Fonds de tiroir


Les Maires, conseillères admi-nistratives et conseillers admi-nistratifs chargés de la culture de 12 villes et communes genevoises, de gauche et de droite*, reassemblant ensemble une grande majorité de la population genevoise,  ont adressé au Conseil d'Etat une « Déclaration en faveur d'un nouvel esprit de concertation et de partenariat en matière culturelle » : rappelant les « défis majeurs concernant un certain nombre de grandes institutions culturelles existantes ou planifiées », exprimant « la nécessité d'effectuer un bilan concerté de la pertinence du dispositif culturel issu de la Loi sur la répartition des tâches » (ce qui nous suggère qu'elles et ils nourrissent quelques doutes sur cette pertinence)  et prenant acte de l'aboutissement de l'initiative « pour une politique culturelle cohérente à Genève », elles et ils demandent au nouveau gouvernement genevois de s'engager dans la « mise en place d'un véritable partenariat entre collectivités publi-ques autour des enjeux culturels », la «reprise des négociations autour des grandes institutions culturelles », l'«adaptation planifiée du dispositif d'application de la LRT (répartition des tâches) au domaine culturel » et de l'« engagement du canton afin de contribuer de manière concrète au soutien aux institutions et mani-festations » culturelles d'importance régionale. Que de justes demandes, qu'on soutient pleinement, d'autant qu'elles émanent des principaux acteurs de la politique culturelle genevoise : les villes, les communes...
On trouvera le texte de la lettre des villes et des communes sur :
www.fichier-pdf.fr/2018/06/07/declaration-des-communes-sur-la-culture/
* Carouge, Cologny, Confignon, Genève, Grand-Saconnex, Lancy, Meyrin, Onex, Plan-les-Ouates, Satigny, Vernier, Versoix

L'Internationale des services publics (la faitière syndicale internationale des services publics) voulaient apposer (contre paiement, bien sûr) sur les véhicules des transports publics genevois des affiches défendant les droits syndicaux en Algérie, où ils sont particulièrement maltraités. Curieuse idée : défendre les droits syndicaux dans la ville siège de l'Organisation interna-tionale du travail, au moment où s'y tenait la conférence interna-tionale du travail... Heureusement, les TPG veillent au grain, et ont refusé les visuels syndicaux, « trop agressifs » (un personnage aux mains liées était menacé d'un marteau, un policier anti-émeute avec une matraque devant un tas de papiers en train de brûler) et leur légende (« soyons solidaires avec le peuple algérien »... pis quoi encore ?)... C'est pas parce qu'on est la capitale mondiale des droits de l'homme qu'on va se mettre à défendre les trois syndicaux sur nos bus de services publics à l'initiative de méchants syndicats des services publics, non mais...

Référendum contre la loi genevoise sur la laïcité : les Verts soutiennent le référendum sans le signer, le PS ne soutient pas le référendum mais laisse ses membres qui le veulent le signer et la Coordination laïque ne soutient ni le référendum, ni la loi Tant d'enthousiasme émeut.

Les syndicats de la police ont tout tenté pour éviter que la modification de la loi sur la caisse de prévoyance de la police et des gardiens de prison soit acceptée par le peuple. Tout, même de faire reporter le vote, avec comme argument que la présen-tation de l'enjeu dans la brochure officielle ne serait pas « neutre » et ne ferait que reprendre la position du Conseil d'Etat. Faut dire que la modification proposée au vote consiste à mettre les policiers sur le même pied que les autres fonctionnaires. Inacceptable, évidem-ment, quand on a l'habitude des rangers. Le MCG et Ensemble à Gauche avaient lancé le référendum contre la révision, les uns parce qu'ils aiment la police, les autres parce qu'ils aiment les droits acquis. Bref, les syndicats ont tenté de faire reporter la votation, mais n'y sont pas parvenus. On s'attend donc à ce qu'ils essaient maintenant d'en faire annuler le résultat (l'approbation de la proposition), ce qui serait logique s'il a été obtenu parce la brochure, elle aurait rien dit que des menteries.

