Brèves de comptoir
La commune de Collonge-Bellerive (une commune genevoise friquée de la
rive-gauche) a décidé de faire payer l'accès de sa plage de la
Savonnière aux usagers non-résidents de la commune. Comme la commune
d'Hermance. Et de les exclure de son autre plage, celle de la Nymphe. La
commune de Pregny-Chambésy réserve aussi l'accès de sa plage. Bon, ben
la Ville de Genève va faire payer l'accès à ses biblio-thèques
municipales, ses parcs et ses musées aux résidents de Collonge-Bellerive
et d'Hermance. Et de l'interdire aux résidents de Pregny-Chambésy. Non,
la Ville de Genève ne le fera pas ? On est bien bons.
Pro Tell (notre lobby des armes à nous, Helvètes) et l'UDC se sont pris une baffe, il y a une semaine, lorsque la reprise de la directive européenne sur les armes, un peu restrictive du droit de s'armer comme on veut avec n'importe quelle arme, et contre laquelle Pro Tell, soutenue par l'UDC, avait lancé un réfé-rendum, a été approuvée par deux électeurs et électrices contre un-e. Sauf au Tessin et dans quelques communes de Suisse centrale, du Valais et du Gros-de-Vaud. Et avec des scores canons à Genève (73 %), dans le canton de Vaud (72 %), à Neuchâtel et à Zurich. « Les autres partis bourgeois ont abandonné les tireurs », s'est plaint le président de l'UDC, Albert Knöpli. Du coup, on a planqué notre arc et nos flèches. Mais on sait plus où est passé le mousqueton de cavalerie de la guerre de 14 du Pépé, ni ce qu'on a fait de notre Derringer de collection. Si vous les retrouvez, appelez Pro Tell.
Des élèves du Cycle d'Orientation des Coudriers ont tenté de se faire dispenser des cours de musique, au prétexte du Ramadan. Le Départe-ment de l'Instruction publique y a mis le holà. Et il a raison, la musique adoucit les moeurs religieuses. Même les chansons à boire et les chansons de corps de garde ? Ouais, même. Et même pendant le ramadan ? Surtout.
Donc, le Conseiller national et administratif PDC Guillaume Barazzone n'a rien fait de répréhensible en se faisant offrir (pour un peu plus de 10'000 francs) par un ami espagnol, avocat pour un groupe de Dubai, un chti voyage à Abu Dhabi, station de sports d'été située quelque part entre le Palais Eynard et la Tour Baudet. Rien de répréhensible, sinon une faute de goût (il y est allé pour assister à un Grand Prix de Formule 1, et accessoirement serrer quelques pognes de nababs locaux, genre famille prin-cière et prince héritier d'Abu Dhabi, émir de Dubai, vice-président des Emirats ). C'est ce que le Parquet genevois a conclu après avoir ouvert une enquête. Un peu dans le sillage de l'« Affaire Maudet » (qui lui aussi s'est fait offrir un voyage à Abu Dhabi, mais qui l'avait nié, alors que Barazzone a tout de suite admis le sien). « En somme, j'ai du m'expliquer sur mes vacances », a ricané Barazzone. Ben ouais, y'a des destinations de va-cances qui sentent le souffre, à Genève, ces temps, faut les choisir mieux. N'empêche que c'est pas pour ça que Barazzone a finalement renoncé à se représenter au Conseil national et au Conseil administratif, c'est à cause de ses dépenses privées payées par sa carte de crédit professionnelle. Mais bon, une casserole de moins aux basques d'un politicien genevois, c'est toujours bon à prendre, ça éclaircit un peu le paysage.
Va falloir faire des provisions de crise, les gars : Au plan mondial, «nous vivons la période la plus instable depuis la chute du Mur. La stabilité politique est en baisse, les Etats-Unis font toujours davantage cavalier seul, l'armée chinoise croît méthodiquement, l'Arabie saoudite pourrait essayer d'acquérir l'arme nucléaire et la Russie gagne en puissance ». Et en Suisse, la situation n'est pas moins inquiétante : « les fous de gauche et de droite gagnent en puissance aux côtés des fous de Dieu ». Et « près d'un tiers des diplo-mates russes accrédités en Suisse sont des membres des services de renseignement ». C'est kikicause ? C'est le patron des services suisses de renseignement, un colonel (c'est dire s'il est crédible) Jean-Philippe Gaudin. Bon, quelqu'un a la clef de l'abri ?
