Fonds de tiroir
Par près de 65 % des votantes et tants, le 28 février, c'est la Cour
des Comptes qui a été chargée de réviser les comptes de l'Etat, et
la Cour des Comptes seule (elle devra pour cela engager du personnel
hautement qualifié) : les entreprises privées ne pourront pas, même
si le Conseil d'Etat et l'Entente de droite souhaitaient leur en
donner la possibilité, effectuer ce travail. Ils ont donc été
battus. Ce qui est passé totalement inaperçu dans l'avalanche des
résultats de ce dimanche de goinfrerie votatoire. Mais ce qui fait
quand même un de ces petits plaisirs qu'on aurait tort de mépriser..
Toujours à propos des résultat des votations du 28 février, on saluera le rejet unanime par les 45 communes genevoises de l'initiative udéciste pour le renvoi des « criminels étrangers », alors que cinq communes (Meyrin, Onex, Vernier, Jussy et Aire-la-Ville) avaient accepté la première initiative du même genre, en 2010. En Ville de Genève, l'initiative a été rejetée à une plus forte majorité (66,9 %) que dans l'ensemble du canton (64,5 %), ce qui nous réjouit aussi. Mais on est quand même navrés que plus de 45 % des votantes et tants aient accepté cette daube à Meyrin, Onex et Vernier. Trois communes de gauche, pourtant... Va falloir faire un effort de pédagogie politique, là, ça commence à urger..
On célébrera cette année le centième anniversaire de l'insurrection irlandaise de 1916 (les « Pâques Sanglantes »), lorsque les socialistes de la Citizen Army de James Connolly et les nationalistes des Volunteers de Padraig Pearse s'unirent pour proclamer la République (et se firent massacrer par les Anglais). Et ça tombe bien, si on peut dire : les élections législatives irlandaises de fin février ont vu la défaite de tous les partis de gouvernement (le Fine Gael, le Fianna Fail, le Labour)... et la victoire de Sinn Féin, le vieux parti nationaliste (en fait, un parti initialement autonomiste, mais transformé par les héritiers des révolutionnaires de 1916 en parti nationaliste, dont l'Armée Répulicaine Irlandaise (IRA) était le bras armé). Grâce à une campagne « anti-austérité » Sinn Féin a fait, avec 15 % des suffrages (cinq points de plus qu'en 2011) son meilleur résultat depuis les élections de 1919, après lesquelles il s'était transformé à lui tout seul en parlement irlandais. Breithlá sona, saoránaigh !
Au Royaume de Tartuffe, les démo-chrétiens de la Ville de Genève sont à la fois ministres de la culture et des finances : en décembre dernier, ils avaient apporté à la droite distendue les voix nécessaires à sa coagulation majoritaire, pour couper linéairement dans les subventions, les lignes de fourniture et les fonds généraux de la culture, deux référendums ont été lancés, les milieu culturels et sociaux se sont mobilisée, les référendums ont largement abouti et on votera début juin prochain pour le rétablissement de ces coupes imbéciles. Du coup, le PDC de la Ville a la trouille. Et il a balancé un projet de délibération, qu'il a fait envoyer en commission des finances avec l'aide de ses copains du PLR, de l'UDC et du MCG, pour rétablir les lignes de .«fonds généraux» de la culture, à la condition que la Ville paie un audit pour examiner l'usage de ces fonds -alors que chaque année, on en a rapport sur le détail, la structure, les destinataires et l'usage... Si le PDC veut rétablir les lignes budgétaires qu'il a contribué à réduire, il n'a qu'une chose à faire : appeler à voter .« non.» en juin, à ce qu'il a voté en décembre. Et on sait, et on voit, qu'il est capable de ce retournement de chasuble...
On a posé hier soir la question suivante au Conseil administratif de Genève : "Les « Réverbères de la mémoire » ont-ils enfin trouvé un lieu où être installés ?" Ce mémorial des génocides, et en particulier du génocide des Arméniens en 1915 avait d'abord été prévu sur le bastion Saint-Antoine. Il en a été refoulé par la Commission des monuments et des sites. Il a ensuite été projeté dans le parc de l'Ariana, près de l'ONU : il y a été frappé d'un veto, sur pression des Turcs et du Conseil fédéral Burkhalter, à qui personne n'avait rien demandé. Et le mois dernier, une autorisation de construire a été demandée pour installer le mémorial au parc Trembley, avec un préavis favorable de la commission de la nature et du paysage (sous condition de préserver les arbres). Ce mémorial pourra-il y trouver enfin asile ? Ou les Turcs et leurs porte-valises politiques locaux vont ils encore trouver quelque prétexte pour empêcher cette installation ? Réponse (en substance) : on attend l'autorisation de construire (délivrée par le Conseil d'Etat), on s'attend à ce que ceux qui se sont depuis le début acharnée à rendre impossible l'installation de ce mémorial en n'y voyant qu'un mémorial du génocide arménien (qu'ils nient) continuent de s'y opposer, mais on se dit qu'une fois le mémorial installé, la polémique cessera. Bon, nous on veut bien le croire et partager l'optimisme de nos magistrats, Mais on sait l'obstination des négationnistes -de ceux de ce génocide-là et de ceux des autres génocide.
