Brèves de comptoir


Une initiative populaire fédérale a été lancée, sous le titre d'« initiative Monnaie pleine », pour confier à la Banque Nationale l'exclusivité du droit de la monnaie -et  pas seulement des billets de banque et des pièces (elle en a déjà le monopole, depuis 1891), mais aussi de l'argent électronique. Et donc, pour priver de ce droit les banques qui aujourd'hui émettent 90 % de l'argent, grâce précisément à leur création, sans limite, de monnaie scripturale électronique -une création à partir de rien, d'argent qui n'existait pas auparavant. Sur les 340 milliards de francs suisses en circulation, en moyenne sur les dix dernières années, seuls 40 milliards sont créés par la Banque Nationale, sous forme d'argent liquide. Le reste, soit 300 milliards, est créé par les banques. Les initiants voient dans le monopole accordé à la Banque Nationale de création de toute espèce de monnaie le moyen de parer aux « bulles financières » et d'éviter de devoir sauver des banques privées avec « l'argent des contribuables ». Alors si ça vous dit de signer (le délai de récolte de 100'000 signatures valides est au 3 décembre), vous pouvez télécharger la feuille de signature sur www.monnaie-pleine.ch

Selon un classement des Conseillers aux Etats sur une échelle gauche-droite publié par la NZZ à la mi-septembre, c'est Robert Cramer qui est le sénateur le plus gauchiste de Suisse avec 9,6 points de "gauchisme" sur10 points possibles suivi de Liliane Maury-Pasquier avec 8,3 points et de Luc Recordon avec 7,8 points. De Dieu de Dieu, Bob, à l'extrême-gauche... c'est dire si le Conseil des Etats tient du soviet insurrectionnel...

Un avocat genevois s'est fait des couilles en or sur le dos des Hôpitaux Universitaires, en recevant d'eux, entre 2007 et 2015, 40 millions comme honoraires de recouvrement des créances des HUG. L'avocat en question, président d'une associations de contribuables (lesquels contribuables lui ont donc, puisque les HUG sont des hôpitaux publics, assuré de bonnes fins de mois bien grasses,  ça vaut la peine de défendre les contribuables quand ils vous entretiennent) est aussi un habitué des diatribes « libérales » contre l'Etat gaspilleur. Il est aujoud'hui prévenu de complicité (entendez : d'avoir profité) d'une gestion déloyale des intérêts publics dont le chef (suspendu) de la comptabilité des HUG est accusé. On ne connaît pas le nom de l'avocat en question (on pourrait chercher, mais on s'en fout un peu, à vrai dire, y'en a une palanquée à Genève qui ont le même profil), mais ça doit pas être Marc Bonnant : il est encore plus cher, le Précieux Ridicule.

Bon, voilà, le concours lancé par la Société Suisse d'Utilité Publique (d'utilité, vraiment, dans ce cas précis ?) pour un nouvel hymne national est terminé, et le gagnant (sur 208 contributions) est un jeune économiste zurichois, Werner Widmer. Qui a gardé la mélodie de l'hymne actuel pour coller dessus des paroles inspirées par le Préambule de la Constitution fédérale : « Hissé là-haut dans le vente, notre drapeau rouge et blanc nous appelle à l'unité, à la paix (...) pour le bien de nos enfants, devant le drapeau d'antan, renouvelons nos engagements« », vous voyez le genre. N'empêche : les économistes, zurichois ou non, si vous voulez éviter qu'ils fassent des conneries, confiez-leur l'écriture des nouvelles paroles de votre hymne national. ça mange pas de pain, ça nuit à personne et vous n'êtes pas obligés de les chanter...

Selon le bilan tiré par l'ONU des années 2000-2015, dans le cadre des « objectifs du millénaire », alors que l'un de ces objectifs était de réduire de moitié en quinze ans le pourcentage d'humains privés de «services d'assainissement de base», ce pourcentage n'aurait été réduit que d'un peu plus d'un quart, en passant de 46 à 32 % en moyenne mondiale, mais avec un résultat bien plus mauvais encore dans certaines régions comme l'Afrique subsaharienne. Où pourtant on a bien envie de tirer la chasse sur les potentats qui font chier.

La Chambre administrative de la Cour de Justice a estimé que, finalement, tout bien réfléchi, au bout du compte, le Conseil d'Etat avait eu raison d'infliger en 2014 un blâme au Conseiller administratif Rémy Pagani pour s'être imposé en 2012 à une réunion du Conseil d'administration des Transports Publics Genevois dont il avait été exclu par le miracle d'une loi spécialement concoctée par la droite pour l'exclure. Sauf que la loi en question a été rendue caduque sur ce point par le Grand Conseil, et que Rémy Pagani a pu revenir siéger au Conseil d'administration des TPG. Et que donc son exclusion était peut-être légale, et le blâme reçu aussi, mais qu'elle et il s'avèrent avoir été finalement coomplètement stupide. Mais légal. Mais quand même stupide. Bon, bref, on peut éventuellement passer à autre chose, maintenant que tout le monde a eu sa victoire, la droite avec l'exclusion et le blâme de Rémy, et Rémy avec son retour là où la droite ne le voulait plus...

Supermaudet est très colère : un militant de « No Bunkers » l'avait accusé d'avoir « orchestré des intimidations policière et le passage à tabac d'un Migrant ». Alors Supermaudet a porté plainte pour calomnie (et pris comme avocat le roi de la saucisse autoroutière, Christhihan Lüscher, lequel assure que si celui qui accusait Supermaudet reconnait «publiquement la fausseté de ses accusations, les rétracte et présente (...) des excuses écrites, la plainte sera retirée ». Même sans que l'accusateur se soit présenté devant Maudet revêté d'une robe de bure, la tête couverte de cendres et un cierge à la main ? Même. Mais comme on se souvient que Maudet avait, lui, accusé « No Bunkers» de «tromper  la population» et d'« instrumentaliser » les requérants « à des fins politiques », on lui suggère à lui aussi de reconnaître publiquement la fausseté de ses accusations, de les rétracter et de présenter des excuses écrites. Non mais...

Dans la série des « grandes idées du PLR », on note celle-ci : baisser les salaires des membres de l'exécutif de la Ville de Genève de 25 %. On parle bien des salaires des Conseillers administratifs, pas de ceux des Conseillers d'Etat (qui gagnent près de 50'000 francs de plus que les magistrats municipaux). Parce que le PLR, il a des Conseillers d'Etat, mais pas de Conseillers administratifs en Ville. C'est pas faute d'essayer, notez bien, c'est juste faute de réussir à en placer au moins un dans une élection. Donc, pour punir les élus (surtout ceux de gauche, mais aussi, en passant, le PDC, qui a commis le crime de passer devant les candidats PLR et de se faire élire, lui) et pour venger les porteurs PLR de vestes, on devrait faire passer le salaire des conseillers administratifs de 255'000 à 192'000 francs. Soit moins que les plus hauts cadres de l'administration municipale et beaucoup moins qu'un directeur général du Grand Théâtre, qui gagneraient ainsi plus que leurs magistrats de tutelle. Une vraie idée à la con. Une vrais grande idée PLR, quoi...





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