Fonds de tiroir
« Les finances de Maudet déroutent le PLR », titrait la « Tribune de
Genève » du 21 novembre. Et ça nous a mis la puce à l'oreille, parce que
le parti de la place financière genevoise dérouté par les finances de
son propre magistrat, ça laissait supposer des montages d'une subtilité
inconcevable. Ben non, c'était du bricolage : Maudet se faisait payer
(en cinq tranches, versées dans cinq offices postaux différents pour que
l'origine des fonds n'apparaisse pas) sa cotisation annuelle de
magistrat (10'000 balles) par son association de soutien (dont le
trésorier vient d'être nommé par Mauro Poggia directeur du contrôle
interne au Département de la Sécurité), qui la versait ensuite au PLR au
nom de Maudet, lequel Maudet recevait l'attestation fiscale idoine lui
permettant de déduire, au titre de « versements aux partis politiques »
plus de 40'000 balles de ses revenus imposables, comme s'il avait payé
lui-même ses cotis. Si c'est pas de la soustraction fiscale, ça, c'est
quoi ? Ben... de l'optimisation fiscale, non ? du libéralisme
radicalement libéral, quoi...
Bon, d'accord, on a perdu la vota-tion sur la surveillance des assurés, il y a dix jours. Enfin, on l'a perdue au plan suisse, pas à Genève. N'empêche que cette votation, elle a tout de même été historique : c'est la première qui ait été provoquée sur internet. Le référendum a été lancé sur Twitter et les signatures ont été récolées sur WeCollect, la plate-forme crée par Daniel Graf. Ensuite de quoi, la campagne s'est faite sur le terrain, mais aussi en utilisant les réseaux sociaux, et avec un finan-cement participatif. On a perdu la votation, d'accord, mais faut bien dire que les budgets de campagne des partisans de la loi combattue étaient dix fois supérieurs à ceux des ad-versaires. Et puis, celles et ceux qui ont imposé le vote ont ouvert une voie pour l'usage des droits poli-tiques. Et ça, c'est plein de pro-messes bien plus crédibles que celles des partisans de la surveillance des assurés quand ils promettent que seuls les vilains fraudeurs seront fliqués par des taupes privées.
Donc, il y a dix jours, les Suissesses et les Suisses ont accepté de renforcer la lutte contre la fraude aux assurances en renforçant l'espionnage des assurés. La répression de la fraude aux assurances a coûté en 2017 20 millions de frrancs. Mille fois moins que les 20 milliards perdus chaque année par les collectivités publiques du fait de la fraude fiscale. ça aurait pas été plus efficace de renforcer la lutte contre une fraude fiscale massive plutôt que la lutte contre une fraude aux assurances marginale ? Ben c'est un choix, quoi, faut pas poser des questions idiotes comme ça...
La France va rendre 26 oeuvres au Bénin. Issues du pillage colonial, elles étaient exposées au Musée du quai Branly. En revanche, Macron ne ne sait toujours pas à qui rendre les gilets jaunes exposés sur les rond-points et les boulevards.
Choix de titres des quotidiens genevois (ou non) pour présenter les divers épisodes du feuilleton Maudet (saison I) :
« Le PLR au bord de l'implosion » («Tribune de Genève» du 22 novembre)... ça serait pas plutôt de l'explosion ?
« Affaire Maudet : le PLR décrète une trêve fragile » (« Tribune de Genève » du 24 novembre)... plus fragile, il pouvait pas...
« Nous sommes arrivés à un point de non-retour » (Alexandre de Senarclens dans « Le Temps » du 29 novembre)... version loale de « nous sommes au bord du gouffre, faisons un grand pas en avant » ?
« Depuis Berne, le PLR suisse fusille Maudet » (« Tribune de Genève » du 29 novembre). C'est un tir à long portée...
« Le PLR est divisé. Le travail de la direction, c'est d'apaiser la situation» (« Tribune de Genève » du 24 novembre, citant Alexandre de Senarclens). C'est réussi.
« Le PLR suisse rompt avec Pierre Maudet » (« Le Temps » du 29 novembre). Dommage qu'il n'ait pas été élu Conseiller fédéral, on se serait bien marrés.
« Une pétition demande le départ de Maudet » (« Le Courrier» du 27 novembre). Et une autre son maintien.
« Pierre Maudet n'ira pas à Berne » («Le Courrier» du 28 novembre). Et il y est allé.
«Pierre Maudet, un héros tragique ?» (Tribune de Genève » du 23 novembre), « Je ne connaissais pas à Pierre Maudet un tel côté grippe-sou» (Un PLR anonyme dans « Le Matin Dimanche » du 25 novembre). Est-ce qu'un gruppe-sou est un héros tragique ?
« Le PLR genevois se marginalise » («Le Courrier» du 26 novembre). On se cotise pour offrir des gilets jaunes à de Senarclens, Lüscher, Genecand ?
