Fonds de tiroir
Selon les nouvelles statistiques de mortalité (et donc d'espérance de
vie) de l’Office fédéral de la statistique (OFS), la durée moyenne de
vie des hommes nés en 1917 a été de 63 ans (ils sont donc en moyenne
morts en 1980) et celles des femmes nées la même année de 70 ans (elles
nous ont donc quitté en 1987). Les hommes nés en 1967 vivront en moyenne
près de 82 ans (ce qui permet de réserver St-Georges pour 2049) et les
femmes nées cette même année 87 ans (on attend 2054). Quant aux garçons
et aux filles nés en 2017, ils pourraient vivre en moyenne jusqu’à
respectivement 91 et 94 ans, et 26% des filles et 15% des garçons
pourraient devenir cente-naires. Et là on arrête de compter parce que de
toute façon on sera plus là pour vérifier si on a compté juste, et
qu'avec le réchauffement cli-matique, ils seront pas seulement
centenaires, ils seront aussi asséchés. Allez les jeunes !
Le 12 mars dernier, une élue des Verts au Conseil municipal de Meyrin, Sabine Tiguemounine, avait renoncé à siéger en séance plénière parce qu'elle devait enlever son voile, puisque la nouvelle loi genevoise sur la laïcité interdit tout signe « religieux » en séance et que l'élue elle-même considère que son voile manifeste sa foi musulmane, ce qui en ferait un signe « religieux ». Mais les Verts avaient déposé un recours à la Chambre constitution-nelle de la Cour de Justice contre cette disposition, et la Chambre a suspendu l'application de la loi, ce qui a permis à l'élue municipale de revenir siéger avec son voile. Du coup, un élu indépendant, ex-MCG, s'est pointé le 30 avril en séance plénière en portant jusqu'à la pause, et dans l'indifférence générale, une grande croix en pendentif, pour pro-tester contre la décision de justice de suspendre l'application de la dispo-sition contestée par les Verts. Le con-cours de messages publicitaires reli-gieux continue. On attend avec impatience qu'un élu hindouiste se pointe avec une vache sacrée. Et on tient notre passoire athée en réserve.
On est rassurés : Genève est prête à répondre à un incendie de la flèche de sa cathédrale (qui n'en est d'ailleurs plus une puisqu'elle est devenue un temple protestant). Selon les zautorités municipales (qui sont celles de tutelle des pompiers genevois), le service d'incendie et de secours est prêt à tout, techniquement, et a les effectifs nécessaires. Mais bon, ça n'a pas empêché l'église du Lignon et celle du Sacré-Coeur, à Plainpalais, de cramer. La première a été rebâtie telle quelle, et la seconde est en reconstruction. Bon, ben faut nous faire une raison : il y a peu de chances que la flèche verdâtre qui dépare Saint-Pierre disparaisse de notre vivant. C'est bien dommage.
Jusqu'à fin juillet, l'association féministe l'Escouade et la Ville de Genève vont accoler sous les plaques de rues officielles une deuxième plaque portant le nom d'une femme à honorer, sans que la rue soit débaptisée, et cela pour rendre visible la place des femmes dans l'histoire genevoise, quand sur 590 rues de la Ville portant le nom d'un personne, seules 41 portent le nom d'une femme. L'association et la Ville ont donc établi une liste de cent femmes, représentatives d'une dizaines de thématiques, et vont les honorer par des plaques « alternatives ». Les trois premières ont été inaugurées aux Grottes le 14 mars : elles honorent Joséphine Butler, féministe anglaise fondatrice de la Fédération aboli-tionniste mondiale, Marcelle Bard, théologienne genevoise et première pasteurs de l'Eglise protestante, et Violeta Parra, chan-teuse, poétesse, plasticienne chilienne, qui vécut à Genève au début des années soixante. Saluons donc la démarche : gracias à la Ciudad...