Les 31 candidates et candidats au premier tour de l'élection du Conseil d'Etat genevois avaient dû se prêter à un exercice de transparence (relative) en dévoilant dans un document consultable à la Chancellerie d'Etat leurs liens d'intérêt, leur appartenance à des Conseils d'administration, de fondation  ou d'entreprise, leurs dettes au-delà de 50'000 balles (hors dettes hypothécaires), l'état du paiement de leurs impôts et les procédures judiciaires (hors procédures familiales) les con-cernant. Huit candidats avaient quelque chose (mais pas grand chose) à avouer : Mauro Poggia une pro-cédure civile en annulation de poursuite, Luc Barthassat une dette liée à l'achat d'une vigne, Ronald Zacharias des dettes immobilières et fiscales, Willy Cretigny un enprunt lié à son activité d'exploitant agricole et un litige sur un fermage, Eric Stauffer avait deux plaintes aux basques, Anna Roch un prêt à rembourser et Jean Burgermeister une plainte pour avoir déployé une banderole à la tribune du Grand Conseil. Que des broutilles, quoi. Ou alors on nous aurait pas tout dit? On nous aurait caché des choses? Ben non, c'est pas possible, on est dans la transparence, quoi...

Le MCG (ou ce qu'il en reste) a réélu la verniolane Ana Roch à sa présidence, contre l'Onésien Jean-Paul Derouette (un transfuge du PS), seul rescapé des trois candidats à la présidence contre la présidente sortante (les deux autres se sont coïtusinteruptés). Et la présidente réélue d'expliquer que «la crédibilité du MCG a augmenté auprès des autres partis ». Le PLR de la Ville de Genève appréciera, qui traitait le MCG de « Judas » après le vote du budget  municipal (le MCG avait rejoint la gauche pour le voter, contre le reste de la droite plus très élargie mais encore caporalisée par le PLR)... Quant au luminescent Conseiller national Roger Golay, il a assuré que le parti « récupérait ses électeurs » (en l'absence d'élections, ça mange pas de pain de l'affirmer vu qu'on ne peut pas le prouver) et faisait « du bon travail ». Si c'est lui qui le dit, hein...

Pour le Conseil d'Etat genevois, le TCS avait fait son choix  : une grosse préférence pour les PDC Luc Barthassat et Serge Dal Busco et le MCG Daniel Sormanni. Suivi des autres candidats de droite. Résultat : Barthassat et Sormanni ont été battus, et la gauche a gagné un siège. Et la traversée routière du Lac ne traverse plus qu'un désert politique. Tout va bien, quoi...

Le président de l'UDC genevoise, Marc Fuhrmann, geint dans la « Tribune (encore) de Genève » du 31 mai : « Genève est devenue mécon-naissable » en dix ans : pauvreté croissante (et surtout visible, c'est ça qui est gênant...), pollution. Et tout ça à cause de la libre circulation des personnes et de l'immigration. Quelqu'un lui a expliqué, au président de l'UDC genevoise, que c'est pas depuis dix ans que Genève est une ville d'immigration mais depuis 2000 ans ?

Dernier épisode des Mille-et-une-nuits de Frère Tariq : il a admis avoir eu des relations sexuelles etraconjugales avec cinq femmes (dont une qu'il y payé 27'000 euros pour qu'elle se taise), mais nie tout viol, alors que trois femmes l'en accusent et ont porté plainte contre lui ). Il explique (si on peut dire) que la victime, ben c'est lui : « ce sont des femmes qui viennent me chercher ». Vous allez voir qu'il va finir par porter plainte pour harcèlement. En tout cas, ses aventures rendent un peu... comment dire... évanescentes les préceptes normes de comportement qu'il prêchait. Mais bon, y'avait pas de raison que la tartufferie restât le monopole des jésuites français caricaturés par Molière. Le dialogue interreligieux progresse, quoi...

Commentaires

Articles les plus consultés