Brèves


Le Conseil d'Etat genevois veut «mettre de l'ordre dans les pompes funèbres », nous annonce la gazette locale. Il a déposé un projet de loi posant le principe d'une autorisation d'exploitation pour les entreprises du secteur, comme dans d'autres cantons, avec à la clef (du caveau) l'obligation de respecter les règles et usages professionnels et la possibilité de prononcer des sanctions en cas d'irrespect. Motif de cet intérêt funéraire ? l'arrivée sur le marché d'un opérateur « low coast » proposant des funérailles à prix cassés (autour de 2000 francs) par rapport à ceux (le double) des entreprises privées existantes, et auquel la Ville de Genève et la commune de Plan Les Ouates ont interdit l'accès à leurs cimetières et au crématoire de Saint-Georges (on rappellera au passage qu'en Ville de Genève, en tout cas, la Municipalité garantit la possibilité de funérailles gratuites pour tous ses habitants, par un service public...). L'opérateur incriminé s'appelle «l'Autre Rive». Il se présente comme une association sans but lucratif. Et ses services sont... comment dire ? problématiques : cercueils pas à la taille des corps, ou sans poignées, et devant être portés par les proches, corps mis en bière sans respect des règles, etc... Alors, il a raison de vouloir intervenir, le Conseil d'Etat : déjà que mourir, c'est pas marrant, mais si en plus on doit payer des vautours pour qu'ils se repaissent de nos restes, autant en revenir aux pratiques rituelles de certaines nations amérindiennes : on place simplement le corps sur un arbre, et on laisse faire la nature... mais évidemment, c'est pas dans la logique du marché, et ça ne nourrit que de vrais vautours..

Le Conseil d’Etat a adopté à l’intention du Grand Conseil un projet de loi ouvrant un crédit d'investissement de 45 millions de francs, représentant la participation de l’Etat à la construction de la Nouvelle Comédie dans le périmètre de la future gare CEVA des Eaux-Vives. Le coût total du projet est de 98 millions. La Ville de Genève a déposé de son côté une proposition de crédits d'un montant total de 53 millions. Cette collaboration fait suite à la déclaration conjointe du Conseil d’Etat et du Conseil administratif de la Ville de Genève du 30 octobre 2013 concernant la mise en oeuvre de la loi cantonale sur la culture. On se réjouit déjà des débats au Grand Conseil (et au Conseil Municipal), et de pouvoir vérifier la cohérence des votes des groupes PLR, UDC et MCG d'un parlement à l'autre, et la concrétisation (ou non) des grands discours cantonaux sur le nécessaire investissement politique et financier du canton dans la culture... La Nouvelle Comédie remplacera l’actuel théâtre datant de 1913, situé au boulevard des Philosophes, et depuis longtemps obsolète. Le bâtiment de la Nouvelle Comédie aura une surface brute de plancher d’environ 16'000 mètres carrés. Il comportera une salle de 500 places, une seconde salle modulable, un café-restaurant et plusieurs espaces destinés à des animations et activités pédagogiques. La construction est prévue de 2016 à 2019. Si tout va bien.

L'AVIVO a lancé, et commencé de récolter les signatures nécessaires, deux référendums contre deux modifications de lois votés par la majorité de droite du Grand Conseil, l'une compliquant l'accès aux prestations complémentaires cantonales, l'autre réduisant les subsides aux assurés maladie. L'Avivo a jusqu'au 12 février pour récolter les 7000 signatures valables pour chacun des deux référendums. Mais vous, aimables lecteurs, vous avez beaucoup moins de temps pour faire ce que vous avez à faire : télécharger une feuille de signature sur
 http://www.fichier-pdf.fr/2015/01/14/referendum-avivo/, l'imprimer, la signer et la renvoyer. Au boulot !

On se souvient (parce qu'on nous le rappelle) que le fasciste, puis carrément pronazi (et antisémite, forcément) genevois Georges (dit « Géo ») Oltramare, replié à Paris parce que ça commençait à lui chauffer aux fesses à Genève, utilisait deux pseudos pour parler (et dénoncer des juifs, et appeler au meurtre -la routine, quoi) à Radio Paris pendant la guerre : Soral et Dieudonné ! Et y'en a encore qui doutent que l'histoire bégaye ?

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