Fonds de tiroir
Dans nos milieux, on a toujours dit beaucoup de mal du Forum Economique
Mondial (le WEF) de Davos, ce grand raoût alpin des 3000 maîtres,
maîtresses, demi-maîtres et sous-maîtresses du monde, leurs serviteurs
et leurs griots médiatiques. On voit ce machin comme une saute-rie
d'égocentriques friqués coupables de ne s'intéresser qu'au profit et à
leur pouvoir, et se contrefoutant du bon populo d'ici et d'ailleurs. Ben
non, on a tort : le WEF créée des emplois et nourrit une population
nécessiteuse : hôtels, loueurs de voitures de luxe, escort-girls
augmentent leurs tarifs. Une agence d'escort a ouvert une antenne locale
et son petit personnel, réservé par les hôtels, est tarifé 1000 balles
pour deux heures et 300 balles l'heure sup' (c'est les nettoyeuses des
locaux de la Ville de Genève qui doivent être jalouses) et même l'église
évangélique libre locale a loué son temple à une société de paiement en
ligne. Et le WEF génère un chiffre d'affaire de 50 millions de francs.
Dont la moitié aux hôtels, certes, mais l'autre moitié à quelques
centaines de nécessiteux : chauffeurs, escort, bistro-quets... Alors
vous voyez, les gens de gauche, que le WEF se soucie du pauv'monde...
non, vous voyez pas ? c'est rien que votre mauvaise foi habituelle qui
vous en empêche...
« Le Temps » tartine sur un sondage selon lequel l'opinion publique sou-haiterait la démission de Pierre Maudet. « Pour les Genevois, Maudet doit partir », « le peuple genevois s'ex-prime » et pour la première fois depuis le début de l'Affaire, « les citoyens du canton ont été appelés à s'exprimer sur le conseiller d'Etat »... voui, bon, en fait de « peuple » et de «citoyens ge-nevois », on a un échantillon de 1012 personnes... même pas deux fois une assemblée générale du PLR, quoi...
Un référendum (cantonal) a été lancé par les Verts, Ensemble à Gauche, le MCG et « Sauvegarde Genève » contre le déclassement de 13 hectares de zone agricole (dont la dernière parcelle cultivée de la commune) sur le Pré-du-Stand, dans la commune du Grand-Saconnex, déclassement nécessaire à la réa-lisation d'un vaste projet com-portant cinq terrains de foot et 90'000 m2 de bureaux (alors qu'il y a déjà 30'000m2 de bureaux vides à Genève), et dont l'investisseur principal est un copain de Pierre Maudet, Madjid Khoury (et sa société Capvest), celui-là même qui avait facilité le voyage de Maudet à Abu Dhabi. Un projet de stades et de bureaux ? un truc qui a tout pour nous plaire, quoi...
Depuis l'adoption de la constitution cantonale actuelle, en 2012, le Conseil d'Etat genevois est présidé pendant cinq ans par la même personne. Auparavant, la présidence était « tournante », annuelle, avec chaque année un président ou une présidente différent-e (ce système est toujours celui de la Ville et des autres communes : un-e Maire annuel-le. Le président actuel du Conseil d'Etat, Antonio Hodgers, qui a pris la place de Pierre Maudet après que celui-ci ait été un peu poussé à renoncer à présider le gouvernement de la République vu le nombre de casseroles qu'il traînait depuis Abu Dhabi, a annoncé qu'un projet de loi serait déposé pour en revenir au système de la présidence annuelle. Pendant que de son côté, le Maire de la Ville a exprimé le souhait que la Mairie ne soit plus annuelle mais quinquennale. Le jeu de ping-pong entre la Ville et le canton est toujours aussi marrant.
Le canton de Neuchâtel a perdu 1142 habitants en 2018, dont 692 rien qu'à La Chaux de Fonds, qui n'est plus que la quatrième ville de Suisse romande derrière Fribourg. Et en plus, le Conseiller national UDC Clottu se retire et pourrait laisser sa place à Yvan Perrin. Y'a quand même des cantons qui n'ont pas de pot. Pas comme Genève, qui gagne des habitants et garde Maudet.
Un député d'Ensemble à Gauche a déposé un projet de loi modifiant la loi sur le traitement et les retraites des Conseillers d'Etat, afin de priver de pension de retraite, ou de pleine indemnité de départ, tout conseiller d'Etat condamné pénalement pour un délit ou un crime commis dans l'exercice de ses fonctions. C'est également Ensemble à Gauche qui est en pointe dans le combat contre le projet de réforme de la caisse de retraite de la fonction publique genevoise. Et c'est à ce genre de priorités (les retraites) qu'on voit que le vieillissement de la population a aussi des effets sur la population des militantes et militants d'extrême-gauche...
