Elections municipales genevoises : Rassembler TOUTES les forces de gauche capables de se rassembler...
Petite cuisine politique locale genevoise (si vous ne la goûtez pas,
lisez autre chose...) : Ce soir, le PS de la Ville de Genève se
prononcera sur ses alliances pour les Municipales du printemps prochain.
Toutes les alliances possibles aujourd'hui, en attendant de pouvoir se
prononcer sur celle que l'état d'un l'allié rend pour l'heure
impossible. On attend donc du PS qu'il choisisse l'alliance la plus
large possible de toutes les listes de gauche pour le Conseil Municipal.
Autrement dit : leur apparentement. Même (parce que l'unité n'est pas
seulement un instrument électoral, mais aussi un symbole politique) avec
les listes qui ne se seront pas donné les moyens de passer la barre
(antidémocratique) du quorum de 7 %, et se présenteront en ordre
dispersé là où il faudrait se présenter en ordre rassemblé. Il
conviendra aussi dès le premier tour de l'élection du Conseil
administratif de s'additionner et de faire campagne commune avec les
Verts. Ce qu'on arrive à faire, efficacement et victorieusement, pour
l'élection du Conseil des Etats, on ne voit pas pourquoi on en serait
incapable pour une élection municipale. Faisons donc de la politique et
pas de l'assistance psychiatrique, allions-nous avec des alliés, pas
avec des aliénés : il n'y a aucune raison pour que le PS et les Verts
tergiversent sur leur propre alliance, évidente, parce les différentes
composantes de la gauche de la gauche sont incapables de débattre
rationnellement entre elles. Il sera temps ensuite de voir ce qu'on peut
faire avec "Ensemble à Gauche, pour autant que la coalition (qui n'en
prend pas vraiment le chemin) survive et se... coalise derrière une
seule candidature : ce n'est évidemment pas au PS, ni aux Verts, de
faire le tri entre les candidatures de la gauche de la gauche...
Ne plus laisser places aux "disputes sur des questions financières ou d'égos"
Les villes sont le seul espace politique institutionnel où la gauche peut espérer être durablement (et si possible efficacement) majoritaire en Suisse : la grande majorité des plus grandes villes de Suisse sont, aujourd'hui, gouvernées par la gauche (même comme, lorsqu'à Genève, elle n'est pas majoritaire dans leurs conseils municipaux -à Genève, à vrai dire, le Conseil municipal est sans majorité, mais la gauche, quand elle s'unit, y forme le bloc le plus important). Dès lors, il conviendrait à la gauche qu'elle fasse tout, et que chacun e de ses composantes fasse tout, pour être unie, sinon de manière permanente, du moins, et au moins, au moment où se composent politiquement les municipalités : les élections municipales.
A contempler le résultat, en Ville de Genève, de l'élection du Conseil national (puisqu'elle se fait comme celle du Conseil municipal à la proportionnelle, sans quorum légal mais avec un quorum de fait), la gauche pourrait avoir le sourire : ses trois composantes (les Verts, le PS, Ensemble à gauche) totalisent, toutes listes confondues, presque 54 % des suffrages, contre 20,5 % pour l'Entente PLR-PDC...le PDC tombant en-dessous du quorum de 7 %, comme le MCG, composante essentielle à la droite pour être de temps à autre majoritaire au Conseil municipal. Ce résultat est de bonne augure -mais seulement de bonne augure. Parce qu'on ne peut le reporter mécaniquement sur ce que pourrait être le résultat des élections municipales : le corps électoral n'est pas le même (les étrangers établis ont le droit de vote aux Municipales, pas aux Fédérales), le comportement électoral non plus (l'abstention est beaucoup plus forte aux Municipales), le cadre légal non plus (le quorum légal en vigueur aux Municipales exclut de la répartition des sièges les listes qui ne l'atteignent pas, ce qui fait gagner aux listes qui l'obtiennent des sièges supplémentaires). Et puis, surtout, tout dépend de la capacité ou de l'incapacité des forces politiques en lice à prendre des décisions intelligentes. Du genre, par exemple, de celle qu'un "appel pour des listes communes Ensemble à Gauche" suggérait à la coalition de la "gauche de la gauche" (avant que SolidaritéS ne tire un trait sur ladite coalition) : réunir les forces, ne plus laisser places aux "disputes sur des questions financières ou d'égos", constituer des listes unitaires pour les Municipales, "accorder une priorité absolue à une discussion sur la constitution des listes et sur les programmes, sans préalables, conditions ni exclusives".
On ne saurait mieux dire : une municipalité de gauche vaut bien cela...
Ne plus laisser places aux "disputes sur des questions financières ou d'égos"
Les villes sont le seul espace politique institutionnel où la gauche peut espérer être durablement (et si possible efficacement) majoritaire en Suisse : la grande majorité des plus grandes villes de Suisse sont, aujourd'hui, gouvernées par la gauche (même comme, lorsqu'à Genève, elle n'est pas majoritaire dans leurs conseils municipaux -à Genève, à vrai dire, le Conseil municipal est sans majorité, mais la gauche, quand elle s'unit, y forme le bloc le plus important). Dès lors, il conviendrait à la gauche qu'elle fasse tout, et que chacun e de ses composantes fasse tout, pour être unie, sinon de manière permanente, du moins, et au moins, au moment où se composent politiquement les municipalités : les élections municipales.
A contempler le résultat, en Ville de Genève, de l'élection du Conseil national (puisqu'elle se fait comme celle du Conseil municipal à la proportionnelle, sans quorum légal mais avec un quorum de fait), la gauche pourrait avoir le sourire : ses trois composantes (les Verts, le PS, Ensemble à gauche) totalisent, toutes listes confondues, presque 54 % des suffrages, contre 20,5 % pour l'Entente PLR-PDC...le PDC tombant en-dessous du quorum de 7 %, comme le MCG, composante essentielle à la droite pour être de temps à autre majoritaire au Conseil municipal. Ce résultat est de bonne augure -mais seulement de bonne augure. Parce qu'on ne peut le reporter mécaniquement sur ce que pourrait être le résultat des élections municipales : le corps électoral n'est pas le même (les étrangers établis ont le droit de vote aux Municipales, pas aux Fédérales), le comportement électoral non plus (l'abstention est beaucoup plus forte aux Municipales), le cadre légal non plus (le quorum légal en vigueur aux Municipales exclut de la répartition des sièges les listes qui ne l'atteignent pas, ce qui fait gagner aux listes qui l'obtiennent des sièges supplémentaires). Et puis, surtout, tout dépend de la capacité ou de l'incapacité des forces politiques en lice à prendre des décisions intelligentes. Du genre, par exemple, de celle qu'un "appel pour des listes communes Ensemble à Gauche" suggérait à la coalition de la "gauche de la gauche" (avant que SolidaritéS ne tire un trait sur ladite coalition) : réunir les forces, ne plus laisser places aux "disputes sur des questions financières ou d'égos", constituer des listes unitaires pour les Municipales, "accorder une priorité absolue à une discussion sur la constitution des listes et sur les programmes, sans préalables, conditions ni exclusives".
On ne saurait mieux dire : une municipalité de gauche vaut bien cela...
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