsions amusantes (quoiqu'à la longue, un peu fatigantes) de la droite. Résumons :
On a d'abord un MCG qui passe vingt heures à couvrir d'opprobre le projet de budget du Conseil Administratif (et le Conseil Administratif d'injures), pour finalement, à la 21ème heures, voter ce projet qui leur était insupportable (ils s'y sont d'ailleurs mis à trois candidats putatifs au Conseil administratif pour tenter de justifier ce retournement de veste..).
On a ensuite un PLR (on vous passe l'UDC, inaudible...) qui passe son temps à dénoncer la faiblesse de l'équilibre budgétaire proposé, pour ensuite tout faire (même voter un amendement d'« Ensemble à Gauche»...) pour effacer ledit équilibre et passer à un budget carrément déficitaire, histoire de le rendre illégal...
Quant au PDC, dont le magistrat est le grand gagnant des créations de postes, il se bat pour augmenter l'allocation budgétaire à la « Cité des Métiers », obtient cette augmentation... et vote finalement contre le budget qui la finance après que la gauche se soit battue pendant 20 heures pour sauver le budget du magistrat PDC que son propre parti est incapable de défendre... finalement, les bons chrétiens prêts à lâcher tout le troupeau pour récupérer la brebis égarée, c'est nous...
Et demain, c'est promis, on vous parlera des mamans de jour, des papas de nuit, des tontoins du crépuscule et des tatis de l'aurore. Et même d'un plaidoyer rigolo du PLR pour l'égalité. Mais par le bas, évidemment.

« L'invité »  de la « Tribune de Genève », un certain Philippe Meyer de Stadelhofen, «membre du Parti vert'libéral», proclame que « Genève doit revoir son train  de vie en diminuant ses dépenses », doit « revoir (à la baisse, forcément) certaines prestations », et que les employés de l'Etat « doivent comprendre que (...) renoncer aux annuités (...) est un moindre mal par rapport à la suppression de postes »  (laquelle serait d'ailleurs aussi un moindre mal par rapport à l'extermination physique de toute la fonction publique). Monsieur Philippe Meyer de Stadelhofen aurait pu, avant de donner des leçons, indiquer à ses lecteurs quel est son train de vie à lui et à quoi il va renoncer, histoire de donner le bon exemple, non ?

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