Fonds de tiroir


Opposé à l'initiative syndicale «AVS+», le PDC avait cru trouver un truc génial pour faire campagne  : il avait organisé sur la Place Fédérale à Berne une performance dont il attendait apparemment qu'elle fasse parler de lui et de sa prise de position. Ce qui a en effet été le cas -mais pas comme il l'espérait.. Le PDC avait déployé un petit troupeau de cochons portant sur leur couenne l'inscription «AVS+», et à qui des figurants déguisés en maîtres d'hôtel servaient un repas gastronomique, histoire de montrer que, selon les démo-chrétiens, l'initiative en demande trop pour les rentiers. Mais assimiler ceux-ci à des cochons ne leur a pas plu (on se demande pourquoi), et a même choqué d'autres adversaires de l'initiative en faveur d'une augmentation des rentes de retraite, comme la PLR Isabelle Moret, qui a qualifié la mise en scène du PDC de « dérapage inadmissible » et indigne. Bon, il a une excuse, le PDC : le sens de la provocation, c'est pas sa qualité première. Ni même seconde. Et le deuxième degré, il sait pas vraiment le manier, mais faut pas qu'il se force : il est pas doué pour ça, c'est tout. Allez, on retourne à la messe, on  attend que Darbellay soit sorti du confessionnal et on retrouve ses fondamentaux.

Dernières nouvelles d'« Ensemble à Gauche », la coalition scissipare de la gauche de la gauche genevoise : le Conseiller municipal Pierre Gauthier (parti radical de gauche) a attaqué en justice la décision du bureau du Conseil municipal de la Ville de Genève, qui le transformait, ainsi que son camarade Stéphane Guex-Pierre, en élu siégeant à titre indépendant, autrement dit exclu des commissions, et cela sur demande de la cheffe du groupe parlementaire d'« Ensemble à Gauche », qui a informé le bureau du Conseil municipal que Pierre Gauthier et Stéphane Guex-Pierre ne faisaient plus partie du groupe, alos qu'ils n'en ont pas démissionné et qu'ils contestent le droit du groupe de les en exclure. Dans l'autre parlement genevois, le cantonal (le Grand Conseil, donc), même salade : le chef du groupe d'«Ensemble à Gauche» a informé le bureau que Pierre Gauthier (qui est aussi député) ne faisait plus partie du groupe. Et la coalition, après avoir considéré que le Parti radical de gauche n'était pas l'une de ses composantes, a exclu de son cercle l'une de ses composantes fondatrices, La Gauche, dont la députée Magali Orsini a elle aussi été exclue du groupe parlementaire. Jusque-là vous suivez ? Vous avez du mérite,. Mais ça va pas tarder à se compliquer encore un peu plus, au fur et à mesure qu'on s'approche des élections cantonales et qu'il va bien falloir que nos camarades de « la gauche de la gauche », toutes composantes confon-dues, se souviennent qu'on ne peut être représenté au parlement que si la liste qu'on  présente obtient au moins 7 % des suffrages, et qu'à diviser les 10 % de suffrages d'« Ensemble à Gauche » sur deux listes, on se donne un maximum de chances (si on peut utiliser ce mot...) qu'aucune des deux ne passe cette barre, et donc que la «gauche de la gauche» soit (auto-) exclue du parlement. Après tout, c'est peut-être le but ? C'est beau, ce désintéressement antiparlementariste.

Le Premier ministre hongrois (d'extrême-droite) Viktor Orban voulait faire ratifier par le peuple sa politique xénophobe, en faisant approuver par référendum une disposition refusant que l'Union Européenne puisse imposer à la Hongrie un quota d'accueil de réfugiés. Il a en effet fait ratifier cette position  par 98,3 % des votants, dimanche. Mais avec une abstention de plus de 60 % et plus de 6 % de votes nuls (la gauche appelait à l'abstention ou au vote nul), le scrutin a été invalidé (il fallait au moins 50 % de votes exprimés pour qu'il soit valide). Bref, seuls les partisans de la fermeture des frontières aux migrants (qui ne veulent d'ailleurs que traverser ce sympathique Etat pour se rendre dans un pays plus accueillant) ont voté. En oubliant que des centaines de milliers de Hongrois avaient été accueillis en Europe en 1956 et 1957. Logique : ils ont voté avec leurs tripes. et ça n'a pas de mémoire, les tripes...

Gominator a réussi à faire condamner Facebook à payer les frais de justice et d'avocat de la procédure qu'il avait lancée contre le réseau social après qu'un quidam y ait usurpé son identité à lui, Stauffer Bon, ça le console de ses déboires politiques. Lui reste plus qu'à faire payer le MCG pour lui avoir niqué sa présidence du parti

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