La « Tribune de Genève » du 18 février s'inquiète : « non seulement Pierre Maudet est devenu un paria » à Berne, « mais les dossiers portant sa patte, de même que, de manière assez tragique, les anciens proches qui lui ont fait confiance (...) sont con-sidérés comme toxiques à Berne », et la « Genève internationale doit se trouver un autre porte-parole ». Mais pourquoi forcément un Conseiller d'Etat ? Vu l'ambiance, on voit assez bien Alain Morisod dans ce rôle. Ou Marie-Thérèse Porchet.
« Le Temps » tartine sur un sondage selon lequel l'opinion publique sou-haiterait la démission de Pierre Maudet. « Pour les Genevois, Maudet doit partir », « le peuple genevois s'ex-prime » et pour la première fois depuis le début de l'Affaire, « les citoyens du canton ont été appelés à s'exprimer sur le conseiller d'Etat »... voui, bon, en fait de « peuple » et de «citoyens ge-nevois », on a un échantillon de 1012 personnes... même pas deux fois une assemblée générale du PLR, quoi...
Un référendum (cantonal) a été lancé par les Verts, Ensemble à Gauche, le MCG et « Sauvegarde Genève » contre le déclassement de 13 hectares de zone agricole (dont la dernière parcelle cultivée de la commune) sur le Pré-du-Stand, dans la commune du Grand-Saconnex, déclassement nécessaire à la réa-lisation d'un vaste projet com-portant cinq terrains de foot et 90'000 m2 de bureaux (alors qu'il y a déjà 30'000m2 de bureaux vides à Genève), et dont l'investisseur principal est un copain de Pierre Maudet, Madjid Khoury (et sa société Capvest), celui-là même qui avait facilité le voyage de Maudet à Abu Dhabi. Un projet de stades et de bureaux ? un truc qui a tout pour nous plaire, quoi...
Depuis l'adoption de la constitution cantonale actuelle, en 2012, le Conseil d'Etat genevois est présidé pendant cinq ans par la même personne. Auparavant, la présidence était « tournante », annuelle, avec chaque année un président ou une présidente différent-e (ce système est toujours celui de la Ville et des autres communes : un-e Maire annuel-le. Le président actuel du Conseil d'Etat, Antonio Hodgers, qui a pris la place de Pierre Maudet après que celui-ci ait été un peu poussé à renoncer à présider le gouvernement de la République vu le nombre de casseroles qu'il traînait depuis Abu Dhabi, a annoncé qu'un projet de loi serait déposé pour en revenir au système de la présidence annuelle. Pendant que de son côté, le Maire de la Ville a exprimé le souhait que la Mairie ne soit plus annuelle mais quinquennale. Le jeu de ping-pong entre la Ville et le canton est toujours aussi marrant.
Le canton de Neuchâtel a perdu 1142 habitants en 2018, dont 692 rien qu'à La Chaux de Fonds, qui n'est plus que la quatrième ville de Suisse romande derrière Fribourg. Et en plus, le Conseiller national UDC Clottu se retire et pourrait laisser sa place à Yvan Perrin. Y'a quand même des cantons qui n'ont pas de pot. Pas comme Genève, qui gagne des habitants et garde Maudet.
Un député d'Ensemble à Gauche a déposé un projet de loi modifiant la loi sur le traitement et les retraites des Conseillers d'Etat, afin de priver de pension de retraite, ou de pleine indemnité de départ, tout conseiller d'Etat condamné pénalement pour un délit ou un crime commis dans l'exercice de ses fonctions. C'est également Ensemble à Gauche qui est en pointe dans le combat contre le projet de réforme de la caisse de retraite de la fonction publique genevoise. Et c'est à ce genre de priorités (les retraites) qu'on voit que le vieillissement de la population a aussi des effets sur la population des militantes et militants d'extrême-gauche...
La « Tribune de Genève » du 18 février s'inquiète : « non seulement Pierre Maudet est devenu un paria » à Berne, « mais les dossiers portant sa patte, de même que, de manière assez tragique, les anciens proches qui lui ont fait confiance (...) sont con-sidérés comme toxiques à Berne », et la « Genève internationale doit se trouver un autre porte-parole ». Mais pourquoi forcément un Conseiller d'Etat ? Vu l'ambiance, on voit assez bien Alain Morisod dans ce rôle. Ou Marie-Thérèse Porchet.
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