Brèves


Le candidat PLR au Conseil administratif de la Ville s'engage, sur des affiches de pré-campagne électorale, à réduire l'impôt municipal de 10 % (et donc les ressources de la Ville de plus de 80 millions par an). Quelqu'un pourrait-il lui dire que, même s'il devait être élu, ce qui n'est pas l'hypothèse la plus probable, c'est pas lui qui déciderait de l'impôt municipal mais le Conseil municipal, voire le peuple ?

2014 n'avait déjà pas été un très bon cru pour la liberté de la presse, avec 66 journalistes assassinés dans le monde en raison de leur profession, mais 2015 a commencé sur les chapeaux de roue, avec le carnage de « Charlie Hebdo », qui permet pour l'instant (mais ça ne durera pas, la concurrence est féroce) à la France de prendre la tête du sinistre classement des pays les plus dangereux pour ceux qui croient pouvoir écrire ou dessiner, et surtout publier, impunément. En 2014, la Syrie avait fait encore mieux, avec 15 journalistes tués... la Russie, le Bangladesh ou l'Egypte ayant aussi, entre autres, participé à l'étripage mondial des rédacteurs et des dessinateurs. Mais là-bas, c'est normal, c'est des barbares. Nous, on est civilisés, s'pas ? Ben non, finalement, pas plus qu'eux : les tueurs de « Charlie » et du magasin kasher étaient tous nés en France...

Début janvier, à Jussy, les syndicats (nia et SIT) faisaient le pied de grue devant une boulangerie-tea room, dont le personnel n'avait pas été payé depuis parfois cinq mois et doit « quémander (son) argent comme s'il s'agissait d'une faveur » que le patron accorderait en payant un salaire du genre 3200 francs brut par mois pour 39 heures de travail par semaine... A quoi s'ajoutent des vacances non accordées, des plannings « anarchiques » , le mépris de la convention collective de travail, des pressions pour faire de fausses déclarations d'horaires à l'Inspection du travail, les propos « grivois »  du patron aux vendeuses, etc... etc... Finalement, face à la pression syndicale, le patron a signé une reconnaissance de dette à deux vendeuses, mais pour qu'une troisième vendeuse puisse faire valoir ses droits, il a fallu que les syndicats exigent... son licenciement, afin que le patron soit obligé de lui payer son délai de congé... On comprend qu'elle n'ait pas envie de continuer à bosser pour son esclavagiste, qui aurait préféré qu'elle démissionne d'elle-même plutôt que d'être contraint à la licencier, mais ça mesure quand même les beautés des lois sur le travail dans ce pays : les travailleurs doivent se battre pour être licenciés s'ils veulent que leurs droits soient respectés...

« Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui en conséquence est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ? »   se demandait Voltaire...
Que répondre à cet égorgeur ? Merde ! Mais c'est vrai qu'il faut répondre vite...

L'éditorialiste du « New York Times », David Brooks, dont l'éditorial était titré « I'm not Charlie »  et réprouvait le « type d'humour délibérément insultant »  du journal français, assurait que «les journalistes de "Charlie Hebdo" n'auraient pas duré 30 secondes sur un campus américain »... Finalement, ils n'ont pas duré beaucoup plus dans leurs bureaux français. La mondialisation de la connerie, c'est quelque chose, quand même.

Un Tunisien lié aux djihadistes a été arrêté à Fribourg début janvier, et transféré à Champ-Dollon pour expulsion en Tunisie. A Champ-Dollon, il a droit à une cellule individuelle, alors que la norme dans la prison genevoise, c'est l'entassement dans des cellules prévues pour moins de détenus qu'elles n'en stockent. Comme quoi, la surpopulation carcérale, vous pouvez en éviter les désagréments, suffit de faire allégeance à l'Etat Islamique. Et c'est ainsi qu'Allah est grand.

