Fonds de tiroir


La section suisse de « Reporters sans frontières » (RSF) a annoncé qu'elle se retirait du Club suisse de la presse, dirigée depuis sa création par le député démocrate-chrétien-poutinien Guy Mettan. « la distinction entre la communication et le journalisme doit être réaffirmée avec détermination et sans compromis », déclare Reporters sans frontières. Ben quoi, à sa manière, il est aussi sans frontière(russe), Mettan, non ?

L'UDC valaisan Alain de Riedmatten avait, pendant la cam-pagne électorale pour le Grand Conseil, en février 2017, répondu à un « post » satirique du PS valaisan en écrivant sur Facebook que pour Stéphane Rossini, candidat socialiste au Conseil d'Etat, « ce sera direct une balle dans la nuque avec facture de ladite balle à la famille, TVA comprise ». Ce qui avait suscité une indignation assez générale, et des commentaires peu flatteurs dans la presse. Du coup, Riedmatten avait déposé une floppée de plaintes au Conseil suisse de la presse contre une floppée de media (Le Courrier, le Nouvelliste, Le Temps, Le Matin Dimanche, RTS Info, Canal 9...) en leur reprochant de ne pas l'avoir contacté pour avoir sa version (« c'était de l'humour ») des faits, ni lui avoir accordé un droit de réponse. Le Conseil suisse de la presse a rejeté sa plainte contre les six media en notant que « la déclaration d'un politicien sur un réseau social peut être citée sans que le politicien en question soit nécessairement interrogé ». Bref, le politicien est invité à réflechir avant d'écrire n'impote quoi. Presque dans le même temps où il déboutait l'udéciste valaisan de ses plaintes, le Conseil suisse de la presse acceptait celle des socialistes genevois contre «Le Temps» pour une chronique anonyme (signée « Emilie Sombes, chroniqueuse masquée ») qui suggérait que l'as-semblée générale du PS genevois avait été manipulée par la présidente du parti la désigner comme candidate au Conseil d'Etat. Le CSP considère qu' une chronique de ce genre, politi-quement engagée, doit permettre au lecteur de comprendre quels intérêts sont ceux de son auteur-e, et si celui ou celle-ci est politiquement engagé ou non. Et comme « Le Temps » n'avait de plus pas publié intégralement  la réponse de la présidente du PSG à la chronique anonyme, le CSP conclut à une atteinte grave à l'esprit de la Déclaration des droits et devoirs du journaliste.  Et ouala, le complot gau-chiste ordi par les media contre les défenseurs de la vraie Suisse se con-fime. Le site « Les Observateurs », qui se situe quelque part à la droite de l'UDC affirme que « 70 % des jour-nalistes sont de gauche ». C'est vrai qu'à la gauche d'Ueli Windisch, y'a de la place. On s'étonne même que son site n'évalue qu'à 70 % le pourcentage de gauchistes médiatiques.

En 2016, plus d'une personne en Suisse sur cinq (21,5% de la population ) n’avait pas les moyens de faire face à une dépense imprévue de 2500 et presque une personne sur dix (8,9% de la population ) ne pouvait pas s’offrir une semaine de vacances par année en dehors de son domicile. 6,9% de la population était touchée par un risque de pauvreté persistant. C'est ce que nous indique l’enquête sur les revenus et les conditions de vie (SILC) de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Dont on aime beaucoup la conclusion : « Toutefois, le niveau de vie général en Suisse reste l’un des plus élevés d’Europe" et « la situation financière de la population après déduction des dépenses obligatoires est plus confortable que celle de nos voisins et de la plupart des pays de l’Union européenne ». Alors les pauvres, après ça, y'en a encore qui râlent, au fond de la salle ?

L'ancien rédacteur en chef du «Blick» est accusé par pas moins de 28 collaboratrices ou proches de harcèlement sexuel (de pelotages de jambes, de fesses ou de seins, selon le «Tages Anzeiger» qui a recueilli ces témoignages. Après Tariq Ramadan et Yannick Buttet,  pour en rester aux cas suisses, y'avait pas de raison qu'un potentat médiatique ne rejoigne pas le potentat religieux et le potentat politique. On attend avec fébrilité la révélation de comportements semblables dans les milieux sportifs. Pour les milieux artistiques, c'est fait : c'est Charles Dutoit qui s'y colle.

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