Fonds de tiroir


Supplique éditoriale de la  « Tribune de Genève » de lundi, sous la plume du rédenchef Pierre Ruetschi :  «chers amis appenzellois» (des Rhodes inérieures),  « ne vous laissez pas embobiner par les discours de mauvaise aventure » (de l'UDC) et  votez  « oui » à la naturalisation un peu facilitée des étrangers de la troisième génération, car « nous avons besoin de vous ». Bon, ben voila, c'est gagné le 12 février, on a plus besoin de faire campagne, la  «Julie » a parlé, « ici Piogre, les amis des Appenzellois parlent aux Appenzellois » (des Rhodes intérieures). Et que font les Appenzellois (des Rhodes intérieures) le matin, après avoir trait (à la main) leur unique vache ? Ils lisent les éditos de Ruetschi pour savoir quoi voter. Bref, on a gagné.

Depuis hier, les anciens abonnés à l'«Hebdo» le sont au « Temps ». Ils n'avaient rien demandé, mais comme l'éditeur de l'« Hebdo » et du « Tenps » a décidé de tuer le canard hebdomadaire, le canard quotidien, «journal libéral et humaniste», «média en prise avec son époque et pratiquant le meilleur journalisme » (avec la plus grande modestie), qui partageait avec l'« Hebdo » une «newsroom» et une « même ambition éditoriale », accueille donc les lecteurs en deuil de l'« Hebdo ».  Tant de compassion avec l'« Hebdo » émeut. Mais à la place des journalistes du « Temps », on s'inquiéterait, et à la place de leurs syndicats on se préparerait : cette proximité sent aussi le sapin.

Donc, Fillon reste droit dans ses bottes et dans sa candidature. Et avec sa famille. C'est beau. On attend la suite, et les « Canard Enchaîné » des dix prochaines semaines. Pour le second tour, on penche toujours pour un duel Poutou contre Cheminade.

Il nous manquait, mais il est revenu : Gominator se prend désormais carrément pour Trump et s'est payé un encart publicitaire en couleur en page 3 de la « Tribune de Genève », pour chanter, ceint de son écharpe d'ex Maire d'Onex (il a été lourdé aux dernières élections) la gloire de la réforme de l'imposition des entreprises, avec ce slogan imparable (en américain dans le texte) : « Make Geneva Great Again ». Si avec ça on n'arrive pas, même à Genève, à arracher une majorité de « non » à la réforme soutenue par Stauffer, c'est vraiment qu'on a raté notre campagne.

Le Gouvernement genevois sait prendre les taureaux par là où il faut les prendre (les cornes, donc, vous pensiez à quoi d'autre?), il sait faire des choix, il sait exprimer des avis clairs. Par exemple, tenez, le 18 janvier, il a pris position sur I'initiative populaire « Construisons des logements pour toutes et tous : Une priorité en période de pénurie », qui a pour objectif de rendre obligatoire le recours à la zone de développement en cas de projet de modification des limites de zone ayant pour but de construire des logements : il en a constaté la validité formelle. Ouala. Et sur le fond ? Ben, sur le fond, il nous déclare dans son communiqué hebdomadaire qu'« ayant constaté la validité de  (l'IN 162), le Conseil d'Etat, dans son rapport au Grand Conseil sur sa prise en considération, a décidé de ne pas prendre position à ce stade sur cette dernière ». Il s'abstient, quoi. Tout en expliquant que « la finalité souhaitée par cette initiative (est) conforme à la politique du logement de l’Etat de Genève » et « ne fait donc que reprendre la pratique courante du Conseil d’Etat qui a fait ses preuves». ça, pour avoir fait ses preuves, le Conseil d'Etat il a fait ses preuves...  Et même, comme on le voit, il continue. C'est bon d'être gouverné, c'est bon...

Quand « Le Temps » demandait au Conseiller fédéral UDC Ueli Maurer, ministre des Phynances de la Confe, où il faut faire des zéconomies budgétaires, il répondait : « je pense à la formation et à la recherche (...), aux contributions aux organisations internationales, à la répartition des charges entre la Confédération et les cantons »... il a juste oublié la culture. En même temps, il aurait évoqué l'armée comme cible d'économies, on  aurait été vraiment surpris. Inquiets même.

Dans la prison militaire de Saidnaya, près de Damas. jusqu'à 13 000 détenus ont été pendus en secret durant la nuit. Un grand nombre d’autres détenus sont morts de faim, de manque de soins ou après avoir été torturés. Amnesty International a mené des recherches pendant une année, et a rendu un rapport accablant. L'organisation lance une action mondiale pour obtenir de la Russie et des USA qu'ils agissent sur le régime de Damas pour mettre fin à ces crimes contre l’humanité :
https://www.amnesty.org/fr/get-involved/take-action/End-the-horror-in-Syrian-prisons/

Commentaires

Articles les plus consultés