Brèves


Ces jeunes, quand même, ça doute de rien : la Jeunesse Socialiste, qui voulait déjà réduire les écarts salariaux et veut aussi dire « stop à la spéculation sur les biens alimentaires », veut maintenant partager les bénéfices des grandes entreprises entre leurs actionnaires et leurs travailleurs. Au nom de la «démocratie économique». Et puis quoi encore ? Depuis quand la démocratie a-t-elle quelque chose à dire à l'économie ? Donc, à la mi-octobre, la Jeunesse Socialiste a voté le lancement d'une initiative populaire fédérale dite « fifty-fifty », proposant que la moitié des bénéfices des sociétés aillent dans un fonds géré par les employés, l'autre moitié des bénéfices restant aux actionnaires. Et en plus, ces nihilistes proposent que le personnel dispose de la moitié des droits de vote dans les assemblées générales. Le texte définitif de l'initiative, précisant notamment la taille et le statut des entreprises concernées, devrait être prêt au printemps prochain. Mais ils se croient où, les JS ? C'est quand même pas parce qu'on est jeune et socialiste qu'on doit se comporter comme des jeunes et défendre des projets socialistes...

Une Conseillère nationale, bernoise et socialiste, pourfendeuse des privilèges fiscaux, a reconnu avoir procédé à de l'« optimisation fiscale » en 2011, avec son mari qui a utilisé le rachat d'une partie de son deuxième pilier pour réduire son revenu et sa fortune imposables au niveau où le couple ne paierait pas d'impôts, alors qu'il est millionnaire en fortune. De la part d'une socialiste chantre de la morale fiscale, ça la fout mal. Surtout en pleine campagne contre les forfaits fiscaux (c'est d'ailleurs sûrement un hasard si l'affaire sort dans la presse de droite justement à ce moment là. Sûrement un hasard. Sinon, quoi d'autre ?). Margret Kiener Neller a reconnu avoir commis une faute, ce avec quoi le président du PSS, Christian Levrat, est d'accord : « Un politicien qui gagne correctement sa vie doit payer des impôts, sans essayer de jouer au plus malin ». D'ailleurs, un-e politicien-ne ne doit jamais essayer de jouer au plus malin. Cela dit, en bonne socialiste, la Conseillère nationale a publié ses comptes et Christian Levrat trouve « raisonnable que tous soient contraints de faire de même ». Nous, on veut bien, mais faudra quand même attendre que l'Office des Poursuites les aient examinés, les nôtres, de comptes.

Déclaration de Pierre Maudet, dans « Le Temps »  de vendredi : « La Suisse est paralysée par la peur de l'UDC. Tout le monde est sur la défensive alors qu'il faudrait combattre ce parti frontalement et combattre la spirale déclinante qu'il nous prépare ». On est bien d'accord. Et on se réjouit donc du refus de Maudet de recevoir, et évidemment plus encore de solliciter, l'appui de l'UDC genevoise pour sa politique carcérale et sécuritaire.

Sselon une récente étude de l'Office fédéral des routes, certains modèles de motos font jusqu'à 24 fois plus de bruit que les 80 décibels de la norme légale, qui correspondent au bruit d'un camion. Et l'expérience de riverains de certains grands boulevards de nos villes nous le confirme, et atteste qu'en outre, pour faire encore plus de bruit, des abrutis installent sur leurs bécanes les pots d'échappement les plus bruyants possibles, ou bricolent le leur pour qu'il tonitrue un max. Bref, faut pas être sectaires, y'a pas que chez les automobilistes qu'il y a des connards.

1500 salariés de la fonction publique cantonale genevoise, dont de nombreux policiers et de nombreux employés des TPG, ont manifesté mercredi dernier contre les coupes budgétaires prévues, le blocage des mécanismes salariaux, les suppressions d'emplois et les réductions de prestations et de personnel prévues dans le contrat de prestation des transports publics. Une nouvelle manif est prévue en décembre à la veille du débat budgétaire. « Au lieu de s'attaquer sans cesse à la fonction publique, le Conseil d'Etat devrait aller prendre l'argent où il est », a déclaré le président du Cartel intersyndical de la fonction publique, Patrick Fleury, qui propose de « faire sauter le bouclier fiscal qui protège les plus fortunés ». Prendre aux riches ? ce type rêve  : il a vu la gueule politique du Conseil d'Etat ? D'ailleurs, le ministre des Finances genevoises, Serge Dal Busco, a fièrement déclaré que « ce n'est pas cette action syndicale qui va changer notre politique ». Ben ouais, quoi, y'a la construction de prisons à financer, quand même. Alors si pour ça, il faut, pour reprendre les termes du Cartel, «s'en prendre à l'outil de travail de l'Etat, aux os et aux muscles », c'est que c'est le prix à payer. Et puis c'est du temps gagné : s'en prendre aux os et aux muscles, ça évite de perdre son temps à chercher le cerveau.

Finalement, on peut assez facilement s'évader de Curabilis, le tout nouvel établissement destiné aux détenus les plus dangereux de la Suisse latine, :  son directeur: Florian Hübner a donné sa démission ce lundi pour «raisons personnelles», quelques jours après l’ouverture d’une procédure pénale visant l’un de ses collaborateurs. La direction de l’établissement est reprise par intérim dès aujourd’hui par Emmanuel Foray, ancien directeur de La Brenaz. Le conseiller d’Etat Pierre Maudet ne s’exprime pas sur la démission de celui qu'il avait placé à la tête de Curabilis, avec à gérer du personnel en majorité novice chargé de surveiller des détenus particulièrement imprévisibles. Mais si Maudet ne s'exprime pas, le syndicat des gardiens de prisons, lui, s'exprime : en disant son  « soulagement », le « lien de confiance étant rompu entre le personnel et le directeur ». Et l'UPCP d'ajouter que cette démission est le résultat «catastrophique d’une politique menée à la va-vite par Pierre Maudet, qui a voulu ouvrir prématurément cet établissement ». Voilà, c'était notre bulletin de nouvelles du front carcéral genevois. Oui, d'accord, il est un peu répétitif, ce bulletin. Mais pas plus que les conneries de la politique pénitentiaire du gouvernement de Piogre.

En 2015, y'aura des socialistes partout à la tête des institutions politiques de ce pays : la Bernoise Simonetta Sommaruga présidera la Confédération, le Valaisan Stéphane Rossini le Conseil National, le jurassien Claude Hèche le Conseil des Etats. En plus, le Maire de la capitale du monde est lui aussi socialiste. Faudrait voir à pas choper la grosse tête, là, au PS. Mais bon, c'est pas notre genre. Ah ouais, juste un truc : pour les élections municipales en Ville de Genève, on a la liste N° 1, la la la lalèreuh...




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