Trois lois "antisociales" attaquées par référendum...


   
Trois fois NON, évidemment...

Ce sont trois lois concoctée par le Conseil d'Etat et votée par le Grand Conseil qui sont soumises au vote populaire genevois dimanche. Trois lois qui ont en commun d'avoir été (heureusement) attaquées par des référendums lancés par la gauche, les syndicats et des organisations sociales comme l'AVIVO ou l'Asloca, et de s'attaquer toutes trois, et de préférence, aux couches sociales "moyennes et inférieures", plutôt qu'aux couches sociales les plus favorisées. L'application locale, et élargie, du précepte d'Alphonse Allais, en somme : il faut prendre l'argent chez les pauvres, ils sont plus nombreux. "Les pauvres", en l'occurrence, ce sont les locataires, les retraités, les invalides et les assurés-maladie. Trois lois auxquelles il convient de dire trois fois NON, évidemment. Ne serait-ce que parce qu'elles ne sont que les arbrisseaux qui cachent une véritable pépinière de projets tous plus "antisociaux" (pour user d'un terme sémantiquement absurde, mais passé dans l'usage militant -de gauche- courant : on ne peut pas toujours faire preuve d'originalité langagière) les uns que les autres....


"On  ne peut pas à la fois se serrer la ceinture et baisser son pantalon".


Les mêmes forces politiques (le PLR, le PDC, l'UDC et le MCG) , et les mêmes représentants gouvernementaux et parlementaires de ces forces, qui s'attaquent par les trois lois soumises au vote de dimanche aux locataires, aux retraités, aux invalides et aux assurés-maladie, après d'ailleurs s'être attaqués à la fonction publique, nous concoctent des réformes fiscales entraînant des pertes de ressources se chiffrant en centaines de millions pour le canton et les communes : réforme de la fiscalité des entreprises, abolition de l'imposition au lieu de travail, abolition de la taxe professionnelle. D'un côté, on réduit des prestations dont bénéficie la majorité de la population, de l'autre on réduit les ressources fiscales qui permettent de financer ces prestations...

Les trois lois qu'il s'agit de balayer dimanche diminuent toutes les trois les aides publiques à la couverture d'assurance-maladie, au logement et à la retraite. Leurs effets peuvent se cumuler, sur les mêmes personnes. La première s'attaque au logement social, en réduisant la subvention personnalisée au logement HM et en augmentant la part de leur revenu que les locataires devront consacrer à leur logement. Au lieu de respecter le mandat légal d'assurer une part de logement social de 20 % du parc locatif cantonal (on n'en est pas à la moitié), on s'attaque donc aux locataires. On s'attaque aussi aux retraités et aux invalides, et aux assurés maladie : la deuxième loi réduira l'aide apportée à tous les assurés qui n'arrivent pas à payer leurs cotisations-maladie (30 % des assurés n'y arrivent pas, en Suisse), et la troisième augmentera fictivement le revenu qui sert à déterminer le droit aux prestations complémentaires cantonales, qui s'ajoutent aux rentes vieillesse et invalidité quand celles-ci ne suffisent pas à assurer la couverture des besoins matériels et sociaux essentiels.

Voila. Va pas faire bon être un vieux locataire invalide, à Genève, si on laisse faire ces étrangleurs de solidarités sociales et fiscales. Alors, tant qu'on en est capables, on dira NON. Et même trois fois. Parce que ce genre de projets et ce genre de méthodes, ça nous fout en rogne. Et que comme le dit le proverbe, "on  ne peut pas à la fois se serrer la ceinture et baisser son pantalon".

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