En France on a donc joué aux élections européennes le troisième tour des élections présidentielles -et Marine Le Pen a pris une petite revanche sur Emmanuel Macron, puisque sa liste arrive devant la liste du parti présidentielle. Et derrière ? La surprise, c'est la troisième place des Verts, largement derrière les deux partis dominants la politique française, mais largement devant la droite traditionnelle (« Les Républicains ») et le reste de la gauche (où les socialistes sauvent les meubles et se retrouvent au niveau de la « France Insoumise »). Bref, on se retrouve dans le match Macron-Le Pen, C'est grâce à cette réduction du choix politique à une alternative simpliste que le premier a été élu président contre la seconde, qu'il a obtenu une majorité absolue au parlement et que, paradoxalement, son parti devancé par celui de son faire-valoir devient la force princi-pale du groupe « charnière » du parlement européen (où il n'était pas représenté, puisqu'il n'existait pas lors des précédentes européen-nes). « Entre les communistes et nous, il n'y a rien », disait le Malraux gaulliste. « Entre Le Pen et moi, il n'y a rien » pourra continuer à dire Macron.
Petit rappel d'une victoire de la gauche à Genève le 19 mai (de la gauche seule, contre la droite, le patronat et le Conseil d'Etat) : c'est sa solution qui a été acceptée par le peuple pour la recapitalisation de la caisse de retraite des fonctionnaires, la CEPG, contre celle de la droite etc... La primauté des prestations est maintenue contre la primauté des cotisations, les cotisations seront toujours prises en charge aux deux tiers par l'employeur (l'Etat, donc) et le prêt accordé par l'Etat à la CPEG sera effectué prioritairement par des apports de terrains pour la construction de logements dans le PAV.l. Le PDC hurle à la catastrophe annoncée : la caisse devra à nouveau être recapitalisée et « dans quatre ou cinq ans, à hauteur de plusieurs milliards et aux frais du contribuable ». Le PDC devrait cesser de lire l'Apocalypse pour se mettre à lire le Cantique des cantiques. Et on lui rappellera (comme d'ailleurs au Journaliste qui entonne la même antienne : on va faire « passer le contribuable à la caisse pour les retraites des fonctionnaires ») que les fonction-naires sont aussi des contribuables. Comme la majeure partie des rentiers de la CPEG. Et même que les fonctionnaires sont les meilleures contribuables possibles, puisqu'ils sont salariés de l'Etat qui prélève leurs impôts en sachant tout de leur salaire...
Séisme politique à Genève : l'adjoint au maire de Bellevue démissionne de la mairie et de son parti, le PLR. Qui détient les trois sièges de l'exécutif municipal. Il démissionne parce que son parti ne l'a pas retenu comme candidat à sa succession. La progression des Verts et de l'extrême-droite aux Euro-péennes, c'est du nanan à côté de ça. Non ? Ah bon...
Donc, sur les dix hommes les plus riches du monde, et qui cululent une fortune de 750 milliards de dollars, on a sept Etasuniens, avec en tête Jeff Bezos (112 milliards) suivi de Bill Gates et Warren Buffet, un Français, Bernard Arnault (72,2 milliards), un Espagnol et un Mexicain. Et aucune femme. Et aucun Suisse. Et aucune Malienne -ah non, ça, c'est normal.
Pro Tell (notre lobby des armes à nous, Helvètes) et l'UDC se sont pris une baffe, il y a une semaine, lorsque la reprise de la directive européenne sur les armes, un peu restrictive du droit de s'armer comme on veut avec n'importe quelle arme, et contre laquelle Pro Tell, soutenue par l'UDC, avait lancé un réfé-rendum, a été approuvée par deux électeurs et électrices contre un-e. Sauf au Tessin et dans quelques communes de Suisse centrale, du Valais et du Gros-de-Vaud. Et avec des scores canons à Genève (73 %), dans le canton de Vaud (72 %), à Neuchâtel et à Zurich. « Les autres partis bourgeois ont abandonné les tireurs », s'est plaint le président de l'UDC, Albert Knöpli. Du coup, on a planqué notre arc et nos flèches. Mais on sait plus où est passé le mousqueton de cavalerie de la guerre de 14 du Pépé, ni ce qu'on a fait de notre Derringer de collection. Si vous les retrouvez, appelez Pro Tell.
Des élèves du Cycle d'Orientation des Coudriers ont tenté de se faire dispenser des cours de musique, au prétexte du Ramadan. Le Départe-ment de l'Instruction publique y a mis le holà. Et il a raison, la musique adoucit les moeurs religieuses. Même les chansons à boire et les chansons de corps de garde ? Ouais, même. Et même pendant le ramadan ? Surtout.
