Brèves


Donc, on en est (provisoirement) à gauche à cinq candidates et candidats, sur deux listes séparées, au premier tour des Municipales du printemps,  pour les cinq sièges de la Municipalité de Genève. Une candidate et un candidat socialiste et une candidate verte sur une liste commune PS-Verts, et une candidate et une candidate et un candidat de solidaritéS sur une liste pas commune d'« Ensemble à Gauche », et d'ailleurs pas encore confirmée puisque au moins une des composantes d'«Ensemble à Gauche» (le Parti du Travail) n'est pas d'accord que les six composantes de la coalition ne soient représentées que par des candidatures émanant d'une seule des six. Et envisage donc de présenter elle aussi une candidature. Ce qui ferait donc pour cinq sièges, six candidatures de gauche (plus trois candidatures de droite, plus on ne sait pas combien de candidatures d'extrême-droite, plus d'éventuelles candidatures de partis genre Verts Libéraux, PBD ou Pirates, plus d'éventuelles autres candidatures de composantes d'«Ensemble à Gauche»). A la gauche de la gauche, c'est carrément la pêche miraculeuse. Une vraie stratégie dugong :  L'alternative à l'Alternative, quoi...

L'encaveur valaisan Dominique Giroud, au bénéfice d'un classement de la procédure lancée contre lui sur l'accusation d'avoir « coupé » du vin vaudois avec du vin valaisan (mais on ne sait pas pour quel motif l'affaire a été classée, et lui se garde bien de le dire...) a lancé un commandement de payer de... 30 millions de francs contre la télé publique SSR, à qui il reproche d'avoir diffusé en décembre 2013 une enquête relatant l'accusation dont il faisait l'objet, diffusion dont il estime qu'elle lui a fait subir de graves pertes financières du fait de la mise à mal de son image de marque et de sa réputation de sérieux. Il aurait notamment perdu un gros client (Denner) et n'aurait pas pu vendre sa cave, estimée à 60 millions de francs. Comme quoi, le pinard, coupé ou non, ça paie. Ou ça eut payé. Bon, bref, Giroud balance un commandement de payer contre la télé publique. En fait, c'est surtout histoire d'éviter la prescription des faits pour pouvoir poursuivre ensuite la télé en dommages et intérêts (l'encaveur a déjà lancé quatre procédures contre la SSR, mais les chances qu'elles aboutissent et que ses demandes de fric soient satisfaites sont très minces). Il avait aussi tenté, sans succès, d'empêcher la diffusion du reportage, et porté plainte, sans succès non plus,  contre l'Autorité compétentes en matière de radiotélévision. Bref, non seulement l'encaveur quérulent abreuve les carnotzets, mais en plus il inonde les tribunaux. Et même si ça n'aboutit à rien, ça incite les media à l'autocensure. C'est peut-être ça le but, au fond...

Migros France s'apprête à racheter le Macumba, « centre de loisirs »  célèbre surtout pour sa discothèque (et ses concours de t-shirt mouillés), à Neydens, côté français de la frontière genevoise, à cent mètres du centre de loisirs Migros « Vitam », qui partage avec le Macumba un parking de 2000 places... Une discothèque, un parking, on se demandait pourquoi aucun èmecégiste n'avait postulé pour le rachat d'un parc à blaireaux qui aurait tout pour plaire aux zacharo-stauffériens... ben c'est que c'est du côté français de la frontière... Là ousque les frontaliers, c'est nous...

Le canton de Genève a rejoint, pour faire des économies sur l coût de la formation de ses policiers (la formation d'un aspirant coûtera 52'000 francs au lieu des 75'000 qu'elle coûte à Genève même), l'Académie de police valdo-valaisanne de Savatan (une ancienne caserne militaire). Genève sera la principale pourvoyeuse de recrues (et de formateurs) de cette académie, avec 80 aspirants par an sur 200. Les policiers vaudois, valaisans et genevois suivront à Genève, à la fin de leur formation, un « stage d'immersion en milieu urbain ». En revanche, on ne sait pas si un stage de syndicalisme policier est aussi prévu à Genève. On ne sait pas, mais on espère vivement. Y'a pas de raison que les Genevois soient les seuls à bénéficier de l'expertise genevoise, incontestée et incontestable, en la matière. C'est tout nous, ça : partageux.

Le Pape François a pris la défense du commandant de la Garde Suisse, après l'avoir licencié, et que des membres de ladite garde se soient plaints de l'« autoritarisme excessif » de leur commandant : Non, a dit Fanfoué, Daniel Rudolf Anring n'a pas été lourdé parce qu'il était devenu insupportable à ses hommes, c'est simplement que son mandat arrivait à son terme et qu'il n'a pas été renouvelé, parce « qu'il est sain de savoir que personne n'est éternel » (sauf Dieu, évidemment). Même dans la Ville Eternelle. Et nous qui pensions que François avait répondu à une revendication syndicale...ça doit être la grève des TPG qui nous met des idées comme ça dans la tête.  A part ça, le commandant de la Garde Suisse est « une excellente personne, un très bon catholique, un homme attaché à la famille » a dit le pape. Que demander de plus ? Qu'il soit un bon commandant de la Garde Suisse ? Mais tout le monde s'en fout, à part les gardes suisses... dont on avouera humblement qu'on se fout aussi un peu, sauf quand on croit qu'ils se sont syndicalement mobilisés contre un petit chef qui se prend pour la réincarnation d'on ne du cardinal Schyner ou du Duce...

Le directeur de la prison (centre de rétention administrative pour étrangers en voie d'expulsion) de Frambois a été licencié par le Département de la Sécurité (Maudet, donc), le 25 novembre dernier, après deux ans de procédure et une enquête administrative. Il lui est reproché une mauvaise collaboration avec le département de tutelle, de ne pas avoir rendu des documents, d'avoir gardé pour Frambois des subventions genevoises aux cantons de Neuchâtel et de Vaud, et des frais de déplacement injustifiés. Ce licenciement s'ajoute donc aux départs de toute une série de responsables pénitentiaires genevois ces dernières années, le dernier en date étant celui, par démission, du directeur de Curabilis. Mais heureusement, Maudet et Jornot, eux, restent en place. S'ils n'en restent que deux, ce seront ces deux là. On a vraiment pas de pot.

Parce que le canton de Genève et les départements français voisins envisagent de croiser leurs données fiscales afin de recenser les salariés d'employeurs genevois réellement domiciliés dans l'Ain et la Haute Savoie mais prétendant n'y disposer que d'une résidence secondaire, Gominator est monté sur ses grands hongres et a assimilé le maire d'Annemasse, le socialiste Christian Dupessey, au maréchal Pétain et le recensement des faux résidents genevois mais vrais frontaliers à une « rafle » du genre de celle du Vel'dhiv, en 1942. Et en a remis une couche : «Bientôt, les Suisses résidant en France, on va leur coller une étoile jaune » . Pour qu'ils ressemblent aux frontaliers français stigmatisés à longueur de dégueulis par Stauffer et ses séides ?

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