Fonds de tiroir
Le député PLR Frédéric Hohl devait rendre le 17 novembre le rapport
de majorité de la commission du Grand Conseil sur le projet de la
Nouvelle Comédie. Mais le député PLR Frédéric Hohl est opposé au
projet, parce que lui, organisateur d'« événements », ne pourra pas
l'utiliser. Donc le député PLR Frédéric Hohl a décidé d'empêcher que
le projet soit traité au Grand Conseil comme prévu le 3 ou le 4
décembre. Et il n'a donc tout simplement pas rendu son rapport. En
expliquant que «politicien de milice» et chef d'entreprise, il avait
autre chose à faire et qu'il ne pouvait pas « aller plus vite que la
musique » . Mais alors pourquoi a-t-il accepté de prendre ce rapport
s'il ne pouvait pas le rendre dans les délais ? Ben pour ne pas le
rendre dans les délais, justement. Et faire traîner les choses pour
que les travaux ne puissent pas commencer à temps. Ou que la Ville
de Genève soit contrainte de tout payer elle-même. Limpide, non ? Ah
ouais, juste une question, encore : connaissant le député PLR
Frédéric Hohl, sa propension à confondre son mandat de député et son
activité d'« organisateur d'événements » et son opposition au projet
de Nouvelle Comédie, pourquoi diable ses collègues lui ont-ils
confié ce rapport ?
Le secrétaire de l'UDC-Ville de Genève, un certain Joseph Navratil, a été exclu de la section genevoise des jeune UDC pour avoir posté sur Facebook une photo de lui torse nu une arme de guerre à la main, le tout légendé d'un « salam » et d'un commentaire sous-entendant qu'il partait combattre en Syrie (bonne idée, ça...). Et tout ça en pleine campagne électorale nationale. Ben si l'UDC genevoise se met à concurrencer le MCG dans le recrutement des bas de plafond, le niveau du débat politique à Piogre n'est pas prêt de remonter...
La Landsgemeinde de Glaris va se prononcer sur la proposition d'un citoyen d'interdire de « se dissimuler le visage dans l'espace public », formulation juridiquement acceptable pour ce qui ne vise en réalité que l'interdiction de la burqa. Deux questions s'imposent : est-ce qu'une seule personne empaquetée dans une burqa a déjà été vue à Glaris ? Et si c'est une question de principe et de droits humains, est-ce que la Landsgemeinde de Glaris ne ferait pas mieux d'interdire le Schabziger plutôt que la burqa ?
Donc, l'Eglise protestante genevoise déménage : elle lâche ses locaux historiques de la Vieille-Ville (la Maison Mallet, rue du Cloître, là-même où Genève avait choisi la Réforme en 1536) pour pouvoir les louer et en tirer 200'000 francs par an, et va s'installer dès l'été prochain à la Jonction. Un quartier plus popu, quoiqu'en voie de boboïsation (l'Université n'est pas loin, et le Mamco et les galeries de la rue des Bains non plus). La raison de ce déménagement n'est cependant que financière : l'EPG est en déficit annuel de un à trois millions de francs, et tente péniblement de le réduire. Mais bon, si ça peut lui faire rencontrer le peuple, ça sera toujours ça de pris. Et de toute façon, ça doit forcément relever de la prédestination. Même de se retrouver à quelques encablures de l'Usine ? Même. L'Eternel le savait de toute éternité. D'ailleurs, à l'Usine, l'Eternel, il y est tous les samedis. Entre shabat et le Culte. Et à l'Usine, on chante le Psaume des Batailles : «Que Dieu se montre seulement, et l'on verra en un instant, le camp des ennemis et de Maudet épars ». Même qu'à la prochaine manif de soutien à l'Usine, les membres du Consistoire iront taguer les murs des temples.
Le Bureau du Grand Conseil genevois avait eu la riche idée de prévoir la traditionnelle « sortie » des députés (leur course d'école, donc) dans un hôtel de la fort huppée station de Gstaad. Et cela alors que ledit Grand Conseil se prépare à tailler dans les dépenses de fonctionnement et de personnel des services et administrations publiques. Et que la course d'école parlementaire coûte dans les 30'000 balles, pris sur le budget de la présidence du Grand Conseil autrement dit : le budget de l'Etat. Le même auquel la droite veut imposer un « frein aux dépenses ». D'habitude, les « sorties » annuelles du Grand Conseil se font dans la commune d'origine du président ou de la présidente du parlement. Manque de pot pour les amateurs de petits voyages aux frais de la princesse, l'actuel président, le PLR Antoine Barde est Genevois. Donc lui et son bureau se préparaient à organiser un chti voyage à Gstaad. Et ont dû y renoncer, officiellement faute d'inscrits, officieusement pour ne pas avoir l'air complètement cons. Et c'est vrai que Gstaad, en période de restrictions budgétaires, ça la foutait mal. Une bonne banlieue bien pourrie, ou alors Alep ou Mossoul, ça irait ?
