Brèves
La campagne électorale pour les Fédérales de cet automne est lancée,
et les partis ont défini leurs objectifs (à défaut d'avoir tous un
programme). Et comme on le voit, c'est simple : l'UDC veut rester le
premier parti de Suisse, le PS veut redevenir le premier parti de
Suisse à la place de l'UDC qui veut le rester, le PLR veut redevenir
le deuxième parti de Suisse à la place du PS qui veut redevenir le
premier parti à la place de l'UDC qui veut le rester, le PDC veut
redevenir le troisième parti de Suisse à la place du PLR qui veut
redevenir le deuxième à la place du PS qui veut redevenir le premier
à la place de l'UDC qui veut le rester, et les Verts, les Verts
Libéraux et le PBD veulent tous devenir le quatrième parti de Suisse
à la place de l'actuel quatrième qui veut redevenir le troisième qui
veut redevenir le deuxième qui veut redevenir le premier qui veut le
rester. C'est clair, non ?
Les deux référendums lancés par l'AVIVO (et soutenus par la gauche et les syndicats) contre des coupes budgétaires « minables » adoptées par la majorité de droite du parlement en même temps que le budget, et touchant les rentiers AVS et AI (baisse des subsides d'assurance-maladie et, indirectement, des prestations complémentaires) ont été déposés, avec 1500 signatures de plus que nécessaire. Ils devraient donc aboutir, et on devrait donc voter sur ces économies « minables » (le qualificatif est de Jean Spielmann, président de l'AVIVO) en juin. Avant, peut-être, d'autres votes du même genre, provoqués par d'autres référendums lancés par les mêmes forces, contre d'autres mesures « minables » du même genre. Et ça va durer comme cela pendant toute la législature. Va falloir se vitaminer, camarades...
« Certains évangéliques manifestent montrent des signes d'ouverture face à l'homosexualité », annonce (dans une formulation... disons audacieuse...) « Le Courrier » du 24 janvier, à propos d'une tendance notée aux Etats-Unis, mais pas encore arrivée en Suisse où l'homophobie reste une composante traditionnelle des évangéliques. Aux USA, les jeunes fidèles de ce protestantisme fondamentaliste très militant sont désormais 43 % à être «ouverts aux mariages homosexuels» -c'est deux fois plus que les fidèles des générations antérieures, et l'association « Exodus » qui se donnait pour mission de « guérir les homosexuels de leur maladie » (parce que c'est ainsi qu'elle con sidérait l'homosexualité : une maladie, en plus d'être un péché) s'est dissoute, en présentant ses excuses aux gays et lesbiennes « pour les souffrances (qu'elle) leur a causés ». Bon, faut pas se réjouir trop tôt, sur le marché de l'homophobie religieuse, la concurrence était assez forte pour qu'il reste suffisamment d'abrutis pour la prêcher. D'ailleurs, pas plus tard que le semaine dernière, un prêtre uranais a été ré-expédié à Fribourg d'où il venait, par son évêque ultraconservateur, pour avoir béni (même pas marié, seulement béni) un couple de femmes. Faute impardonnable, n'est-il pas ?
C'est « Le Matin Dimanche » qui nous l'a appris fin janvier, un homme a légué 100'000 balles au Parti socialiste. Il est en effet possible aux membres et sympathisants du PS de faire du parti leur héritier, voire leur légataire universel. Et ça peut aider le parti à faire campagne pour instaurer un impôt sur l'héritage, par exemple. On espère quand même que le leg de 100'000 balles ne provenait pas d'un compte secret à la HSBC...
