Brèves


Un F/A-18 de l'armée suisse s'est crashé mercredi sur territoire français, sans faire de victimes (le pilote s'est éjecté, l'avion s'est écrasé dans une zone inhabitée). « Sitôt l'annonce du crash faite, des voix se sont élevées pour demander de remplacer au plus vite lesTiger et de lancer le processus de sélection du successeur du F/A-18 » écrit la « Julie ». Ben voyons. Mais délivrez-nous d'un affreux doute : nos glorieux militaires ne font quand même pas tomber exprès leurs vieux navions pour qu'on leur en paie des neufs ?
Après le crash, on nous a abondamment fait savoir, la bouche en coeur, qu'il ne restait plus à l'armée de l'air militaire suisse que 31 F/A 18 (avant le crash de la semaine dernière il y en avait déjà eu deux), dont cinq biplaces utilisables pour les entraînements, et une vingtaine de F-5 Tiger à bout de souffle. « C'est un dixième de la flotte des F/A-18 qui a disparu en deux ans », sanglote le colonel de Goumoëns. Donc, si on calcule bien, en vingt ans, y'aura plus du tout de F/A-18 ? On pourra reprendre les Messerschmidt de la deuxième guerre mondiale ou les Blériot de la première ? Au moins, en cas de crash, ils nous coûteront moins cher: un F/A-18 qui se plante dans un champ, c'est 100 millions partis en fumée. Mais c'est vrai que quand on aime, on ne compte pas. On plante, mais on ne compte pas.

On a reçu ce gentil message à propos de l'une de nos prébendes de conseiller-e-s municipaux-pales :
« Cher Monsieur,
Je mets à jour le tableau des abonnement TPG et je constate qu'il me manque la date d'échéance de votre abonnement, afin que je puisse faire le nécessaire le moment venu.
Je vous remercie de bien vouloir me la communiquer et vous adresse, cher Monsieur, mes meilleures salutations. »
Ben c'est gentil, mais nous, notre abonnement TPG gratuit, on se le fait nous-même et il coûte rien à la Ville. Voilà. Faut faire des économies, réduire la voilure, aller de l'avant et changer de paradigme. Tout ça.

Selon plusieurs études, nous dit « Le Temps » (du 9 octobre), notre prénom a une influence importante sur notre trajectoire professionnelle (et politique sans doute aussi). Sous l'influence de la mode américaine consistant à appeler tout le monde ou presque par son prénom, ce qui était une marque d'intimité devient une étiquette publique. Or certains prénoms disposent plus favorablement que d'autres : des prénoms « exotiques » passent moins bien que des prénoms courants, des prénoms à la mode un temps (comme Kevin, devenu rapidement un signe de médiocrité culturelle des parents ayant infligé ce prénom à leur niard) se révèlent rapidement stigmatisants. « Dans notre imaginaire, les prénoms sont connotés sur un plan social, culturel ou religieux », résume l'auteur d'une enquête sur le sujet, Jean-François Amadieu : ceux qui les portent bénéficient d'un préjugé favorable ou sont plombés par un préjugé défavorable sans que rien d'autre n'explique ni l'un, ni l'autre. Même à l'école, relève une étude américaine, les élèves sont évalués différemment selon la perception qu'ont les enseignants de leurs prénoms. Bon, ben voila, donc : si vous avez procréé et que vous n'avez pas encore choisi le prénom de la malheureuse victime de vos ébats, réfléchissez avant de lui gâcher l'existence avec un prénom à la con, ou en lui infligeant le même prénom que celui que porteront la moitié de ses camarades de classe. Et il nous tarde de pouvoir voter pour une Cunégonde ou un Dagobert. Parce qu'on a toujours rêvé de se prénommer Eloi. Et d'être bon et saint.

Taux de participation aux élections fédérales à Genève : Pour une moyenne cantonale de 43,59 % (sur 249'000 électrices et teurs inscrits), on atteint 59,23 % de participation à Cartigny, mais on stagne à 35,2% aux Avanchets. En Ville de Genève, plus un arrondissement vote à droite, plus le taux de participation y est supérieur à la moyenne Et on s'étonne de la (re)progression du PLR ? Ben non, on s'étonne pas...

L'accueil, l'hébergement, l'encadrement des requérants d'asile sont une tâche de solidarité, et un devoir social. Et par ailleurs, comme le disait Malraux du cinéma, « par ailleurs, aussi une industrie ». Une industrie dans laquelle s'illustre une société suisse, ORS (appartenant à un fonds de placement suisse, Invision), en faisant du benef sur le dos des réfugiés. Et de ses propres employés, moins bien payés que ceux (qui ne le sont pas grassement) des organisations d'entraide. « Le Monde »  du 11 octobre nous décrit la situation en Autriche, où ORS gère des centres d'accueil (comme elle le fait en Allemagne et Suisse, où elle gère 50 centres et appartements hébergeant 5000 requérants d'asile) : « des enfants qui dorment à même le sol, des sanitaires bondés et insalubres, un personnel médical absent »... ORS a reçu 21 millions d'euros pour gérer un centre de 1800 places à Traiskirchen. Elle y a entassé 4500 personnes... ORS a fait un chiffre d'affaire de 85 millions d'euros en 2014, dont 60 millions en Suisse. Interpellée par un député Vert, la présidente de la Confédération, Simonetta Sommaruga, a déclaré que le gouvernement suisse considérait «légitime qu'une entreprise privée réalise un bénéfice dans le cadre de sa mission» dans le domaine de l'accueil des réfugiés. Bon, ça doit être un argument pour convaincre les fétichistes de l'économie de marché de soutenir la politique d'asile du gouvernement, parce que sinon, on pourrait, innocemment, se demander si un bénéfice mal acquis sur le dos de gens qu'on est supposé héberger dans des conditions dignes, est toujours « légitime ». Une question à ne pas poser, donc. Une question comme on aime en poser, donc.

Dans une élection, il n'y a pas de perdant. Même ceux qui perdent, en fait ne perdent pas. Ou alors par la faute de pas de chance. Ou d'un complot. On a donc entendu l,a présidente des Verts genevois se féliciter du résultat de son parti (meilleur qu'aux élections cantonales), alors qu'il a perdu un siège au parlement fédéral, et reculé de deux points et demi en suffrages par rapport aux dernières élections fédérales. Mais bon, faut comprendre : elle a été élue, elle. Alors, hein, le reste...

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