Entre le Salon de l'Auto et le Salon du vélo, la « Tribune de Genève » a interrogé quelques conseillères et conseillers d'Etat, conseillères admi-nistratives et Conseillers admi-nistratifs de la Ville, leur demandant par quels moyens ils se déplacent pour aller au travail, quel est leur lien avec la bagnole et quelle bagnole ils possèdent. Réponses : Antonio Hodgers privilégie le vélo mais a une bagnole (dont il ne donne pas la marque, cachottier, va...), Nathalie Fontanet avoue « un lien assez étroit avec l'au-tomobile » et donc avec sa Mercedes classe B, Pierre Maudet a une relation « utilitaire » avec sa bagnole, une VW Touran mais prend le train pour les longues distances (y'a un train pour Abu Dhabi ?), Mauro Poggia se déplace plutôt en scooter mais a une BMW hybride i8 (il est lui aussi assez hybride, le PDC-MCG), Serge Dal Busco avoue aimer conduire « en particulier des voitures dites sporti-ves», mais ne donne pas la marque de la sienne. Anne Emery-Torracinta ne donne pas non plus la marque de sa voiture («ça n'a aucune importance»), avec laquelle elle a une relation « uti-litaire », Thierry Apothéloz n'a plus de voiture personnelle depuis plus de douze ans et se déplace plutôt à vélo, Sami Kanaan n'a plus de voiture personnelle depuis un an et se déplace essentiellement à vélo, comme Guillaume Barazzone, qui a cepen-dant une voiture avec laquelle il a un lien « distant » et dont il ne commu-nique pas la marque (il a dû l'oublier, lien « distant » oblige). Sandrine Salerno n'a pas de voiture et se déplace essentiellement à pied, Esther Alder a une voiture « familiale » avec laquelle elle a une relation «utilitaire ». On note que les deux Verts ont une bagno-le, mais que trois socialistes sur quatre n'en ont pas. Quant à Rémy Pagani, il n'a pas répondu aux questions, mais des rumeurs assurent qu'on l'a vu au volant d'une Lada achetée d'occase au Parti du Travail. Tout s'explique.
La Fondation Abbé Pierre a réagi à la pluie de dons pour la re-construction de Notre-Dame de Paris en demandant aux grandes fortunes de « ne pas oublier les plus démunis ». Demande inutile : les grandes fortunes n'oublient pas les démunis. Elles les plaignent, même. Mais bon, ça s'arrête-là, faut quand même pas pousser, chacun sa croix, même si y'en a en or et d'autres en bois. Même que les pauvres, ils devraient être compatissants : c'est dur d'être riche, tout le monde vous déteste. Même les pauvres.
Le 12 mars dernier, une élue des Verts au Conseil municipal de Meyrin, Sabine Tiguemounine, avait renoncé à siéger en séance plénière parce qu'elle devait enlever son voile, puisque la nouvelle loi genevoise sur la laïcité interdit tout signe « religieux » en séance et que l'élue elle-même considère que son voile manifeste sa foi musulmane, ce qui en ferait un signe « religieux ». Mais les Verts avaient déposé un recours à la Chambre constitution-nelle de la Cour de Justice contre cette disposition, et la Chambre a suspendu l'application de la loi, ce qui a permis à l'élue municipale de revenir siéger avec son voile. Du coup, un élu indépendant, ex-MCG, s'est pointé le 30 avril en séance plénière en portant jusqu'à la pause, et dans l'indifférence générale, une grande croix en pendentif, pour pro-tester contre la décision de justice de suspendre l'application de la dispo-sition contestée par les Verts. Le con-cours de messages publicitaires reli-gieux continue. On attend avec impatience qu'un élu hindouiste se pointe avec une vache sacrée. Et on tient notre passoire athée en réserve.
On est rassurés : Genève est prête à répondre à un incendie de la flèche de sa cathédrale (qui n'en est d'ailleurs plus une puisqu'elle est devenue un temple protestant). Selon les zautorités municipales (qui sont celles de tutelle des pompiers genevois), le service d'incendie et de secours est prêt à tout, techniquement, et a les effectifs nécessaires. Mais bon, ça n'a pas empêché l'église du Lignon et celle du Sacré-Coeur, à Plainpalais, de cramer. La première a été rebâtie telle quelle, et la seconde est en reconstruction. Bon, ben faut nous faire une raison : il y a peu de chances que la flèche verdâtre qui dépare Saint-Pierre disparaisse de notre vivant. C'est bien dommage.
