Hébergement des requérants d'asile : Post Tenebras Lux ?
Après les ténèbres du sous-sol, les lumières du jour ? "Plus aucun
requérant d'asile ne dort sous terre", se félicitaient fin janvier
l'Hospice Général et son ministre de tutelle, Mauro Poggia, en annonçant
la fermeture du dernier abri de Protection Civile utilisé pour
l'hébergement des requérants, l'abri des Coudriers. Et deux semaines
plus tard, ils ouvraient à la campagne Rigot, à deux pas du Haut
Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés, le chantier d'un
centre d'hébergement de 370 places, dont l'ouverture est prévue en 2019
etg qui devrait fonctionner pendant dix ans. L'Hospice clame son espoir
de ne plus avoir besoin de recourir aux abris de protection civile pour
héberger des requérants d'asile, une tâche à laquelle il ne peut se
soustraire et qu'il espère pouvoir assumer en recourant à des centres,
pérennes ou provisoires, pouvant assurer des conditions d'hébergement
plus dignes que celles du stockage souterrain pratiqué dès octobre 2014
dans l'abri PC de Châtelaine. Ce qui était présenté alors comme une
mesure provisoire rendue nécessaire par l'urgence aura duré trois ans,
et aura mobilisé jusqu'à neuf abris PC. Le directeur de l'Hospice
Général et son ministre reconnaissaient que cette "solution" n'en était
pas une, qu'elle atteignait à la dignité de celles et ceux à qui on
l'appliquait, et qu'elle coûtait en outre fort cher, mais protestaient
de l'impossibilité de faire autrement, faute de lieux plus adaptés.
Mauro Poggia s'engageait alors à fermer tous les abris PC d'ici fin
2016, début 2017 -à deux mois près, le délai est tenu. Mais il aura
fallu pour cela trouver des terrains où implanter des hébergements
provisoires, et donc faire face aux oppositions des riverains, voire des
communes, comme à Thônex. Et il aura aussi fallu que le nombre
d'arrivées de requérants baisse (on n'en a comptabilisé que 885 à Genève
en 2017, soit deux fois moins qu'en 2016, et les nouvelles requêtes
d'asile ont diminué de moitié au plan suisse), non parce que les causes
de leur exil ont disparu, mais parce qu'on a multiplié les entraves et
les barrières à leur migration vers l'Europe, et à leurs mouvements en
Europe. Post Tenebras Lux : il n'y a plus de requérants d'asile en
sous-sol de Genève. Mais il y en a toujours des milliers qui finissent
au fond de la Méditerranée.
Du sous-sol des abris PC au bocal de l'aéroport...
830 nouvelles places d'hébergement de requérants d'asile vont s'ouvrir ces toutes prochaines années dans le canton de Genève, dans des centres à Lancy, Genève et Thônex avant que quatre foyers soient démolis, et 550 places supplémentaires par la suite à Onex, Vernier et Veyrier. Mais sans la pression exercée par le mouvement de défense des requérants d'asile que Genève stockait dans les abris souterrains de la Protection Civile, où en serait-on, sinon à la poursuite de ce stockage indigne ? Il y a deux ans, en janvier 2015, 117 requérants dénonçaient dans une lettre ouverte les conditions de vie qui leur étaient imposées. L'Hospice Général reconnaissait qu'il s'agissait de conditions "humainement insatisfaisantes", et le Conseiller d'Etat Mauro Poggia assurait que le Conseil d'Etat faisait tout ce qu'il pouvait pour renoncer à ce stockage souterrain, dénoncé non seulement par "Stop Bunkers" et "Solidarité Tattes", et par la gauche genevoise, mais aussi par des médecins, Amnesty International, Human Rights Watch et les églises... et le remplacer par un hébergement plus respectueux de la dignité des personnes.
Encore fallait-il surmonter les obstacles mis par les riverains et les municipalités à l'implantation de centre d'hébergement dans leur voisinage et sur leur territoire. Car les oppositions ont plu (du verbe pleuvoir, pas du verbe plaire) : ainsi,à Thônex, la commune et des habitants ont fait opposition à l'installation pour une durée de dix ans d'un centre de requérants d'asile sur le site de Belle-Idée. La commune redoutait l'impact de l'arrivée de 370 requérants, dont une majorité de familles, sur l'utilisation de ses équipements publics (écoles, crèches, centres sportifs et de loisirs). Les motifs des recours d'habitants habitants étaient carrément vénaux : ils craignaient que leurs maisons perdent de la valeur du fait de la proximité d'un centre de requérants d'asile.