Le Tribunal fédéral a annulé la loi sur les zones de développement votée par la droite du Grand Conseil genevois, contre l'avis du Conseil d'Etat. Théoriquement, la loi visait à empêcher l'accaparement par des spéculateurs (ou simplement de petits malins désireux de réaliser une plus-value en les revendant plus tard) des propriétés par étage destinées aux «classes moyennes». Le parlement avait donc décidé de réserver l'achat de ces PPP à des acquéreurs n'étant pas déjà propriétaires dans le canton, mais en bidouillant des dispositions dont le Tribunal fédéral estime qu'elles ne permettent « pas clairement d'atteindre le but recherché » et portent une atteinte « disproportionnée au droit de propriété » -ce qui est d'autant plus comique que ce droit est sacro-saint pour ceux qui ont pondu cette loi, et que le jugement du TF donne des armes à ceux qui la combattent et pour qui, au contraire, le droit de propriété n'est pas forcément un droit fondamental... Résultat, la loi votée par la droite, contre l'avis d'un Conseil d'Etat lui aussi à majorité de droite mais qui présentait un autre projet de loi, est annulée, et on votera sur une initiative de la gauche qui rétablit le projet initial du gouvernement de droite... Bref, y'a pas de doute, on est bien à Genève...
Des informaticiens payés 800 euros par mois à Genève, c'est possible ? Oui, c'est possible. Sur le site de Firmenich, à Meyrin. Grâce à la sous-traitance. Les informaticiens roumains en question assurent, par une mission temporaire de trois mois (après laquelle ils sont remplacés par d'autres informaticiens Roumains sous-payés pendant trois mois) la migration de Windows XP vers Windows 8 des ordinateurs de la boîte (qui est le numéro 2 mondial du secteur des parfums, et dont les ventes ont atteint 3 milliards de francs en 2014). Ils ne sont pas employés de Firmenich mais de la filiale européenne du groupe brésilien Stefanini, à qui Firmenich à confié une partie de ses services informatiques, sans que les délégués du personnel de Firmenich n'aient conscience de la présence de salariés roumains sur le site meyrinois. Ces salariés sont payés quatre fois moins que s'ils étaient employés par Firmenich. Et c'est parfaitement légal : seul le secteur de la construction connaît le principe de la « responsabilité solidaire » d'une entreprise à l'égard des conditions de travail des employés de ses sous-traitants. Et comme, pour couronner le tout, il n'y a pas dans le cas de Firmenich de convention collective de travail en vigueur, l'Office cantonal de l'inspection et des relations du travail ne peut pas intervenir et Firmenich fait ce qu'elle veut. On voudrait convaincre les travailleurs des méfaits de la « libre circulation » modèle néo-libéral qu'on ne s'y prendrait pas autrement. En fait, Firmenich roule peut-être pour l'UDC... ouais, ça doit être ça...
Les deux référendums lancés par l'AVIVO (et soutenus par la gauche et les syndicats) contre des coupes budgétaires « minables » adoptées par la majorité de droite du parlement en même temps que le budget, et touchant les rentiers AVS et AI (baisse des subsides d'assurance-maladie et, indirectement, des prestations complémentaires) ont été déposés, avec 1500 signatures de plus que nécessaire. Ils devraient donc aboutir, et on devrait donc voter sur ces économies « minables » (le qualificatif est de Jean Spielmann, président de l'AVIVO) en juin. Avant, peut-être, d'autres votes du même genre, provoqués par d'autres référendums lancés par les mêmes forces, contre d'autres mesures « minables » du même genre. Et ça va durer comme cela pendant toute la législature. Va falloir se vitaminer, camarades...
« Certains évangéliques manifestent montrent des signes d'ouverture face à l'homosexualité », annonce (dans une formulation... disons audacieuse...) « Le Courrier » du 24 janvier, à propos d'une tendance notée aux Etats-Unis, mais pas encore arrivée en Suisse où l'homophobie reste une composante traditionnelle des évangéliques. Aux USA, les jeunes fidèles de ce protestantisme fondamentaliste très militant sont désormais 43 % à être «ouverts aux mariages homosexuels» -c'est deux fois plus que les fidèles des générations antérieures, et l'association « Exodus » qui se donnait pour mission de « guérir les homosexuels de leur maladie » (parce que c'est ainsi qu'elle con sidérait l'homosexualité : une maladie, en plus d'être un péché) s'est dissoute, en présentant ses excuses aux gays et lesbiennes « pour les souffrances (qu'elle) leur a causés ». Bon, faut pas se réjouir trop tôt, sur le marché de l'homophobie religieuse, la concurrence était assez forte pour qu'il reste suffisamment d'abrutis pour la prêcher. D'ailleurs, pas plus tard que le semaine dernière, un prêtre uranais a été ré-expédié à Fribourg d'où il venait, par son évêque ultraconservateur, pour avoir béni (même pas marié, seulement béni) un couple de femmes. Faute impardonnable, n'est-il pas ?
