Fonds de tiroir

Le Conseil supérieur de la magistrature genevoise (CSM) enquête  : le Procureur Général Olivier Jornot a-t-il passé les bornes jusque là ousqu'il n'y a plus de limite, en janvier, lors d'une sauterie  terminée dans une boîte de nuit, où le Procurent général se serait carrément donné en spectacle lascif avec une procureure pas générale, mais bourrée, après que la compagne du magistrat, procureure elle aussi (le parquet genevois, c'est une grande famille), soit rentrée chez elle. Et après cet after encore très festif, Olivier Jornot est lui aussi rentré chez lui, au volant de sa bagnole, malgré un taux d'alcoolémie probable assez élevé, mais (dit-il) en estimant être « en état » de conduire. Quant à savoir s'il était « en état » de SE conduire, il botte en touche en déclarant mener généralement « une vie quasi monastique » Tout est dans le « quasi »...  Celui dont la chroniqueuse judiciaire du «Temps » évoque le « côté caractériel, autoritaire et cassant », et l'exercice «autocratique» du pouvoir (donnant « un peu l'impression que tout lui est permis ») dénonce les « cancans déstabilisateurs » et le Conducator du MCG, qui avait soutenu Jornot lors de sa réélection contre le candidat de la gauche (non soutenu officiellement par le PS et les Verts) Pierre Bayenet, le lâche (la vengeance est un plat qui se mange faisandé : Jornot avait condamné Stauffer pour infraction à la loi sur les stupéfiants, pour une histoire foireuse de boulettes de coke que Gominator avait fait acheter aux Pâquis pour prouver ce que tout le monde sait déjà, qu'il est fastoche de se procurer de la coke aux Pâquis). Quant à Jornot, il se défend en déclarant n'avoir « pas prêté serment de devenir un saint, ni une machine », et d'être « resté un homme, avec tout ce que cela peut avoir comme conséquence ». Homo sum, humani nihil a me alienum puto, quoi... pas même les beuveries salaces à la Garçonnière. Bref, on a un Procureur Général très humain. PLR, Colonel à l'armée, mais humain. ça rassure, non ?

Les « Réverbères de la mémoire » ont-ils enfin trouvé un lieu où être installés ? Ce mémorial des génocides, et en particulier du génocide des Arméniens en 1915, avait d'abord été prévu sur le bastion Saint-Antoine. Il en a été refoulé par la Commission des monuments et des sites. Il a ensuite été projeté dans le parc de l'Ariana, près de l'ONU : veto, sur pression des Turcs, du Conseil fédéral Burkhalter, à qui personne n'avait rien demandé. Et le mois dernier, une autorisation de construire a été demandée pour installer le mémorial au parc Trembley, avec un préavis favorable de la commission de la nature et du paysage (sous condition de préserver les arbres). Qu'est-ce que les Turcs et leurs porte-valises politiques locaux vont encore  trouver pour empêcher cette installation ? Leur but, au départ, c'était que le monument ne soit pas inauguré en 2015, pour le centenaire du génocide. But atteint. Et maintenant, à part se vautrer dans le négationnisme, qu'est-ce qu'on va trouver pour retarder encore, et si possible empêcher, cet acte de mémoire ?

Dans le cochon tout est bon, c'est bien connu. Et nous dirons même plus : le cochon est bon à tout. Même à la culture. Et ça, c'est le MCG qui le dit. Et le MCG, en matière de culture, c'est une référence. Une pointure. Donc, le MCG a déposé une motion au Conseil municipal, demandant la réintroduction du porc, « élément culturel de notre identité » (groink) dans les menus servis aux chtis nenfants des restaurants scolaires, après que la plus grande association genevoise dee ces restos ait décidé de ne plus en servir -pour des raisons d'intendance : l'équipement de certains de ces restaurants scolaires ne leur permet pas de servir deux menus différents, et il faut donc choisir entre, d'une part le poisson, la volaille et le boeuf, que tout le monde mange sauf les végétariens, et le porc, dont jusqu'à 40 % des enfants ne mangent pas. Sauf que pour le MCG, c'est «discriminatoire à l'encontre de nos populations autochtones» et porcinophages (groink), et que ça «contrevient à la laïcité». Dont on ignorait jusqu'à présent qu'elle tenait à coeur du MCG, mais bon, la fraîcheur des néo-convertis (même à la laïcité) est toujours réjouissante. En attendant, la motion MCG va se retrouver au fin fond de l'ordre du jour du Conseil municipal (il demandait qu'elle soit traitée en urgence, le Conseil a décidé de la laisser refroidir quelques années). De toute façon, tant qu'on interdit pas aux Conseillers municipaux de bouffer de la longeole, hein...