Brèves


Le feuilleton de la succession PLR au Conseil fédéral peine un peu à passionner les foules, mais chaque jour nous en fournit un petit épisode... tel celui de samedi, qui a vu les deux candidates vaudoises potentielles à la succession de Didier Burkhalter faire un petit tour de piste à l'asssemblée des délégués du parti, où le favori actuel, Ignazio Cassis, était aussi présent, tous angles droits arrondis. En revanche, on n'y a pas vu Pierre Maudet. Selon l'un de ses proches cité par  «Le Temps», il n'aurait pas beaucoup de chances : « il reste un grand inconnu à Berne » où il vaut mieux être un petit connu. Mais il aurait ses chances dans huit ans, s'il se fait élire au Conseil des Etats (il faudrait pour cela qu'il soit le candidat unique de la droite). Bref, il est encore trop jeune et pas assez célèbre. C'est vrai qu'il est trop jeune : il a l'âge d'Emmanuel Macron. Et c'est vrai qu'il est encore peu connu. Euh... qui connaissait Macron, y'a un an ? Ouais, ben Macron c'est Emmanuel, alors que Maudet n'est que Pierre. C'est pas bientôt fini, ces références religieuses ? D'accord, on arrête. Mais on pousse Judas à présenter sa candidature. C'est jamais ce qui manque, les Judas, dans ce genre d'élections.

Le 27 avril, le tribunal de Cologne a condamné le journaliste Heribert Schwan et sa maison d'édition à verser un million d'euros de dommages et intérêts à l'ex-Chancelier Helmut Kohl, pour avoir publié dans un ouvrage paru en 2014 des extraits de conversations vieilles de quinze ans, dans lesquelles Kohl disait de très méchantes choses sur Angela Merkel et sur l'ancien président Christian Wulff. Les avocats du journalistes et de l'éditeur ont annoncé qu'ils feraient appel de leur condam-nation -mais un mois et demi plus tard, Kohl mourait. Sans avoir touché son million. Comme quoi l'argent ne fait non seulement pas le bonheur, mais pas non plus la guérison. Donc l'auteur et l'éditeur sont condamnés mais vivants, Kohl est indemnisé mais mort. Pour trouver une moralité à cette histoire, démerdez-vous, nous, on se contente de ricaner.

L'historien radical Olivier Meuwly a lâché dans «Le Temps» que «les ministres can-tonaux n'ont aucune chance » dans une élection au Conseil fédéral, parce que le parlement choisit dans son sérail. Ah bon ? Micheline Calmy-Rey et Evelyne Widmer-Schlumpf, elles étaient quoi, à part ministres cantonales, quand elles ont été élues au Conseil fédéral ?

La Genferei d'or 2017 a été attribuée par le Comité occulte de la presse genevoise au troisième échec dans les urnes de la proposition d'augmenter les tarifs des TPG. Autrement dit, elle a été attribuée au canton... la Ville de Genève a donc été dépossédée de son titre, remporté l'année dernière grâce au feuilleton de la rénovation du Musée d'Art et d'Histoire. Cet outrage à l'expertise, à l'expérience, à l'inventivité de la Ville dans la production des Genfereien (des affaires mal foutues, onéreuses et comiques), ne devrait pouvoir rester impuni. Nous avons donc hier proposé au Conseil municipal d'attribuer, en urgence, une subvention symbolique au Comité occulte, afin de d'attirer à la Ville ses bonnes grâces, et de renforcer les chances de la muni-cipalité de retrouver son titre l'année prochaine. Las ! le Conseil municipal ne nous a pas suivi... pourtant, il avait fait des efforts, ces derniers temps, entre son incapacité à doter la Ville d'un budget, son idée de transformer des allocations sociales en bons d'achat, puis les bons d'achat en remboursement sur présentation des tickets de caisse, son attachement au maintien d'une commission des naturalisations parfaitement inutile et parasitaire... Allez, haut les coeurs, on le retrouvera, notre titre !

Le Conseil de Fondation du Grand Théâtre communique avoir appris « avec une grande inquiétude » que la commission des Finances du Grand Conseil n'est pas entrée en matière sur le projet de loi accordant une subvention cantonale de 3 millions de francs à l'opéra. «Cette perte de revenus plongerait le Grand Théâtre dans une grave crise financière et le mettrait en cessation de paiement avant la fin de l'année», prévient la Fondation. C'est pas grave, répondent deux députés PLR (tous deux candidats au Conseil d'Etat)  : la Ville peut payer, la Ville n'a qu'à payer. D'ailleurs elle paie déjà un peu plus de 40 millions. Alors trois millions de plus ou de moins, elle n'en est pas à ça près... D'ailleurs, sitôt les déclarations des deux députés PLR connues, les conseillers municipaux du PLR ont déposé une proposition de subvention supplémentaire de trois millions de la Ville au Grand Théâtre. Ils ont répété leur numéro au PLR ou quoi ? en tout cas, les choses sont claires : le même parti qui refuse que le canton accorde une modeste subvention au Grand Théâtre demande à la Ville de suppléer au canton, tout en se préparant dans le débat budgétaire à demander à la Ville de réduire ses subventions et ses lignes culturelles. S'il voulait réellement servir à quelque chose, le PLR municipal, il pourrait plutôt s'atteler à alphabétiser le PLR cantonal sur les enjeux culturels : ça commence à devenir urgent...

Le Conseiller d'Etat Luc Barthassat vient de se faire pincer en ayant tenté de faire « sauter » une contrebûche, ce qui lui a attiré de SuperMaudet le rappel qu'une telle pratique pouvait relever d'un « abus d'autorité ». Lulu s'excuse en plaidant l'igno-rance de la loi, ce qui fait ricaner ses amis de droite qui rappellent qu'il voudrait bien diriger politi-quement la Police à la place de Maudet s'il est réélu l'année pro-chaine. Et alors ? On peut le mettre à la tête de la tête de la police, Lulu : à Genève, la police se dirige elle-même...

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