Fonds de tiroir


Une base de données sur les resquilleurs a été mise en service le 1er avril (forcément...) par les entreprises suisses de transport public. On estime que 3 % des trajets effectués en transports publics en Suisse sont le fait de resquilleurs (ben ouais, on est minoritaires... si on était majori-taires, les transports publics finiraient par être gratuits). Le gag de cette mise en service un 1er avril, c'est que la base de données a été conçue et sera exploitée... par Car Postal. Une référence : Pendant des années, l'entreprise a touché indûment près de 80 millions de subventions. En transférant dans la rubrique «divers» une partie des coûts et des recettes relevant du transport régional de voyageurs, subventionné par la Confédération et les cantons à hauteur de 340 à 360 millions par an. CarPostal, qui de plus n'a pas remboursé durant des années les frais et indemnités auxquels ses employés avaient droit (pour plusieurs millions au total) a pu engranger des bénéfices tout en maintenant le montant des subventions qui lui étaient accordées. C'est donc une excellente idée de lui confier la gestion d'un fichier de resquilleurs. Une application pragma-tique de la vieille règle selon laquelle les contrebandiers font les meilleurs douaniers, quoi.

« En attendant la rentrée, bon été à tous » (mais pas à toutes, faut pas pousser) : c'était le slogan de la campagne d'affichage estivale du PLR genevois, illustrée des bobines des candidates et candidats du parti aux élections fédérales. Vous trouvez le slogan tartouille et la campagne d'une vacuité politique absolue ? Vous avez raison. Mais on va pas lui jeter la pierre, Pierre, au PLR : non seulement il a un Maudet (et un Gautier) à faire oublier, mais le PS avait fait encore plus tartouille que le PLR il y a quelques années, avec comme slogan électoral «souriez, ça va changer». Et ça avait changé, en effet : on s'était pris une branlée.

Eric Stauffer se présente à l'élection du Conseil national, aux côtés de Pascal Spühler, sur une liste apparentée à celle du PBD, auquel il a annoncé vouloir adhérer, avant d'y renoncer tout en affirmant que son objectif était de «reprendre le MCG». Ou le ramasser, vu l'état dans lequel il se trouve (le MCG, pas Stauffer). Sauf que le PBD suisse ne veut pas de lui. Le PBD genevois, qui pèse un demi-pourcent de suffrages, veut bien en revanche apparenter sa liste avec celle de Stauffer. Qui portera pour nom «Parti citoyen démocrate-Genève d'abord». Ce qui ne doit pas réjouir le PBD suisse. Et pas seulement parce que ces foutus Genevois ont traduit «bürgerlich» par « citoyen »...

A Onex, le Conseiller municipal MCG Jean-Paul Dérouette a été exclu du parti cantonal, mais continue de siéger au Conseil municipal. Il préside même le groupe MCG, et siège au bureau du Conseil. Ce qui fâche le parti cantonal (qui prétend vouloir décider de tout et ne reconnaît aucune section locale). Donc, le parti cantonal porte plainte au Tribunal admi-nistratif contre le Conseil admi-nistratif et le président du Conseil municipal, qui, tous deux, s'appuyant sur le règlement du Conseil muni-cipal, reconnaissent le Conseiller municipal Dérouette comme repré-sentant du groupe MCG, et donc légitime comme son chef. Y'a pas à dire, avec le MCG, on s'ennuie jamais.

Samedi soir,  les 82 rescapé.e.s à bord de l’Ocean Viking ont été transbordé.e.s sur des vedettes des garde-côtes italiens pour un débar-quement à Lampedusa, pour être ensuite redirigé.e.s vers plusieurs Etats du continent européen, sous instruc-tion du Centre de coordination des sauvetages en mer (MRCC) de Rome. C'est le premier navire humanitaire de sauvetage autorisé à débarquer des rescapé.e.s vers un lieu sûr en Italie depuis 14 mois. « Cette désignation d’un lieu sûr qui réponde aux critères du droit maritime est une bonne nouvelle », a réagi Nicola Stalla, coordinateur des sauvetages à bord de l’Ocean Viking. « Mais il n’est pas acceptable d’attendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines parfois, pour débarquer les rescapé.e.s. Il est urgent que les Etats du continent européen établissent un mécanisme concerté, stable et pérenne qui garantisse le débarquement des rescapé.e.s dans des lieux sûrs », a-t-il déclaré. « Il est en effet encourageant de constater que plusieurs Etats du continent européen, dont l'Italie, ont finalement réussi à mettre en place une solution pour les personnes secourues par l'Ocean Viking. La Suisse pourrait se montrer solidaire de ces Etats en participant au mécanisme de répartition. Elle se montrerait ainsi à la hauteur de sa tradition humanitaire en nous aidant à sauver des vies en mer. », ajoute Caroline Abu Sa’Da, directrice générale de SOS MEDITERRANEE Suisse. Alors qu’en juin 2018, l’Aquarius était le premier navire humanitaire à subir la fermeture des ports italiens, les instructions reçues par l’Ocean Viking de la part du MRCC de Rome ce jour sont un signal encourageant. Cependant, la Méditerranée centrale fait toujours face à un manque cruel de capacité de sauvetage qui s’illustre par un taux de mortalité plus élevé que jamais. En 2019, on estime qu’une personne sur 20 ayant quitté la Libye par la mer meurt durant la traversée de la Méditerranée. Alors qu'il n'y a plus aucun autre navire de sauvetage en mer, l'Ocean Viking va directement repartir en région de recherche et de sauvetage, car des personnes continuent à mourir. Chaque jour en mer coûte 15 000 CHF. Ensemble, continuons à sauver des vies. Montez à bord !
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La Fête des Vignerons 2019, à Vevey, se solde financièrement par un déficit de 16 millions de francs sur un budget de 100 millions. Seule une partie de ce déficit sera épongée par les réserves financière de la Confrérie organisatrice. Pour le reste, les organisateurs vont demander aux créanciers d'abandonner tout ou partie de leur créance et les collectivités publiques seront certaine-ment sollicitées. Et tout ça s'explique aisément : l'organisation de la Fête a été confiée à un PLR genevois...

Comme on le sait ou devrait le savoir, depuis mars, le collectif féministe «L'Escouade» a rebapbtisé (ou plutôt «surbaptiser», puisque l'ancien nom n'est pas remplacé, seulement complété) une centaine de rues, de places, d'espaces publics genevois en leur donnant des noms de femmes, pour lutter contre l'hypermasculinité de la nomenclature des artères genevoises (moins de 50 rues genevoises sur 589 portent des noms de femmes). Comme si les femmes n'avaient marqué que de manière marginale l'histoire genevoise. Donc, L'escouade a ajouté aux noms officiels des noms de femmes. Et on apprécie d'autant plus le geste que d'entre ces femmes, il en est de notre petit panthéon personnel : Violeta Parra, Alexandra Kollontaï, Julia Chamorel, Ruth Bösiger, Grisélidis Réal... entre autres. Salut à elles...

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