Fonds de tiroir

Titre de la « Tribune de Genève » du 17 décembre : « Le Parquet se fourvoie dans une affaire de corne de rhinocéros volée ». Ni Simon Brandt ni Pierre Maudet ne seraient concernés.

Les syndicats genevois (y compris le sien), le Collectif genevois pour la Grève féministe et un collectif de militantes et de permanentes syndicales ont salué le courage des femmes qui ont « libéré la parole » en dénonçant les agissements d'un permanent syndical sexuellement harceleur -et qui devait être connu comme tel dans son propre milieu, puisqu'il y était surnommé « DSK », en référence à Dominique Strauss-Kahn. Aux femmes qui ont dénoncé ses agissements s'en est ajoutée une, une journaliste, « sollicitée »  pendant des mois par le personnage. Le syndicaliste en question a été suspendu de ses fonctions. Unia a lancé une enquête. Et la Communauté genevoise d'action syndicale a adopté le 17 décembre la résolution suivante :
« 1.     Les syndicats genevois réaffirment que la lutte pour l’égalité entre les hommes et les femmes et contre toute forme de violence sexiste à l’égard des femmes est un combat fondamental et constitutif du syndicalisme.
 Les violences sexistes ou violence de genre ou violence contre les femmes, sont structurelles dans la société. Elles sont un continuum d’une multitude d’actes qui vont de regards à des paroles sexistes, au harcèlement sexuel au travail ou dans l’espace public, à la violence dans le couple, au féminicide.
Les syndicats genevois réaffirment la tolérance zéro et pas d’impunité à l’égard des violences sexistes, dont le harcèlement sexuel est une des manifestations tant dans la société qu’à leur interne et dans les relations intersyndicales.
Les syndicats genevois saluent le courage des femmes, syndicalistes ou pas, qui, victimes de violence sexiste, assument, en dépit du risque de dénigrement et d’attaques, de libérer leur parole, et les soutient, y compris dans leur droit de ne pas s’exposer publiquement.
Parce qu’il est indispensable que la honte change de camp, les syndicats genevois se déclarent prêts à les soutenir concrètement et financièrement si elles devaient décider d’autres voies pour faire valoir leur parole au cas où elle ne serait pas entendue.
Les syndicats genevois condamnent sans ambiguïté les pratiques dénoncées, recommandent de sanctionner de tels agissement s’ils sont avérés et recommandent des mesures qui protègent immédiatement les femmes victimes.Les syndicats genevois tirent la leçon de cet épisode. Il existe car il a trouvé un terrain disponible. Les syndicats, malgré une présence plus importante de femmes, ne sont pas exempts de comportement sexistes qui découragent les femmes de participer à la lutte syndicale.
Afin d’y remédier, les syndicats genevois s’engagent à prendre des mesures immédiatement. Parmi celles-ci, un cours obligatoire est organisé pour le personnel masculin et féminin, cadres inclus, sur l’histoire du mouvement féministe, l’émergence d’un mouvement mondial de lutte contre toutes les manifestations de la violence sexiste, le harcèlement sexuel en tant qu’une des manifestations de cette violence sexiste. (...)»
Le nom du syndicaliste harceleur n'a toujours pas été rendu public, même si tout le milieu syndical (et circonvoisin) sait de qui il s'agit. Mais on le dira pas. Non, on le dira pas. On violera pas notre non-secret de non-fonction. On n'a pas envie de se retrouver avec Simon Brandt à Champ-Dollon. 


Avec 8,1 cas pour 100'000 habitants, Genève détient le record des accidents de circulation dûs à l'alcool, devant le Valais (6,7), Appenzell Rhodes-intérieures (6,2) et le Tessin (5,7) selon l'Office fédéral des routes. Tous les cantons romands, sauf Fribourg, sont d'ailleurs au-dessus de la moyenne. Mais si Genève détient le record des accidents de la route dus à l'alcool, c'est Vaud qui détient celui des accidents mortels (six morts). Donc, les Genevois tiennent mieux l'alcool que les Vaudois. Et d'ailleurs, si ya plus d'accidents dus à la biture au volant à Genève, c'est parce qu'il y a une floppée de Valaisans à Genève. Ouala. Parce que les Genevois, les vrais, les de souche (ça existe ? On fera comme si...), eux, ils boivent que de l'eau. Même pas gazeuse. Ouala.

Commentaires

Articles les plus consultés