Fonds de tiroir


On avait eu un match valdo genevois (entre Pierre Maudet et Isabelle Moret) au sein du PLR pour un siège au Conseil fédéral -et c'était un Tessinois qui avait gagné, on a un match valdo-genevois (entre Hugues Hiltpold et Olivier Feller) pour la vice-présidence du groupe PLR au parlement fédéral -et ce sont les Alémaniques qui choisiront. Hiltpold se profile pour une future candidature au Conseil des Etats, dont les deux sièges genevois sont occupés par la gauche, et Feller pour une « représentation équilibrée des canons romands au sein du comité directeur », où Genève et le Valais sont déjà représentés par chacun un vice-président (Lüscher et Nanternod). Mais pas le Jura (jurassien ou bernois), ni Fribourg. Apparemment, le duel Hiltpold-Feller n'est pas une opposition de lignes politique, mais un problème de personnes. Faut bien dire que même au PLR, la vie politique sans querelles de personnes, ça serait comme une soupe sans sel, un baiser sans moustache ou des vacances sans moustiques.

Le président du Conseil d'administration de la Poste, Urs Schwaller, assure (dans le «Matin Dimanche» du 29 octobre) que les bureaux de poste sont maintenus ou supprimés selon des critères précis : un bureau pour 20'000 habitants dans les chefs-lieux cantonaux et les grandes agglomérations, un office dans chacune des 128 régions d'aménagement du territoire. Pour les espaces ruraux « reculés », il est prévu suffisamment d'offices pour «garantir une accessibilité satis-faisante » (la Poste doit garantir, dans le cadre du « service uni-versel», un accès en trente minutes aux services financiers, où que l'on habite -30 minutes à pied, en voiture, en train ?). Ainsi annonce-t-il 4200 « points d'accès » en 2020, mais dont seulement 770 bureaux de poste, éventuellement 900, et le reste en agences postale). Et après 2020 ? on verra : « nous analyserons l'évolution au fur et à mesure ». Au fur et à mesure de quoi ? notamment du « volume des lettres, colis et versement effectués aux guichets». Mais on s'adaptera «toujours en collaboration avec en collaboration avec les cantons, les communes et la population ». Car «la Poste n'a jamais autant dialogué avec les acteurs concernés ». Ouala. Zêtes rassurés, les usagers ? Comment ça, « non ! » ?

La population Suisse comptait 8‘419‘550 habitants à la fin 2016. Le nombre de naissances a augmenté de 1,5% par rapport à l’année pré-cédente. L’âge moyen à la maternité s’élève à 31,8 ans.  41'646 mariages et 729 partenariats ont été conclus en 2016, mais deux mariages sur cinq pourraient se terminer  par un divorce. L’espérance de vie à la naissance est passée depuis 1900 de 46,2 à 81,5 ans pour les hommes et de 48,8 à 85,3 ans pour les femmes. Un quart de la population résidente permanente est de nationalité étran-gère. Voila, vous savez tout (ou pres-que). Maintenant, savoir quoi faire de ces chiffres, c'est une autre question : est-ce qu'on est trop ou pas assez nombreux ? Et si on est trop nombreux, qui est de trop ? Et à quoi ça sert de se marier si c'est pour ensuite divorcer ? Et qui sommes nous, d'où venons-nous, où allons-nous ? Et quand est-ce qu'on mange ?

Souvenirs, souvenirs : en 1968, le 21 mai, et pour la première fois, une femme, Jacqueline Wavre, était élue à la présidence du Conseil munici-pal de Genève, et quelques jours plus tard, une autre femme, Lise Girardin, devenait Maire de Genève -la première femme Maire d'une ville suisse. Les femmes n'avaient même pas encore le droit de vote au niveau fédéral. C'était il y a cinquante ans. Depuis, seules neuf femmes ont présidé le parlement de la Ville -la dernière, la démo-chrétienne Alexandra Rhys, en 2011 et 2012. Mais depuis trois ans, plus aucune femme n'est tolérée par la droite à aucun des trois postes de la présidence et des vice-pré-sidences du Conseil municipal de la Ville autoproclamée la plus fémi-niste de Suisse. Eh ouais, y'a des moments, comme ça, où l'histoire ne fait pas que piétiner : elle recule, même ...  On en recause demain...

Les socialistes de la Ville de Genève, qui ne doutent de rien, sinon ils ne seraient pas socialistes, ont célèbré la semaine de l'égalité entre femmes et hommes en déposant un projet de délibération modifiant le règlement du Conseil municipal afin d'assurer à la présidence dudit conseil (composée d'un-e président-e et de deux vice-président-e-s) la repré-sentation d'« au moins une person-ne de chaque sexe ». Actuellement, et depuis trois ans, les trois membres de la présidences sont trois hommes de droite, alors que les femmes occupent plus de 40 % des sièges du Conseil (la plupart d'entre elles au sein des groupes de gauche). Les femmes, elles, ont été reléguées aux quatre postes de secrétaires. On se croirait dans une série américaine des années cinquante du siècle passé : les hommes sont chefs, les femmes dactylos... Réponse d'une des quatre secrétaires (une PLR) : seules doivent compter la compétence, l'envie et la disponibilité. Trois qualités dont il faut croire que les femmes de droite sont, de nature, privées (le groupe UDC n'en compte même aucune...) -sinon pourquoi la droite ne placerait-elle que ses hommes à la présidence ?

Y'a comme un « gros malaise » autour de la future grande patinoire (dans la semoule) de Genève, et de son club résident, le Servette Hockey, nous alarme la « Tribune de Genève » du 22 novembre : des investisseurs canadiens veulent prendre des responsabilités dans le club et seraient prêts à mettre 300 millions de francs dans le projet de nouvelle patinoire (du « Trèfle Blanc »), et la Ville et l'Etat s'étaient mises d'accord sur un partenariat public-privé... mais pour la concession des travaux, il devrait y avoir mise au concours, et les investisseurs annoncés ne peu-vent pas avoir la certitude que ce sont eux qui seront choisis, même s'ils prennent en charge tous les coûts : le sol, en effet, appartient à l'Etat, et un appel d'offre est indispensable. Du coup, les in-vestisseurs annoncés n'ont pas versé au club les trois millions qu'ils avaient provisionné pour le développement de leur projet, et c'est le club qui doit supporter ce coût, en plus d'avoir dû avancer le montant d'une subvention à l'association « Genève futur ». Et ça a creusé un trou dans ses finances. Et il est inquiet pour la suite. Ouala. Maintenant, si ça vous rappelle quelque chose mais que vous ne savez pas précisément quoi, on peut vous donner quelques mots-indices : « stade », « Praille », «trou»... la mémoire vous revient, là ou il faut qu'on insiste ?

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