Fonds de tiroir


ça chauffe à Vandoeuvres (une commune friquée et de droite de la rive gauche genevoise) : des milliers d'heures supplémentaires ont été payées, pour plus de 400'000 balles, à une employée municipale. La maire, Catherine Kuffer explique que c'était un système « impli-citement admis » dû à la « forte per-sonnalité » de l'employée. D'autres dénoncent une « omertà » et des salaires administratifs « exagéré-ment élevés » dans une commune où la municipalité et son personnel n'ont pas grand chose à foutre. Le député PLR et Conseiller adm-inistratif de la formation locale «Vand'Oeuvres pour vous» deman-de un audit de la Cour des Comptes. Y'a pas de raison que ça tombe que sur la Ville de Genève, en effet. Et l'ancienne Maire Janine Hagmann dénonce la faiblesse du Conseil municipal. Ouala : y'a 45 commu-nes à Genève, fallait bien qu'on cau- d'une autre que celle où on sévit...

Effet collatéral de l'incendie de Notre-Dame de Paris : les ventes du « chef d'oeuvre littéraire de Victor Hugo » (comme l'a dit dans son message de solidarité le ministre iranien de la culture) ont explosé : le livre est en tête des ventes sur Amazon et dans beaucoup de librairies, les versions poche sont en rupture de stock et en réimpression. C'est souvent le cas, après les grandes catastrophes : paraît qu'après l'élection de Trump, ce sont  les ventes du « 1984 » d'Orwell qui ont explosé. Alors faut une catastrophe pour que le bon peuple se remette à lire  ?  Mais y'a pas que le roman de Totor (que l'église cathoromaine avait d'ailleurs mis à l'index pour anticléricalisme et immoralité...) qui va se vendre : on peut parier sur un « merchandising » de tous les diables et de toutes les gargouilles (le roman d'Hugo avait d'ailleurs déjà eu cet effet). Et comme le roman a été décliné en bande dessinée, en film, en dessin animé, en comédie musicale et en jeu vidéo, on s'attend à ce que l'incendie le soit aussi. C'est peut-être comme ça qu'elle arrivera à être quasi éternelle, Notre-Dame de Paris. Comme l'est déjà le roman de Totor. Mais faudrait quand même qu'on trouve un autre moyen de relancer la lecture des vrais livres que cramer une cathédrale ou élire un connard.

Il nous manquait. Et puis, on en a eu des nouvelles, fin février : Eric Stauffer tentait d'adhérer... au PDC. Bon, d'accord, au PDC valaisan, qui est un peu un truc conservé dans la glace du glacier du Rhône depuis le Sonderbund comme un mamouth dans le permafrost sibérien, mais quand même, Gominator au PDC, ça nous avait bien fait rigoler. Sauf que le PDC valaisan, lui, ça l'avait pas fait rigoler du tout. Surtout que Stuaffer, il l'avait médiatisée, sa demande d'adhésion, et que ça n'avait pas plu aux démochrétiens valaisans, qui s'interrogeaient même sur les motivations réelles de cette demande. Comme si les motivations de Gominator pouvaient être douteuses... Et donc, le PDC a carrément refusé l'adhésion du grand fauve du bout du lac, en expliquant qu'il la traitait comme celle de « n'importe quelle personne souhaitant adhérer au parti». Et du coup, on a entendu  Gominator hurler « mais je ne suis pas n'importe qui ! ». Ben ouais, c'est ça, le problème, coco...

Début mars dernier, le PLR genevois avait élu un nouveau président, après la démission d'Alexandre de Senarclens, désavoué par une assemblée générale précé-dente pour avoir lâché Pierre Maudet. Le vengeance étant un plat qui se mange tiède, l'AG de désignation de son successeur a renversé la vapeur deux mois plus tard en désignant nettement (257 voix contre 136) Bertrand Reich à la présidence, contre la maudetiste Natacha Buffet-Desfayes, qui « espère que les voix pour Bertrand Reich représentent un vrai soutien à sa personne (...) et pas une vengeance » suite à la confiance voté (de justesse, il est vrai) par l'AG de janvier à Maudet. Pourquoi, y'aurait un doute? « La page Maudet est momentanément tournée » soupire, rassuré, Renaud Gautier. Rassuré, mais prudent, Renaud : tout est dans son « momentanément ».

Le rapport annuel d’Amnesty Inter-national sur la peine de mort fait état d’au moins 690 exécutions dans 20 pays en 2018, ce qui représente une baisse de 31% par rapport à 2017. En 2018, c’est le Viêt-Nam, avec 85 personnes exécutées et 122 personnes condamnées à mort, se pla-ce en 4e position dans le classement des États qui exécutent le plus, après la Chine, l’Iran et l’Arabie saoudite. A la manif du 1er Mai, où on ne scande plus « Paix au Vienam ! » depuis 50 ans, on va  com-mencer à scander « Vie au Vietnam !»...

Les dons pour la reconstruction de Notre-Dame vont probablement dépasser le coût de cette recons-truction. Que fera-t-on du surplus ? l'écrivain Frédéric Lenoir propose de l'affecter à la construction de logements pour les déshérités, pour renouer avec la tradition médiévale d'édification d'hospices pour les pauvres à côté des cathédrales (l'Hôtel-Dieu à Paris, l'Hospice Général à Genève). Bonne idée ça...  Il en pense quoi, le Pape des pauvres?

Les villes suisses votent à gauche, on le sait. Et elles comptent de plus en plus de personnes diplômées d’une haute école, observe l'Office fédéral de la statistique. Reste plus qu'à savoir si y'a un lien entre les deux évolutions.  Aujourd’hui dans les grandes villes, deux personnes sur cinq ont un diplôme d’une haute école (41,3%), comme le montrent les «Statistiques des villes suisses 2019» de l’Union des villes suisses (UVS) et de l’Office fédéral de la statistique (OFS) et dont le thème particulier cette année est l’éducation. Le degré d’académisation des 172 villes et communes urbaines considérées dans ces statistiques annuelles atteint 32,1%, se situant ainsi au-dessus de la moyenne suisse de 28,6%. Près de la moitié de la population de la ville de Zurich (45,5%) est diplômée d’une haute école, la proportion correspondante atteignant 42,4% à Genève et 41,8% à Berne. Cette part est aussi assez importante (31,3% en moyenne) dans les villes comptant entre 50 000 et 99 999 habitants. Le degré d’académisation des 172 villes et communes urbaines considérées (32,1%) est supérieur à la moyenne suisse (28,6%). La part des personnes ayant un niveau de formation du degré secondaire II s’accroît en revanche à mesure que le nombre d’habitants est faible. Celle des personnes n’ayant suivi que l’école obligatoire se monte à 24,5% dans les villes, se situant ainsi dans la moyenne suisse (25%). Les couples vivant en ville ont le plus souvent le même niveau de formation: parmi tous les couples mariés et les couples non mariés, le modèle le plus fréquent est celui où les deux partenaires ont le même niveau de formation (56,7%). L’homme a un niveau de formation supérieur dans 27% des couples, la femme étant dans un tel cas dans 11,2% des couples. Les couples où l’homme a un niveau de formation supérieur à celui de sa partenaire sont proportionnellement les plus nombreux à Stans (38,1%) et les plus rares à Genève (19,2%). Parmi les citadins de plus de 15 ans, 12,4% sont en formation. Bon, ben voila, on sait tout de notre électorat et de sa gentrification. Comment ça, on n'est plus le parti de la classe ouvrière ? Et puis d'abord, c'est quoi, la classe ouvrière ? un ramassis de métèques qui n'ont même pas le droit de vote, non, c'est pas ça ?

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