Les Genevois et voises ont voté «non» au deuzième tube du tunnel routier du Gothard. Parce qu'ils sont contre ? Ou plutôt parce qu'ils ont peur que le fric qu'on va claquer dans ce tube sera celui qui va manquer pour coller un pont routier dessus, ou un tunnel routier dessous le Petit Lac ? Bon, finalement,. le « deuxième tube » du Gothard a été accepté par le peuple des automobilistes suisses. Et du coup les partisans de la traversée routière du Petit Lac de G'nêve l'ont dans le tube. Et c'est bien fait. Na.
Toujours à propos des résultat des votations du 28 février, on saluera le rejet unanime par les 45 communes genevoises de l'initiative udéciste pour le renvoi des « criminels étrangers », alors que cinq communes (Meyrin, Onex, Vernier, Jussy et Aire-la-Ville) avaient accepté la première initiative du même genre, en 2010. En Ville de Genève, l'initiative a été rejetée à une plus forte majorité (66,9 %) que dans l'ensemble du canton (64,5 %), ce qui nous réjouit aussi. Mais on est quand même navrés que plus de 45 % des votantes et tants aient accepté cette daube à Meyrin, Onex et Vernier. Trois communes de gauche, pourtant... Va falloir faire un effort de pédagogie politique, là, ça commence à urger..
On célébrera cette année le centième anniversaire de l'insurrection irlandaise de 1916 (les « Pâques Sanglantes »), lorsque les socialistes de la Citizen Army de James Connolly et les nationalistes des Volunteers de Padraig Pearse s'unirent pour proclamer la République (et se firent massacrer par les Anglais). Et ça tombe bien, si on peut dire : les élections législatives irlandaises de fin février ont vu la défaite de tous les partis de gouvernement (le Fine Gael, le Fianna Fail, le Labour)... et la victoire de Sinn Féin, le vieux parti nationaliste (en fait, un parti initialement autonomiste, mais transformé par les héritiers des révolutionnaires de 1916 en parti nationaliste, dont l'Armée Répulicaine Irlandaise (IRA) était le bras armé). Grâce à une campagne « anti-austérité » Sinn Féin a fait, avec 15 % des suffrages (cinq points de plus qu'en 2011) son meilleur résultat depuis les élections de 1919, après lesquelles il s'était transformé à lui tout seul en parlement irlandais. Breithlá sona, saoránaigh !
Au Royaume de Tartuffe, les démo-chrétiens de la Ville de Genève sont à la fois ministres de la culture et des finances : en décembre dernier, ils avaient apporté à la droite distendue les voix nécessaires à sa coagulation majoritaire, pour couper linéairement dans les subventions, les lignes de fourniture et les fonds généraux de la culture, deux référendums ont été lancés, les milieu culturels et sociaux se sont mobilisée, les référendums ont largement abouti et on votera début juin prochain pour le rétablissement de ces coupes imbéciles. Du coup, le PDC de la Ville a la trouille. Et il a balancé un projet de délibération, qu'il a fait envoyer en commission des finances avec l'aide de ses copains du PLR, de l'UDC et du MCG, pour rétablir les lignes de .«fonds généraux» de la culture, à la condition que la Ville paie un audit pour examiner l'usage de ces fonds -alors que chaque année, on en a rapport sur le détail, la structure, les destinataires et l'usage... Si le PDC veut rétablir les lignes budgétaires qu'il a contribué à réduire, il n'a qu'une chose à faire : appeler à voter .« non.» en juin, à ce qu'il a voté en décembre. Et on sait, et on voit, qu'il est capable de ce retournement de chasuble...
On a posé hier soir la question suivante au Conseil administratif de Genève : "Les « Réverbères de la mémoire » ont-ils enfin trouvé un lieu où être installés ?" Ce mémorial des génocides, et en particulier du génocide des Arméniens en 1915 avait d'abord été prévu sur le bastion Saint-Antoine. Il en a été refoulé par la Commission des monuments et des sites. Il a ensuite été projeté dans le parc de l'Ariana, près de l'ONU : il y a été frappé d'un veto, sur pression des Turcs et du Conseil fédéral Burkhalter, à qui personne n'avait rien demandé. Et le mois dernier, une autorisation de construire a été demandée pour installer le mémorial au parc Trembley, avec un préavis favorable de la commission de la nature et du paysage (sous condition de préserver les arbres). Ce mémorial pourra-il y trouver enfin asile ? Ou les Turcs et leurs porte-valises politiques locaux vont ils encore trouver quelque prétexte pour empêcher cette installation ? Réponse (en substance) : on attend l'autorisation de construire (délivrée par le Conseil d'Etat), on s'attend à ce que ceux qui se sont depuis le début acharnée à rendre impossible l'installation de ce mémorial en n'y voyant qu'un mémorial du génocide arménien (qu'ils nient) continuent de s'y opposer, mais on se dit qu'une fois le mémorial installé, la polémique cessera. Bon, nous on veut bien le croire et partager l'optimisme de nos magistrats, Mais on sait l'obstination des négationnistes -de ceux de ce génocide-là et de ceux des autres génocide.
Les Genevois et voises ont voté «non» au deuzième tube du tunnel routier du Gothard. Parce qu'ils sont contre ? Ou plutôt parce qu'ils ont peur que le fric qu'on va claquer dans ce tube sera celui qui va manquer pour coller un pont routier dessus, ou un tunnel routier dessous le Petit Lac ? Bon, finalement,. le « deuxième tube » du Gothard a été accepté par le peuple des automobilistes suisses. Et du coup les partisans de la traversée routière du Petit Lac de G'nêve l'ont dans le tube. Et c'est bien fait. Na.
Commentaires
Enregistrer un commentaire