Fonds de tiroir

Les protestants «tradition-nels» (calvinistes, luthériens, zwingliens), mais dans ce cas pas traditionnalistes,  avaient par la voix de leur faîtière, l'Eglise évangélique réformée de Suisse, appelé à soutenir la nouvelle norme pénale prosccrivant l'homophobie à l'instar du racisme.. Les « évan-géliques» fondamentalistes, eux, ap-pelaient à la refuser. La Fédération suisse des communautés israélites et la Plate-forme des juifs libéraux de Suisse la soutenaient. L'Eglise catho-lique romaine n'avait pas pris position, en expliquant que si elle la soutenait, on l'interrogerait sur ses propres pratiques, et que si elle s'y opposait, elle serait accusée d'homo-phobe. Quant aux musulmans, on n'a pas de nouvelle, vu qu'il n'y a pas de faîtière de l'islam en Suisse. Mais peut-être bien qu'il vaut mieux ne pas avoir de nouvelles des mosquées qu'en recevoir du genre de celles auxquelles on peut s'attendre (ouais, d'accord, c'est un peu contourné comme formulation, mais on est en campagne électorale, alors on veut vexer personne).

Vous vous souvenez de Nekane Txapartegi ? Cette militante basque, ancienne conseillère municipale de Batasuna, accusée d'être membre d'ETA, réfugiée en Suisse pour fuir une condamnation à onze ans et onze mois de prison en Espagne, prononcée sur la base d'« aveux » arrachés sous la torture après un viol, s'était réfugiés en Suisse, où elle avait été arrêtée en 2016, l'Espagne ayant demandé et obtenu son extradition (laquelle ne sera finalement pas exécutée, sa condamnation étant prescrite. Après un an et demi de prison en Suisse, Nekane sera libérée. Elle s'engage dans les milieux alternatifs pour défendre les causes féministes... et voilà que l'Espagne redemande son extradition en présentant de nouvelles accusations, dont, initialement celle d'être toujours membre d'ETA alors que l'organisation armée s'est autodésarmée et autodissoute (cette accusation a été abandonnée, mais a été remplacée par celle de falsification présumée de documents. Mais même cette accusation repose toujours sur des «aveux» extorqués sous la torture. Ce qui n'empêche pas la Suisse d'accepter de coopérer avec les autorités espagnoles, malgré la confirmation par le rapporteur de l'ONU Nils Melzer que Nekane a bien été, après son arrestation en Espagne, violée et victime de coups, d'asphyxie provoquée, de chocs électriques, de privation de sommeil et d'un simulacre d'exécution. Ce que les livres et les films « La Question » et « l'Aveu » relatent dans le cadre de la Guerre d'Algérie et des purges staliniennes en Tchécoslovaquie. Sauf que les victimes des tortures ainsi relatées, Henri Alleg et Arthur London, auraient été, s'ils y avaient demandé l'asile, accueillis en Suisse et protégés par la Suisse. Nekane Txapartegi, elle, est risque à tout moment d'être arrêtée. Le temps passe, l'accueil des victimes de torture trépasse.  


Aucune commune genevoise n'a voté hier pour l'abolition de l'impôt sur les chiens. Même pas une commune friquée à chiens de race. Les chats de gouttière ricanent.

Un seul local de vote de la Ville de Genève a refusé (à 52,6 %) l'initiative de l'Asloca pour des logements abordables : Florissant-Malagnou. Même Champel et Cité-Rive ont accepté l'initiative. Tout fout le camp. Mais bon, les florisseux-malagnotes peuvent toujours demander l'asile à Vanoeuvres, qui a refusé l'initiative à près de 70 %...  Respect aux 30 % de pouilleux de gauche qui survivent dans ce parc à bourges.

Y'a à Piogre quelques mandements et baillages où les zélections municipales titillent le ludisme langagier des citoyens  : vous êtes à Gy ? vous pourrez voter pour «Gy vis Gy vais», «Energy», «Cogyter», «Agyr»... 'videmment, si vous êtes à Genève, c'est plus difficile de jouer avec les mots... «Adam et g'nEve» ? Bof... «un chti verre de Genèvre» ? hips... «Genève, j'énerve»? Ah ouais, y'a une idée, là...


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