« A Berne, le PLR affiche son ras-le-bol de l'affaire Maudet » (« Tribune de Genève » du 28 novembre). Et entretient la même affaire.
« Si rien ne bouge, le PLR Suisse demandera l'exclusion de Pierre Maudet en janvier » (« Le Matin Dimanche » du 2 décembre), En janvier de quelle année ?
Bon, les scénaristes du feuilleton, faudrait rendre tout ça un peu plus cohérent, parce que ça part un peu dans tous les sens, là...
Bon, d'accord, on a perdu la vota-tion sur la surveillance des assurés, il y a dix jours. Enfin, on l'a perdue au plan suisse, pas à Genève. N'empêche que cette votation, elle a tout de même été historique : c'est la première qui ait été provoquée sur internet. Le référendum a été lancé sur Twitter et les signatures ont été récolées sur WeCollect, la plate-forme crée par Daniel Graf. Ensuite de quoi, la campagne s'est faite sur le terrain, mais aussi en utilisant les réseaux sociaux, et avec un finan-cement participatif. On a perdu la votation, d'accord, mais faut bien dire que les budgets de campagne des partisans de la loi combattue étaient dix fois supérieurs à ceux des ad-versaires. Et puis, celles et ceux qui ont imposé le vote ont ouvert une voie pour l'usage des droits poli-tiques. Et ça, c'est plein de pro-messes bien plus crédibles que celles des partisans de la surveillance des assurés quand ils promettent que seuls les vilains fraudeurs seront fliqués par des taupes privées.
Donc, il y a dix jours, les Suissesses et les Suisses ont accepté de renforcer la lutte contre la fraude aux assurances en renforçant l'espionnage des assurés. La répression de la fraude aux assurances a coûté en 2017 20 millions de frrancs. Mille fois moins que les 20 milliards perdus chaque année par les collectivités publiques du fait de la fraude fiscale. ça aurait pas été plus efficace de renforcer la lutte contre une fraude fiscale massive plutôt que la lutte contre une fraude aux assurances marginale ? Ben c'est un choix, quoi, faut pas poser des questions idiotes comme ça...
La France va rendre 26 oeuvres au Bénin. Issues du pillage colonial, elles étaient exposées au Musée du quai Branly. En revanche, Macron ne ne sait toujours pas à qui rendre les gilets jaunes exposés sur les rond-points et les boulevards.
Choix de titres des quotidiens genevois (ou non) pour présenter les divers épisodes du feuilleton Maudet (saison I) :
« Le PLR au bord de l'implosion » («Tribune de Genève» du 22 novembre)... ça serait pas plutôt de l'explosion ?
« Affaire Maudet : le PLR décrète une trêve fragile » (« Tribune de Genève » du 24 novembre)... plus fragile, il pouvait pas...
« Nous sommes arrivés à un point de non-retour » (Alexandre de Senarclens dans « Le Temps » du 29 novembre)... version loale de « nous sommes au bord du gouffre, faisons un grand pas en avant » ?
« Depuis Berne, le PLR suisse fusille Maudet » (« Tribune de Genève » du 29 novembre). C'est un tir à long portée...
« Le PLR est divisé. Le travail de la direction, c'est d'apaiser la situation» (« Tribune de Genève » du 24 novembre, citant Alexandre de Senarclens). C'est réussi.
« Le PLR suisse rompt avec Pierre Maudet » (« Le Temps » du 29 novembre). Dommage qu'il n'ait pas été élu Conseiller fédéral, on se serait bien marrés.
« Une pétition demande le départ de Maudet » (« Le Courrier» du 27 novembre). Et une autre son maintien.
« Pierre Maudet n'ira pas à Berne » («Le Courrier» du 28 novembre). Et il y est allé.
«Pierre Maudet, un héros tragique ?» (Tribune de Genève » du 23 novembre), « Je ne connaissais pas à Pierre Maudet un tel côté grippe-sou» (Un PLR anonyme dans « Le Matin Dimanche » du 25 novembre). Est-ce qu'un gruppe-sou est un héros tragique ?
« Le PLR genevois se marginalise » («Le Courrier» du 26 novembre). On se cotise pour offrir des gilets jaunes à de Senarclens, Lüscher, Genecand ?
« A Berne, le PLR affiche son ras-le-bol de l'affaire Maudet » (« Tribune de Genève » du 28 novembre). Et entretient la même affaire.
« Si rien ne bouge, le PLR Suisse demandera l'exclusion de Pierre Maudet en janvier » (« Le Matin Dimanche » du 2 décembre), En janvier de quelle année ?
Bon, les scénaristes du feuilleton, faudrait rendre tout ça un peu plus cohérent, parce que ça part un peu dans tous les sens, là...
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