Selon un sondage d'opinion réalisé en septembre dernier, 93 % des Tchèques réclament le renvoi de tous les migrants dans leur pays d'origine ou de transit. Bon, ben qu'est-ce qu'on fait alors des milliers de Tchèques et de Slovaques accueillis en Suisse après 1968 ? On les renvoie en Bohême ?
Le secrétaire de l'UDC-Ville de Genève, un certain Joseph Navratil, a été exclu de la section genevoise des jeune UDC pour avoir posté sur Facebook une photo de lui torse nu une arme de guerre à la main, le tout légendé d'un « salam » et d'un commentaire sous-entendant qu'il partait combattre en Syrie (bonne idée, ça...). Et tout ça en pleine campagne électorale nationale. Ben si l'UDC genevoise se met à concurrencer le MCG dans le recrutement des bas de plafond, le niveau du débat politique à Piogre n'est pas prêt de remonter...
La Landsgemeinde de Glaris va se prononcer sur la proposition d'un citoyen d'interdire de « se dissimuler le visage dans l'espace public », formulation juridiquement acceptable pour ce qui ne vise en réalité que l'interdiction de la burqa. Deux questions s'imposent : est-ce qu'une seule personne empaquetée dans une burqa a déjà été vue à Glaris ? Et si c'est une question de principe et de droits humains, est-ce que la Landsgemeinde de Glaris ne ferait pas mieux d'interdire le Schabziger plutôt que la burqa ?
Donc, l'Eglise protestante genevoise déménage : elle lâche ses locaux historiques de la Vieille-Ville (la Maison Mallet, rue du Cloître, là-même où Genève avait choisi la Réforme en 1536) pour pouvoir les louer et en tirer 200'000 francs par an, et va s'installer dès l'été prochain à la Jonction. Un quartier plus popu, quoiqu'en voie de boboïsation (l'Université n'est pas loin, et le Mamco et les galeries de la rue des Bains non plus). La raison de ce déménagement n'est cependant que financière : l'EPG est en déficit annuel de un à trois millions de francs, et tente péniblement de le réduire. Mais bon, si ça peut lui faire rencontrer le peuple, ça sera toujours ça de pris. Et de toute façon, ça doit forcément relever de la prédestination. Même de se retrouver à quelques encablures de l'Usine ? Même. L'Eternel le savait de toute éternité. D'ailleurs, à l'Usine, l'Eternel, il y est tous les samedis. Entre shabat et le Culte. Et à l'Usine, on chante le Psaume des Batailles : «Que Dieu se montre seulement, et l'on verra en un instant, le camp des ennemis et de Maudet épars ». Même qu'à la prochaine manif de soutien à l'Usine, les membres du Consistoire iront taguer les murs des temples.
Le Bureau du Grand Conseil genevois avait eu la riche idée de prévoir la traditionnelle « sortie » des députés (leur course d'école, donc) dans un hôtel de la fort huppée station de Gstaad. Et cela alors que ledit Grand Conseil se prépare à tailler dans les dépenses de fonctionnement et de personnel des services et administrations publiques. Et que la course d'école parlementaire coûte dans les 30'000 balles, pris sur le budget de la présidence du Grand Conseil autrement dit : le budget de l'Etat. Le même auquel la droite veut imposer un « frein aux dépenses ». D'habitude, les « sorties » annuelles du Grand Conseil se font dans la commune d'origine du président ou de la présidente du parlement. Manque de pot pour les amateurs de petits voyages aux frais de la princesse, l'actuel président, le PLR Antoine Barde est Genevois. Donc lui et son bureau se préparaient à organiser un chti voyage à Gstaad. Et ont dû y renoncer, officiellement faute d'inscrits, officieusement pour ne pas avoir l'air complètement cons. Et c'est vrai que Gstaad, en période de restrictions budgétaires, ça la foutait mal. Une bonne banlieue bien pourrie, ou alors Alep ou Mossoul, ça irait ?
Selon un sondage d'opinion réalisé en septembre dernier, 93 % des Tchèques réclament le renvoi de tous les migrants dans leur pays d'origine ou de transit. Bon, ben qu'est-ce qu'on fait alors des milliers de Tchèques et de Slovaques accueillis en Suisse après 1968 ? On les renvoie en Bohême ?
Commentaires
Enregistrer un commentaire