Fonds de tiroir


Donc, le Conseiller national PDC valaisan (et vice-président du PDC suisse, et vice-président de la Société suisse des officiers, et Maire de Collombey-Muraz) Yannick Buttet n'est pas un gros con d'obsédé sexuel, mais seulement (si on peut dire) un grand malade. Et, dit-il, s'il lui est « arrivé parfois, en soirée» d'avoir « des gestes inap-propriés qui ont pu pu déranger et heurter certaines personnes », c'est «sous l'effet de l'alcoo ». Et l'usage compulsif de l'euphémisme («parfois», «inappropriés», «déran-ger»...), c'est sous l'effet de la gueule de bois ? N'ironisons pas : la preuve que Buttet est malade (l'alcoolisme, c'est une maladie, en effet, comme les autres addictions toxico-maniaques), c'est qu'il est en congé maladie, et en traitement. C'est bien une preuve, ça, non ? Même qu'il va continuer à toucher ses indemnités de parlementaire, le temps (croit-il pouvoir) de laisser passer l'orage pour revenir ensuite poser son fessier sur son siège de député fédéral... Mais bon, y'aura toujours des mauvais esprits qui trouvent que cette explication par la maladie sent la fuite devant ses responsabilités. Parce qu'en effet, on peut être alcoolique sans être harceleur,  harceleur sans être alcoolique et être les deux sans qu'il y ait un lien entre les deux. On notera en tout cas que Buttet, quand il n'est pas bourré, est prudent : il n'a pas pris le même avocat (Marc Bonnant) que Tariq Ramadan mais l'avocat zurichois Andreas Meili, un peu spécialiste de ce genre d'affaires : il avait défendu le Vert Geri Müller, Conseiller national et Maire de Baden, dans une histoire de «selfies» nus, et le Conseiller national et président du PDC Christophe Darbelley dans une histoire d'enfant né d'une relation extra-conjugale. Il a raison de prendre Meili plutôt que Bonnant comme avocat, Buttet, vaut toujours mieux s'adresser à des spécialistes qu'à des vedettes du show biz...

Vous avez peut-être signé la pétition lancée récemment par Amnesty International, « Sauvons des vies en Méditerranée ! ». La pétition, munie de 10'500 signatures, a été remise au Conseil fédéral début novembre : elle lui demande de contribuer à renforcer les opérations de sauvetage en Médi-terranée. Aujourd'hui, Amnesty lance une nouvelle pétition pour mettre fin à la détention et à la vente comme escla-ves de réfugié·e·s et de migrant·e·s en Libye. En effet, les opérations de sauvetage en Méditerranée ont malheu-reusement été déléguées aux garde-côtes libyens. Ces derniers ne ramènent pas les réfugié·e·s et les migrant·e·s dans un lieu sûr, mais dans des centres de détention surpeuplés. L’extorsion, la torture et le viol y sont quotidiens. Et l'esclavage une pratique courante. Bref, « la Libye, c’est l’enfer ». Dans un rapport, Amnesty démontre que les gouvernements européens sont complices de ces traitements inhumains. Afin d'empêcher les ré-fugié·e·s et les migrant·e·s de traverser la Méditer-ranée, ils soutiennent activement le système d'abus et d'exploitation encou-ragé par les autorités libyennes. Comme ils soutenaient le régime de Kadhafi, pour les mêmes raisons, avant de déci-der de s'en débarrasser. Signez la péti-tion d'Amnesty  pour briser le cercle vicieux de la violence en Libye et pour que les gouvernements européens protè-gent les réfugié·e·s et les migrant·e·s, au lieu de les piéger dans un enfer !
https://www.amnesty.ch/fr/pays/moyen-orient-afrique-du-nord/libye/docs/2017/petition-stop-a-la-detention-et-a-la-vente-de-refugies-et-migrants

Le Conseil d’Etat a publié dans son habituel communiqué du mercredi les chiffres complets relatifs à la participation du personnel à la grève de la fonction publique du lundi 4 décembre. Au total, annonce le gouvernement,  3,1% des 38'574 fonctionnaires que comptent le «petit» et le « grand » Etat (c'est-à-dire le « petit » plus les régies et entreprises publiques autono-mes) ont participé à la grève. En détail, pour le petit Etat, 6,2% des collaboratrices et collaborateurs se sont annoncés, soit 1105 (dont 837 au Département de l'Instruction Publique) sur 17'818. Pour le « grand Etat », la proportion est de 0,4%, soit 75 collaboratrices et collaborateurs sur un total de 20'756. ça devrait rassurer le PLR qui hurlait à la prise d'otage...

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