Brèves


Selon un classement (dont on ne connaît pas les auteurs...) des 24 professions qui inspirent le plus confiance aux Suisses et aux Suisses, les politicien-ne-s se classent 21èmes. Avec un indice de confiance de 18%. Juste derrière les téléphonistes des centres d'appel. Alors, les 82 % qui n'ont pas confiance (ou s'abstiennent de répondre à la question de confiance) dans les politiciens et politiciennes, ils attendent quoi pour se présenter à leur place aux zélections ? Parce que si on a bien les élues et élus que les électrices et électeurs méritent, faudrait pas se contenter d'élire en se bouchant le nez, faudrait aussi être capables de se présenter en se bougeant le cul, ou de se bouger le cul pour carrément changer de système, ça donnerait un peu de crédibilité au ronchonnement...

Le financement de la fabrication, de la production et de la vente d'armes proscrites par le droit international (armes atomiques, bombes à sous-munitions, gaz de combat) est interdite en Suisse. Or le GSsA nous apprend, dans son dernier journal, qu'UBS, le Crédit Suisse et la holding des banques cantonales (Swisscanto Holding) financent des fabriquants d'armes impliqués dans la production d'armes atomiques, et la Banque nationale détient des actions d'entreprises d'armement nord-américaines, comme Honeywell, Lockeed, Boeing ou General Dynamics, impliquées dans la fabrications de bombes à sous-munitions. A elle seule, UBS a mis à disposition d'entreprises impliquées dans la production d'armes atomiques près de quatre millions de dollars et finance trois producteurs de sous-munitions. La loi fédérale sur le matériel de guerre est ainsi contournée, mais de façon parfaitement légale, par la distinction entre le financement direct et le financement indirect  -c'est de celui-ci dont il est question : les banques incriminées ne financent pas la production d'armes interdites par l'octroi de crédits, mais des entreprises par des placements. Et quoi de plus innocent qu'un placement ? Oui, j'ai placé des fonds dans Boeing. Ah bon, ils ne font pas que des avions de ligne ? Et Honeywell, c'est pas une marque de bon miel ?

Selon une étude très sérieuse (forcément : de l'Université de Berne...), si la Suisse est l'un des pays au monde où l'espérance de vie et la plus longue (autour de 83 ans en moyenne), c'est avec d'assez notables inégalités selon les groupes sociaux et les lieux d'habitation. Non seulement les femmes, comme dans tous les pays « développés », vivent plus longtemps que les hommes, les patrons plus longtemps (13 ans de plus...) que les chômeurs et les célibataires moins longtemps (entre quatre et cinq ans et demi de moins) que les mariés (forcément, y'a personne pour prendre soin de leurs petits bobos avant qu'ils deviennent de gros maux), mais en plus, selon que l'on habite près d'un lac ou d'une grande ville, ou à campagne ou dans les vallées alpines, on vivra plus ou moins longtemps. Et c'est ainsi qu'à Commugny les hommes atteignent en moyenne 82 ans et demi et les femmes 86 ans, alors qu'à Henniez,  les femmes n'atteindront en moyenne que 84 ans (bon, ça fait que deux ans de moins, mais quand même) et les hommes que 78 ans (quatre ans et demi de perdus). Comme quoi, les bienfait de l'eau ferrugineuse comparés aux méfaits du petit blanc de la Côte, c'est rien que des menteries. Santé !

Bon, au PDC, ça s'arrange. On s'inquiétait, après le glissement de sa section municipale de la Ville de Genève dans une alliance douteuse avec, non seulement le PLR (ça, c'est l'Entente traditionnelle), mais aussi l'UDC et le MCG, contre le mot d'ordre et le choix du parti cantonal. L'ancien président du parti, Fabiano Forte Bourdet, avait même, pour protester contre ce faux-pas, annoncé sa démission du parti, et la députation PDC au Grand Conseil avait sonné les cloches de celle (du moins de sa majorité) du Conseil Municipal, surtout après que celle-ci (sa majorité, toujours...) ait contribué à l'élection du MCG Medeiros à la présidence du parlement municipal (le trébuchement après le faux pas...)  Eh bien, finalement, après rappel des fondamentaux par le parti cantonal au parti municipal, et déploration que la ligne du parti ait été « brouillée » par l'errement du second, tout s'est arrangé, et Fabiano Forte Bourdet a repris sa démission et reste au parti. Et le PDC de la Ville a refusé de suivre la droite municipale dans sa condamnation des efforts de la Municipalité pour trouver une solution digne et durable au problème de l'hébergement des requérants d'asile. L'été pourrait commencer plus mal...






Une nouvelle association (ou plutôt, un cartel d'association) d'étudiants, l'AFU (association faîtière de l'université) a été créée à Genève, en dénonçant la «politisation» (à gauche, bien sûr, chacun sait que l'apolitisme est de droite) de l'association faîtière jusqu'alors unique, la Conférence Universitaire des Associations d'étudiants, dont l'AFU (rejointe par 17 groupements dont les vieilles confréries genre Zofingue) réprouve à la fois les prises de position et le mode de fonctionnement. C'est une mode, à Genève, à droite et à l'extrême-droite, depuis quelques temps, de bidouiller des associations, des groupes, des comités dans tous les domaines où de grandes organisations existantes font de l'ombre à de soi-disant «apolitiques»  qui voudraient bien que ces grandes associations se tiennent tranquille et, surtout, cessent de s'opposer au gouvernement, ou au parlement, ou au patronat, ou aux milieux immobiliers... ou au rectorat. Donc, après le fantômatique « syndicat des travailleurs genevois » créé par le MCG pour taper sur les frontaliers, puis l'ectoplasmique « Pro-Loc » créée (et logée) par le MCG et les milieux immobiliers pour emmerder l'Asloca, on a maintenant l'AFU, bidouillée par quelques corpos étudiantes pour concurrencer la CUAE... on attend donc avec impatience la naissance d'une coordination de défense du droit d'asile en sous-sol créée par l'UDC, le MCG et le PLR.

La droite et l'extrême-droite genevoise veulent donc réintroduire les « congés-vente » (tu me rachète l'appart' que je te loue, ou je te vire), au prétexte de permettre aux locataires (qui en ont les moyens) de racheter leur logement. Et aux requérants d'asile de racheter les abris PC dans lesquels on les stocke, aussi ?


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