Fonds de tiroir


La Jeunesse socialiste suisse lance son « Initiative 99% » : une initiative populaire fédérale par laquelle elle entend « Décharger les salarié-e-s, imposer justement le capital », dans ujn pays où 1% de la population le plus riche de Suisse possède 40% de la fortune totale et où sans bouger leur petit doigt ces heureux fortunés deviennent de plus en plus riches. Grace aux dividendes et intérêts ils multiplient leur argent sans payer d’impôts sur celui ci.  L'initiative 99% entend imposer plus justement ce capital, et faire en sorte que l'imposition des bas et moyens revenus soit moins élevée et que l'argent rapporté par les gains sur les capitaux soit réinvesti dans des crèches et des réduction d'imposition.
C'est une initiative fédérale, on peut la signer sur internet, et c'est par là que ça se passe :
https://wecollect.ch/fr/campaign/initiative-99pourcent/

Il y a dix ans, le 22 septembre 2007, André Gorz se donnait la mort, avec sa femme Dorine. Philosophe, journaliste, il aura aussi été militant, témoin, théoricien. Ses ouvrages (Le Traître, La Morale de l'Histoire, Stratégie ouvrière et néocapitalisnme, Adieux au prolétariat, les Chemins du paradis, Métamorphoses du travail, écologie et politique, et on en passe) auront profondément renouvelé la pensée de la gauche française (et au-delà), y faisant notamment entrer l'écologie politique (mais aussi la critique du salariat, la défense de l'autogestion...) comme autre chose, et plus, qu'un appendice. Depuis le 25 septembre, et pendant tout le semestre, un séminaire lui est consacré à l'Université de Lausanne (tous les lundis de 8 heures 30 à midi). Renseignements :
antoine.chollet@unil.ch

On se souvient que lors de la campagne pour la succession de Didier Burkhalter au Conseil fédéral, qui avait vu Ignazio Cassis, Pierre Maudet et Isabelle Moret entrer objectivement en concurrence les uns (et l'une) contre les autres, la candidate avait été la seule dont la vie privée s'était retrouvée étalée dans la presse (alémanique, en l'occurrence, la Romande ayant été d'une discrétion de bon aloi à ce sujet, sur lequel les «révélations» ne disaient rien de sa capacité à assumer la fonction à laquelle elle prétendait. Le PLR valaisan Philippe Nanternod avait résumé la situation ainsi : « on demande à Ignazio Cassis quel département il choisirait et à Isabelle Moret qui garderait les enfants ». Question qu'on ne posait d'ailleurs pas non plus à Pierre Maudet. Cette orientation ouvertement, explici-tement, sexiste des interrogations sur la candidate aurait pu provoquer en sa faveur un mouvement de solidarité des femmes parlementaires... il n'en a rien été. Résignation à la stupidité reptilienne ?  On ne le saura jamais. Et on se demande combien de temps il va falloir, surtout à droite, pour que l'on conçoive que les critères d'éligibilité d'une candidate sont les mêmes que ceux d'un candidat. Et que si on a des doutes sur la compétence de certaines, ou de certains, il vaudrait mieux pour la qualité d'un débat politique que ces doutes soient exprimés en tant que tels, et pas planqués derrière des questions sans pertinence sur des sujets sans intérêt. Oui, on sait, on rêve -mais bon, le candidat Maudet ne pensait-il pas, selon la redac'cheffe du « Matin Dimanche » pouvoir « réhabiliter la politique fédérale » et « changer la Suisse » en entrant au Conseil fédéral? Alors, c'est qui, le rêveur, là, hein ?

Tintamarres de clochers valdo-genevois, la semaine dernière, dans nos media : Le Prix Nobel de Chimie attribué à un prof de l'Uni de Lausanne «honore le canton de Vaud», et le Prix Nobel de la Paix accordé à une ONG installée à Genève « fait rayonner Genève ». Mais la « Tribune de Genève » rajoute un chti drapeau au pavois : « Genève et Lausanne apparaissent dans l'af-faire de corruption des JO de Rio ». On est bons dans tout, autour du Léman : en chimie, en désarmement  et en corruption. Les Géants, c'est nous. Tout l'année, partout...

Jonas Fricker était Conseiller national Vert. Jonas Fricker n'est plus Conseiller national : il a démissionné et laissé son siège à un copain de parti. Pour défendre les droits des animaux de boucherie, il s'était laissé allé à une comparaison entre les cochons amenés à l'abattoir et les déportés vers Auschwitz, en assurant que les déportés « avaient une petite chance de survivre alors que les cochons, eux, sont promis à une mort certaine ». « Je parle parfois sans réfléchir à la manière dont mes propos peuvent être perçus », s'est excusé Jonas Fricker. Piètre excuse, pour un législateur fédéral, dont on est plutôt en droit d'attendre qu'il réflechisse avant de parler, et pas après, quand il doit s'excuser d'avoir proféré une connerie plus grosse que lui...

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