Quant au Conseil d'Etat, le même qui se félicitait de ne plus héberger des requérants d'asile en sous-sol, il a proposé au Grand Conseil, qui l'a accepté, un crédit d'investissement, pour la construction d'un centre de stockage des requérants d'asile déboutés et en attente de renvoi. Le centre est situé à quelques mètres des pistes de décollage de l'aéroport de Cointrin. Les requérants qui y seront stockés y seront en fait incarcérés : ils n'en pourront pas sortir, sauf pour monter dans l'avion qui les renverra ailleurs. Le plus loin possible. En attendant quoi, ils pourront bénéficier du bruit du décollage et de l’atterrissage des avions, même dans des locaux dont les fenêtres ne pourront pas s'ouvrir (encore heureux qu'il y ait des fenêtres, d'ailleurs). Ils y resteront en moyenne six semaines, "placés dans un bocal hermétique à respirer un air artificiel tout en subissant le bruit des avions", a résumé la députée socialiste Caroline Marti. On les reconnaît bien là, les socialogauchistes, à pleurnicher sur les conditions de détentions des métèques. Alors qu'ils devraient être contents, les métèques, de pouvoir regarder (et entendre) décoller et atterrir des gros navions qui ne vont pas les bombarder et massacrer toute leur famille, On est quand même la capitale mondiale du monde mondial et des droits humains, merde, quoi.
Du sous-sol des abris PC au bocal de l'aéroport...
830 nouvelles places d'hébergement de requérants d'asile vont s'ouvrir ces toutes prochaines années dans le canton de Genève, dans des centres à Lancy, Genève et Thônex avant que quatre foyers soient démolis, et 550 places supplémentaires par la suite à Onex, Vernier et Veyrier. Mais sans la pression exercée par le mouvement de défense des requérants d'asile que Genève stockait dans les abris souterrains de la Protection Civile, où en serait-on, sinon à la poursuite de ce stockage indigne ? Il y a deux ans, en janvier 2015, 117 requérants dénonçaient dans une lettre ouverte les conditions de vie qui leur étaient imposées. L'Hospice Général reconnaissait qu'il s'agissait de conditions "humainement insatisfaisantes", et le Conseiller d'Etat Mauro Poggia assurait que le Conseil d'Etat faisait tout ce qu'il pouvait pour renoncer à ce stockage souterrain, dénoncé non seulement par "Stop Bunkers" et "Solidarité Tattes", et par la gauche genevoise, mais aussi par des médecins, Amnesty International, Human Rights Watch et les églises... et le remplacer par un hébergement plus respectueux de la dignité des personnes.
Encore fallait-il surmonter les obstacles mis par les riverains et les municipalités à l'implantation de centre d'hébergement dans leur voisinage et sur leur territoire. Car les oppositions ont plu (du verbe pleuvoir, pas du verbe plaire) : ainsi,à Thônex, la commune et des habitants ont fait opposition à l'installation pour une durée de dix ans d'un centre de requérants d'asile sur le site de Belle-Idée. La commune redoutait l'impact de l'arrivée de 370 requérants, dont une majorité de familles, sur l'utilisation de ses équipements publics (écoles, crèches, centres sportifs et de loisirs). Les motifs des recours d'habitants habitants étaient carrément vénaux : ils craignaient que leurs maisons perdent de la valeur du fait de la proximité d'un centre de requérants d'asile.
Quant au Conseil d'Etat, le même qui se félicitait de ne plus héberger des requérants d'asile en sous-sol, il a proposé au Grand Conseil, qui l'a accepté, un crédit d'investissement, pour la construction d'un centre de stockage des requérants d'asile déboutés et en attente de renvoi. Le centre est situé à quelques mètres des pistes de décollage de l'aéroport de Cointrin. Les requérants qui y seront stockés y seront en fait incarcérés : ils n'en pourront pas sortir, sauf pour monter dans l'avion qui les renverra ailleurs. Le plus loin possible. En attendant quoi, ils pourront bénéficier du bruit du décollage et de l’atterrissage des avions, même dans des locaux dont les fenêtres ne pourront pas s'ouvrir (encore heureux qu'il y ait des fenêtres, d'ailleurs). Ils y resteront en moyenne six semaines, "placés dans un bocal hermétique à respirer un air artificiel tout en subissant le bruit des avions", a résumé la députée socialiste Caroline Marti. On les reconnaît bien là, les socialogauchistes, à pleurnicher sur les conditions de détentions des métèques. Alors qu'ils devraient être contents, les métèques, de pouvoir regarder (et entendre) décoller et atterrir des gros navions qui ne vont pas les bombarder et massacrer toute leur famille, On est quand même la capitale mondiale du monde mondial et des droits humains, merde, quoi.
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