La Banque cantonale de Genève a été victime d'un chantage de la part de hackers (un groupe « Rex Mundi ) qui, s'étant introduit dans le système informatique de la banque, menaçaient de publier en ligne les données piratées (des courriels, des adresses, des numéros de compte). si on ne leur filait pas 10'000 euros (25'000 euros au départ, avant qu'ils n'en rabattent de leurs modestes prétentions). Petit bras, les hackers (même si c'était avant la chute de l'euro), pour des gugusses qui s'autoproclament « Rois du Monde ». La banque n'ayant pas cédé au chantage des Pieds Nickelés, ceux-ci ont effectivement publié les données piratées. Ce qui apparemment n'a intéressé personne.  Surtout trois jours après le massacre de « Charlie Hebdo ». Déjà, c'est dur d'être hacker quand on se contente de réclamer 10'000 balles, mais si en plus on a affaire à la concurrence de djihadistes travaillant à la bonne vieille kalachnikov pour buter des dessinateurs dans une salle de rédaction pour finir par se faire buter eux-mêmes dans une imprimerie, c'est à désespérer de l'évolution technologique...

Comme nul désormais ne l'ignore de Vladivostok à Ushuaïa, Gominator n'a pas été élu à la première vice-présidence du parlement du canton de la capitale du Monde. Et Gominator est très, très colère de cette baffe reçue pour des raisons qui lui échappent totalement. Et donc, il essaie de contre-attaquer. A sa manière, en montant un bateau pourri. C'est-à-dire en portant plainte pour corruption ou contrainte, il sait pas encore, non pas contre le candidat démocrate-chrétien qui l'a battu, mais contre le président élu du parlement cantonal genevois, le PLR Antoine Barde, qui dirige une entreprise qui a, une fois, livré du mazout à la commune d'Onex et qui aurait fait monnayer le soutien du PLR à la candidature de Stauffer en échange de nouvelles commandes. Evidemment, pas l'ombre d'un début de commencement de preuve de cette accusation, mais des « on m'a fait comprendre que...», « le vote du PLR aurait été différent si...» , « on m'a dit que...». Qui a dit quoi ? Mystère. Qui confirme les accusations de Gominator ? personne. Qu'aurait dit Stauffer de cette soi-disant  « corruption » s'il avait été élu ? Rien. Forcément, puisqu'il l'invente, de rage de ne pas avoir été élu. A Onex, la Maire socialiste a vérifié la comptabilité communale et, en remontant jusqu'en l'an 2000, plus de dix ans avant que Stauffer ait réussi (péniblement) à entrer à l'exécutif municipal, elle n'a trouvé trace que d'une seule livraison de mazout par l'entreprise d'Antoine Barde. En novembre 2013, pour moins de 500 balles. Et Carole-Anne Kast de rigoler doucement sur l'hypothèse qu'un tel enjeu soit de taille à faire prendre le risque d'une tentative de corruption. Et le procureur général de rigoler doucement à l'annonce de la plainte de Stauffer. Et nous de rigoler doucement en nous préparant à recevoir les explications de Stauffer quand on s’apercevra que finalement, il n'a déposé aucune plainte, ou que la plainte déposée était tellement foutraque qu'elle a fini ipso facto à la poubelle. Qu'est-ce qu'on se marre, avec Gominator... Les Genferei, on a plus besoin d'en produire nous-même, on a sous la main un générateur qui nous en chie une par semaine.

On a trouvé dans le canard patronal «Entreprise Romande» du 9 janvier le titre le plus con à propos du massacre de « Charlie Hebdo »  : « Acte de terrorisme contre les valeurs de l'Occident ». Déjà que considérer «Charlie» comme une « valeur de l'Occident », ça aurait bien fait marrer Cabu, Wolinski, Charb, Honoré, Oncle Bernard et les autres, surtout venant d'un journal patronal, mais de deux choses l'une : ou bien la liberté d'expression, la liberté de conscience et la liberté de la presse  sont des « valeurs de l'Occident » (dont on rappelle au passage qu'il a aussi produit l'Inquisition, le fascisme et le nazisme), et ça ne sert à rien d'en réclamer le respect ailleurs qu'en « Occident » (où on a déjà assez de boulot pour les faire respecter), ou bien ce sont des «valeurs» universelles, et elles ne sont donc plus des « valeurs de l'Occident ». ça va, vous suivez, à Saint-Jean ou il faut qu'on vous réexplique  ?

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