C'est « Le Matin Dimanche » qui nous l'a appris fin janvier, un homme a légué 100'000 balles au Parti socialiste. Il est en effet possible aux membres et sympathisants du PS de faire du parti leur héritier, voire leur légataire universel. Et ça peut aider le parti à faire campagne pour instaurer un impôt sur l'héritage, par exemple. On espère quand même que le leg de 100'000 balles ne provenait pas d'un compte secret à la HSBC...
Le Tribunal fédéral a annulé la loi sur les zones de développement votée par la droite du Grand Conseil genevois, contre l'avis du Conseil d'Etat. Théoriquement, la loi visait à empêcher l'accaparement par des spéculateurs (ou simplement de petits malins désireux de réaliser une plus-value en les revendant plus tard) des propriétés par étage destinées aux «classes moyennes». Le parlement avait donc décidé de réserver l'achat de ces PPP à des acquéreurs n'étant pas déjà propriétaires dans le canton, mais en bidouillant des dispositions dont le Tribunal fédéral estime qu'elles ne permettent « pas clairement d'atteindre le but recherché » et portent une atteinte « disproportionnée au droit de propriété » -ce qui est d'autant plus comique que ce droit est sacro-saint pour ceux qui ont pondu cette loi, et que le jugement du TF donne des armes à ceux qui la combattent et pour qui, au contraire, le droit de propriété n'est pas forcément un droit fondamental... Résultat, la loi votée par la droite, contre l'avis d'un Conseil d'Etat lui aussi à majorité de droite mais qui présentait un autre projet de loi, est annulée, et on votera sur une initiative de la gauche qui rétablit le projet initial du gouvernement de droite... Bref, y'a pas de doute, on est bien à Genève...
Des informaticiens payés 800 euros par mois à Genève, c'est possible ? Oui, c'est possible. Sur le site de Firmenich, à Meyrin. Grâce à la sous-traitance. Les informaticiens roumains en question assurent, par une mission temporaire de trois mois (après laquelle ils sont remplacés par d'autres informaticiens Roumains sous-payés pendant trois mois) la migration de Windows XP vers Windows 8 des ordinateurs de la boîte (qui est le numéro 2 mondial du secteur des parfums, et dont les ventes ont atteint 3 milliards de francs en 2014). Ils ne sont pas employés de Firmenich mais de la filiale européenne du groupe brésilien Stefanini, à qui Firmenich à confié une partie de ses services informatiques, sans que les délégués du personnel de Firmenich n'aient conscience de la présence de salariés roumains sur le site meyrinois. Ces salariés sont payés quatre fois moins que s'ils étaient employés par Firmenich. Et c'est parfaitement légal : seul le secteur de la construction connaît le principe de la « responsabilité solidaire » d'une entreprise à l'égard des conditions de travail des employés de ses sous-traitants. Et comme, pour couronner le tout, il n'y a pas dans le cas de Firmenich de convention collective de travail en vigueur, l'Office cantonal de l'inspection et des relations du travail ne peut pas intervenir et Firmenich fait ce qu'elle veut. On voudrait convaincre les travailleurs des méfaits de la « libre circulation » modèle néo-libéral qu'on ne s'y prendrait pas autrement. En fait, Firmenich roule peut-être pour l'UDC... ouais, ça doit être ça...
Commentaires
Enregistrer un commentaire