Votation sur les coupes budgétaires municipales : On ne lâche rien !


La Ville de Genève n'aura pas de budget avant avril, voire mai prochains. D'îci là, elle fonctionnera sous le système des "douzièmes provisionnels", c'est-à-dire en calibrant mois après mois ses dépenses sur le budget de l'année dernière. Or c'est ce budget qui a été attaqué par les quatre référendums de la gauche. Parce que le projet de budget présenté par l'exécutif municipal avait été victime d'un tronçonnage absurde (et sans justification financière puisque le projet de budget tronçonné était équilibré) opéré par la droite dans les crédits proposée pour la culture, la solidarité internationale, l'allocation de rentrée scolaire et les dépenses générales de l'administration.A quoi cela sert-il ne voter en mars 2018 le budget 2017 de la Ville ?, se demandent sans doute nombre d'électrices et d'électeurs de Genève. Cela sert à rétablir le projet de budget que la droite municipale a mis à mal. Cela sert à réitérer le refus du peuple de voir le budget de la Ville pris en otage par une majorité d'occasion pour manifester son existence. Cela sert, enfin, à dire aux membres de cette majorité qu'ils siègent au Conseil municipal pour y faire leur boulot de Conseillers municipaux et de Conseillères municipales. Un triple message déjà délivré en juin 2016, à délivrer une nouvelle fois en mars 2018, et que nous espérons n'avoir pas à faire délivrer une troisième fois, si la droite municipale devait s'obstiner à maltraiter le budget 2018 de la Ville comme elle a maltraité ceux des deux années précédentes.

Dimanche, c'est le peuple qui votera le budget de la Ville

Les coupes dans le budget 2017 de la ville de Genève constituent la deuxième tentative de réalisation d'un programme annoncé par la droite municipale (PLR, PDC, MCG, UDC) en 2015, et qui  vise à couper, d'ici 2020, au moins 50 millions de francs dans le budget municipal, en menaçant directement les services et les prestations que la Ville assure à sa population. Lors du premier épisode de ce funeste exercice, en juin 2016, le corps électoral de la Ville de Genève avait exprimé à plus de 61% son refus de voir amputer les prestations culturelles et sociales de la Ville. Nous en sommes donc au deuxième épisode. Répétitif du premier : les protagonistes sont les mêmes, leurs intentions n'ont pas changé, les nôtres non plus, ni le contexte financier :  le projet de budget du Conseil administratif, qu'il s'agit de rétablir, présente un excédent, le dernier exercice budgétaire normal se solde par un boni et la fortune de la Ville s'évalue en milliards... Donc, bis repetita, on ne lâche rien : si vous n'avez pas encore voté, vous allez devoir vous rendre à votre local de vote dimanche matin. Pour voter 4 x NON aux coupes budgétaires. Pour redire que ces coupes n'ont pas de sens, pas de raison, qu'elles n'expriment aucun projet politique. Qu'elles ne sont qu'une manifestation de mauvaise humeur, l'exhalaison de l'impuissance de la droite et de l'extrême-droite coagulées du PDC au MCG, dans un système où deux acteurs disposent du pouvoir réel dans la commune : l'exécutif (et il est de gauche) et le peuple (qui en Ville vote le plus souvent avec la gauche, voire pour la gauche). Ce sont ces deux acteurs qui sont le pouvoir politique municipal, pas le Conseil municipal. Et dimanche, c'est le peuple de la Ville qui votera le budget de la Ville.

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