Trois hectares de zone piétonne en surface contre six niveaux de parking en sous-sol ?
Le Conseil administratif de la Ville propose au Conseil Municipal un
crédit de 28 millions de francs pour piétonniser une partie du quartier
de Rive, dans le cadre d'un accord avec le promoteur privé d'un parking
qui recevrait un droit de superficie pour installer sur six niveaux
souterrains son aspirateur à bagnoles (500 places) et à motos (390
places). La proposition a été renvoyée hier en commission. Trois
hectares de zone piétonne contre six niveaux de parking : Bon deal ou
marché de dupes ? Enterrer les véhicules individuels motorisés, après
tout, ça se défend si c'est pour laisser toute place en surface aux
piétons, aux cyclistes et aux transports publics. Sauf que les bagnoles
et les motos, il faut bien qu'elles y arrivent, dans leur silo
souterrain. Et elles y arrivent par la surface. Et ce ne sont, sauf
exceptions, pas des habitants du quartier (à qui 100 places seraient
réservées dans le parking) qui les conduisent, vu que des habitants du
quartier de Rive, on peine à en trouver beaucoup.. Sans surprise, la
droite soutient la proposition, les Verts et Ensemble à Gauche la
combattent, le PS hésite : accepter le parking pour obtenir la zone
piétonne, ou renoncer à la zone piétonne pour éviter le parking ? Une
méthode, en tout cas s'impose : dissocier les deux propositions, séparer
la carpe et le lapin, déficeler le paquet...
La bagnole en ville : qu'en faire ?
Il n'y aura pas de "Journée sans voiture" à Genève en 2018. Ni de "BikeUp". Ni de "SlowUp". Pas de pique-nique dominical sur le pont du Mont-Blanc, donc. Mais le Département des infrastructures assure qu'en 2019, plusieurs rendez-vous seront proposés, en lien avec la mise en service du "Léman Express". De toute façon, comme le relève la coordinatrice de "Pro Velo", "faire une journée sans voiture alors que pas grand chose n'a été réalisé" pour que les bagnolards puissent se passer de leur bagnole avait "peu de sens".
Il serait en effet temps de répondre clairement à la question : que faire de la bagnole en ville, ou elle n'a rien à faire, mais où elle menace de prendre de plus en plus de place, sans donner plus de mobilité ? La croissance démographique projetée dans l'agglomération risque, si rien n'est fait pour y parer, d'engorger encore plus les voies de circulation de la ville-centre, déjà saturées, et d'aggraver encore plus la pollution due au trafic automobile. Il s'impose donc diminuer le nombre de voitures accédant au centre-ville, et dont la plupart s'y rendent en bagnole sans raison impérieuse, Et pour celles qui continuent de s'y rendre, comme pour celles qui ne s'y rendent pas parce qu'elles y sont à demeure, de réduire la vitesse (à 30 km/h), ce qui permet de les rendre à la fois moins dangereuses, moins bruyantes et, qu'on le dise clairement ou non, d'usage moins commode.
En attendant, vous avez encore moins de deux semaines pour voter "oui" à l'initiative populaire "pour la promotion des voies cyclables et des chemins pédestres". L'approbation de l'initiative ne va sans doute pas révolutionner la politique des transports dans ce pays, mais c'est un mais c'est un début. Seulement un début. Pour faire sortir la bagnole de la ville, y faire régner la mobilité douce et instaurer la gratuité des transports publics au moins dans le centre urbain, on mettra le temps qu'il faut : en voyage politique aussi, le trajet le plus long est le franchissement de la porte pour partir...
La bagnole en ville : qu'en faire ?
Il n'y aura pas de "Journée sans voiture" à Genève en 2018. Ni de "BikeUp". Ni de "SlowUp". Pas de pique-nique dominical sur le pont du Mont-Blanc, donc. Mais le Département des infrastructures assure qu'en 2019, plusieurs rendez-vous seront proposés, en lien avec la mise en service du "Léman Express". De toute façon, comme le relève la coordinatrice de "Pro Velo", "faire une journée sans voiture alors que pas grand chose n'a été réalisé" pour que les bagnolards puissent se passer de leur bagnole avait "peu de sens".
Il serait en effet temps de répondre clairement à la question : que faire de la bagnole en ville, ou elle n'a rien à faire, mais où elle menace de prendre de plus en plus de place, sans donner plus de mobilité ? La croissance démographique projetée dans l'agglomération risque, si rien n'est fait pour y parer, d'engorger encore plus les voies de circulation de la ville-centre, déjà saturées, et d'aggraver encore plus la pollution due au trafic automobile. Il s'impose donc diminuer le nombre de voitures accédant au centre-ville, et dont la plupart s'y rendent en bagnole sans raison impérieuse, Et pour celles qui continuent de s'y rendre, comme pour celles qui ne s'y rendent pas parce qu'elles y sont à demeure, de réduire la vitesse (à 30 km/h), ce qui permet de les rendre à la fois moins dangereuses, moins bruyantes et, qu'on le dise clairement ou non, d'usage moins commode.
En attendant, vous avez encore moins de deux semaines pour voter "oui" à l'initiative populaire "pour la promotion des voies cyclables et des chemins pédestres". L'approbation de l'initiative ne va sans doute pas révolutionner la politique des transports dans ce pays, mais c'est un mais c'est un début. Seulement un début. Pour faire sortir la bagnole de la ville, y faire régner la mobilité douce et instaurer la gratuité des transports publics au moins dans le centre urbain, on mettra le temps qu'il faut : en voyage politique aussi, le trajet le plus long est le franchissement de la porte pour partir...
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