Fonds de tiroir


En France, on avait les « frondeurs » du PS, à Genève, selon la « Tribune de Genève », on a les « Rebelles d'Ensemble à Gauche » : le Parti radical de gauche et La Gauche lancent une « Liste pour Genève » dans l'élection du Grand Conseil et du Conseil d'Etat (avec comme candidate et candidat au gou-vernement la députée Magali Orsini et le député et Conseiller municipal Pierre Gauthier, tous deux membres du groupe parlementaire d'«Ensemble à Gauche» au Grand Conseil. Et comme on a aussi les «Rebelles du MCG» : celles et ceux qui ont suivi Eric Stauffer et Carlos Medeiros dans la création de leur nouveau parti, «Genève en Marche», on se dit que les élections du prinemps, ça va carrément être les Pâques 1916 à Dublin. Slaìnnte !

Le Tribunal fédéral a confirmé la condamnation en 2016, par le tri-bunal de police, pour calomnie (à 4000 francs d'indemnité, 3500 d'amende et 3000 francs de frais judiciaires) du député MCG (et gendarme, et conseiller municipal de Vernier, et candidat au Conseil administratif...) Thierry Cerutti, pour avoir comparé sur son blog le PS de Vernier au parti nazi. Cerutti avait fait appel en tentant de faire croire que le texte pour lequel il avait été condamné, ben c'était pas lui qui en était l'auteur et que c'est pas lui qui l'avait publié sur son blog à lui. Les juges n'avaient pas cru un mot de cette histoire, et avaient confirmé la condamnation. Cerutti avait alors fait recours au Tribunal fédéral, qui a donc confirmé la condamnation déjà confirmée par le tribunal genevois. Bon, il lui reste la Cour européenne des droits de l'Homme, au vergnolu. Qui est un habitué des baffes judi-ciaires : en 2016, le Tribunal fédéral le désavouait dans la plainte bidon qu'il avait déposé contre un député PDC, et le Parquet genevois dans une autre plainte contre le même député PDC, un député Vert et un député socialiste. Et en plus, en tant que policier, il a été dégradé par le Conseil d'Etat après plusieurs dérapages dans le cadre de son activité professionnelle. Y'en a, quand même, ils les accumulent, à croire qu'ils aiment ça...

Les bons comptes ne font pas forcément de bons amis : la droite municipale genevoise (et donc le Conseil municipal, où elle est majoritaire quand elle s'agglutine à l'extrême-droite, ce qui a été le cas) avait refusé les comptes 2016 de la Ville de Genève, présentés par le Conseil administratif, tout en ad-mettant qu'ils reflètent fidèlement la réalité, flatteuse, des recettes et des dé-penses de la commune -c'est  d'ailleurs tout ce qu'on demande à des comptes, quand on ne les confond  pas avec un budget. Bon, le refus des comptes municipaux par la droite et l'extrême-droite, il faut bien dire qu'on s'en tamponnait un peu,  puisqu'on était sûrs que les comptes allaient être validés par l'autorité de  surveillance. Et qu'en plus, ils sont bons, c'est-à-dire que les  recettes y excédent les dépenses. Comme depuis quatorze ans (à la seule  exception de 2013, du fait de la recapitalisation de la caisse de  retraite). Et comme le seront les comptes 2017. C'est de la chance, maugrée la droite. A ce niveau d'obstination  chanceuse et de miracle répétitif, la droite coagulée, qui clame depuis  des lustres que la Ville est au bord du gouffre, devrait dénoncer la  partialité gauchiste de la chance.

Bon, le harcèlement sexuel dans les media, le show-bizz, le cinéma, la po-litique, l'église catholique ou les Frères Musulmans, fallait être bouché à l'émeri pour être surpris d'apprendre que c'était courant. Mais dans la musique classique... Alors comme ça, Charles Dutoit, grand chef d'orchestre suisse, 81 ans aux prunes, est accusé par quatre femmes de les avoir harcelées ? Chez lui, en Suisse, c'est silence dans les rangs chez les organisateurs de concerts, comme Cecilia, au Grand Théâtre de Genève, à l'Orchestre de la Suisse romande et au Festival de Verbier. Mais ailleurs, les orchestres symphoniques de Boston et de San Francisco ont mis un terme à leur collaboration avec Dutoit, ceux de Chicago, New York et Sidney ont annulé des concerts avec lui, et le Royal Philarmonic de Londres, dont il est le chef principal, l'a libéré de ses obligations. C'est carrément postlude à la fin de soirée d'un faune, quoi...

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