Donc, le Conseiller national et administratif PDC Guillaume Barazzone n'a rien fait de répréhensible en se faisant offrir (pour un peu plus de 10'000 francs) par un ami espagnol, avocat pour un groupe de Dubai, un chti voyage à Abu Dhabi, station de sports d'été située quelque part entre le Palais Eynard et la Tour Baudet. Rien de répréhensible, sinon une faute de goût (il y est allé pour assister à un Grand Prix de Formule 1, et accessoirement serrer quelques pognes de nababs locaux, genre famille prin-cière et prince héritier d'Abu Dhabi, émir de Dubai, vice-président des Emirats ). C'est ce que le Parquet genevois a conclu après avoir ouvert une enquête. Un peu dans le sillage de l'« Affaire Maudet » (qui lui aussi s'est fait offrir un voyage à Abu Dhabi, mais qui l'avait nié, alors que Barazzone a tout de suite admis le sien). « En somme, j'ai du m'expliquer sur mes vacances », a ricané Barazzone. Ben ouais, y'a des destinations de va-cances qui sentent le souffre, à Genève, ces temps, faut les choisir mieux. N'empêche que c'est pas pour ça que Barazzone a finalement renoncé à se représenter au Conseil national et au Conseil administratif, c'est à cause de ses dépenses privées payées par sa carte de crédit professionnelle. Mais bon, une casserole de moins aux basques d'un politicien genevois, c'est toujours bon à prendre, ça éclaircit un peu le paysage.
Va falloir faire des provisions de crise, les gars : Au plan mondial, «nous vivons la période la plus instable depuis la chute du Mur. La stabilité politique est en baisse, les Etats-Unis font toujours davantage cavalier seul, l'armée chinoise croît méthodiquement, l'Arabie saoudite pourrait essayer d'acquérir l'arme nucléaire et la Russie gagne en puissance ». Et en Suisse, la situation n'est pas moins inquiétante : « les fous de gauche et de droite gagnent en puissance aux côtés des fous de Dieu ». Et « près d'un tiers des diplo-mates russes accrédités en Suisse sont des membres des services de renseignement ». C'est kikicause ? C'est le patron des services suisses de renseignement, un colonel (c'est dire s'il est crédible) Jean-Philippe Gaudin. Bon, quelqu'un a la clef de l'abri ?
En France on a donc joué aux élections européennes le troisième tour des élections présidentielles -et Marine Le Pen a pris une petite revanche sur Emmanuel Macron, puisque sa liste arrive devant la liste du parti présidentielle. Et derrière ? La surprise, c'est la troisième place des Verts, largement derrière les deux partis dominants la politique française, mais largement devant la droite traditionnelle (« Les Républicains ») et le reste de la gauche (où les socialistes sauvent les meubles et se retrouvent au niveau de la « France Insoumise »). Bref, on se retrouve dans le match Macron-Le Pen, C'est grâce à cette réduction du choix politique à une alternative simpliste que le premier a été élu président contre la seconde, qu'il a obtenu une majorité absolue au parlement et que, paradoxalement, son parti devancé par celui de son faire-valoir devient la force princi-pale du groupe « charnière » du parlement européen (où il n'était pas représenté, puisqu'il n'existait pas lors des précédentes européen-nes). « Entre les communistes et nous, il n'y a rien », disait le Malraux gaulliste. « Entre Le Pen et moi, il n'y a rien » pourra continuer à dire Macron.
Petit rappel d'une victoire de la gauche à Genève le 19 mai (de la gauche seule, contre la droite, le patronat et le Conseil d'Etat) : c'est sa solution qui a été acceptée par le peuple pour la recapitalisation de la caisse de retraite des fonctionnaires, la CEPG, contre celle de la droite etc... La primauté des prestations est maintenue contre la primauté des cotisations, les cotisations seront toujours prises en charge aux deux tiers par l'employeur (l'Etat, donc) et le prêt accordé par l'Etat à la CPEG sera effectué prioritairement par des apports de terrains pour la construction de logements dans le PAV.l. Le PDC hurle à la catastrophe annoncée : la caisse devra à nouveau être recapitalisée et « dans quatre ou cinq ans, à hauteur de plusieurs milliards et aux frais du contribuable ». Le PDC devrait cesser de lire l'Apocalypse pour se mettre à lire le Cantique des cantiques. Et on lui rappellera (comme d'ailleurs au Journaliste qui entonne la même antienne : on va faire « passer le contribuable à la caisse pour les retraites des fonctionnaires ») que les fonction-naires sont aussi des contribuables. Comme la majeure partie des rentiers de la CPEG. Et même que les fonctionnaires sont les meilleures contribuables possibles, puisqu'ils sont salariés de l'Etat qui prélève leurs impôts en sachant tout de leur salaire...
Séisme politique à Genève : l'adjoint au maire de Bellevue démissionne de la mairie et de son parti, le PLR. Qui détient les trois sièges de l'exécutif municipal. Il démissionne parce que son parti ne l'a pas retenu comme candidat à sa succession. La progression des Verts et de l'extrême-droite aux Euro-péennes, c'est du nanan à côté de ça. Non ? Ah bon...
Donc, sur les dix hommes les plus riches du monde, et qui cululent une fortune de 750 milliards de dollars, on a sept Etasuniens, avec en tête Jeff Bezos (112 milliards) suivi de Bill Gates et Warren Buffet, un Français, Bernard Arnault (72,2 milliards), un Espagnol et un Mexicain. Et aucune femme. Et aucun Suisse. Et aucune Malienne -ah non, ça, c'est normal.
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