Jusqu'à fin juillet, l'association féministe l'Escouade et la Ville de Genève vont accoler sous les plaques de rues officielles une deuxième plaque portant le nom d'une femme à honorer, sans que la rue soit débaptisée, et cela pour rendre visible la place des femmes dans l'histoire genevoise, quand sur 590 rues de la Ville portant le nom d'un personne, seules 41 portent le nom d'une femme. L'association et la Ville ont donc établi une liste de cent femmes, représentatives d'une dizaines de thématiques, et vont les honorer par des plaques « alternatives ». Les trois premières ont été inaugurées aux Grottes le 14 mars : elles honorent Joséphine Butler, féministe anglaise fondatrice de la Fédération aboli-tionniste mondiale, Marcelle Bard, théologienne genevoise et première pasteurs de l'Eglise protestante, et Violeta Parra, chan-teuse, poétesse, plasticienne chilienne, qui vécut à Genève au début des années soixante. Saluons donc la démarche : gracias à la Ciudad...
Entre le Salon de l'Auto et le Salon du vélo, la « Tribune de Genève » a interrogé quelques conseillères et conseillers d'Etat, conseillères admi-nistratives et Conseillers admi-nistratifs de la Ville, leur demandant par quels moyens ils se déplacent pour aller au travail, quel est leur lien avec la bagnole et quelle bagnole ils possèdent. Réponses : Antonio Hodgers privilégie le vélo mais a une bagnole (dont il ne donne pas la marque, cachottier, va...), Nathalie Fontanet avoue « un lien assez étroit avec l'au-tomobile » et donc avec sa Mercedes classe B, Pierre Maudet a une relation « utilitaire » avec sa bagnole, une VW Touran mais prend le train pour les longues distances (y'a un train pour Abu Dhabi ?), Mauro Poggia se déplace plutôt en scooter mais a une BMW hybride i8 (il est lui aussi assez hybride, le PDC-MCG), Serge Dal Busco avoue aimer conduire « en particulier des voitures dites sporti-ves», mais ne donne pas la marque de la sienne. Anne Emery-Torracinta ne donne pas non plus la marque de sa voiture («ça n'a aucune importance»), avec laquelle elle a une relation « uti-litaire », Thierry Apothéloz n'a plus de voiture personnelle depuis plus de douze ans et se déplace plutôt à vélo, Sami Kanaan n'a plus de voiture personnelle depuis un an et se déplace essentiellement à vélo, comme Guillaume Barazzone, qui a cepen-dant une voiture avec laquelle il a un lien « distant » et dont il ne commu-nique pas la marque (il a dû l'oublier, lien « distant » oblige). Sandrine Salerno n'a pas de voiture et se déplace essentiellement à pied, Esther Alder a une voiture « familiale » avec laquelle elle a une relation «utilitaire ». On note que les deux Verts ont une bagno-le, mais que trois socialistes sur quatre n'en ont pas. Quant à Rémy Pagani, il n'a pas répondu aux questions, mais des rumeurs assurent qu'on l'a vu au volant d'une Lada achetée d'occase au Parti du Travail. Tout s'explique.
La Fondation Abbé Pierre a réagi à la pluie de dons pour la re-construction de Notre-Dame de Paris en demandant aux grandes fortunes de « ne pas oublier les plus démunis ». Demande inutile : les grandes fortunes n'oublient pas les démunis. Elles les plaignent, même. Mais bon, ça s'arrête-là, faut quand même pas pousser, chacun sa croix, même si y'en a en or et d'autres en bois. Même que les pauvres, ils devraient être compatissants : c'est dur d'être riche, tout le monde vous déteste. Même les pauvres.
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