Fonds de tiroir
Vous vous souvenez qu'une enquête de la délégation des
commissions de gestion du parlement fédéral avait été lancée sur
la sombre affaire de piratage par la CIA et son homologue
allemande de la machi-ne à crypter suisse «Crypto» ? Bon, si vous
vous ne vous en souvenez plus, vous avez des excuses, notre
attention a été un peu confinée ces derniers mois. Bref, une
enquête avait été lancée pour faire, sinon toute la lumière, du
moins un peu de lumière sur cette histoire, et sur les éventuelles
complicités du piratage au sein du Conseil fédéral et de
l'admi-nistration fédérale. Et elle en est où, alors, l'enquête ?
Ben, nulle part, vu que, confinement et âges à risque des
capitaines (comme l'ancien Conseiller fédéral Kaspar Villiger)
obligent, les auditions prévues n'ont pas pu être menées à bien.
Ni à mal d'ailleurs, vu qu'elles n'ont pas été menées du tout. Du
coup, on se demande si l'enquête va vraiment pouvoir se faire. Et
si ça n'arran-gerait pas beaucoup de monde qu'elle ne se fasse
pas. On pourrait en rendre responsable le virus. Il sert
décidément à tout ce virus. Même que finalement, c'est peut-être
pas un complot chinois, la pandémie, mais un complot de la CIA et
du BND pour empêcher une enquête suisse. On est vraiment le centre
du monde, dites donc...
Intéressant, et inquiétant, papier de l'agence de presse protestante Protestinfo, dans « Le Courrier » de vendredi, sur une pathologie politico-religieuse brésilienne (mais présente aussi ailleurs), celle des «évangéliques», soutiens fervents du calamiteux président Bolsonaro, dont ils constituent aujourd'hui la base du soutien populaire, qui représentent plus du quart de la population brésilienne et n'ont pas grand chose à voir avec les églises protestantes traditionnelles. Or face à l'épidémie de coronavirus, qui a tué au moins 8000 personnes au Brésil, ces milieux aussi intégristes qu'ignorants de quoi ils sont in-tégristes (la Bible), défendent comme Bolsonaro une position que la baptiste Nivia Souza Dias qualifie carrément de « génocidaire » : une position de négation de l'épidémie, de refus des mesures de distanciation et de protection physique des personnes, de défense des rassemble-ments religieux, de proclamation que la foi les sauvera du virus. Or ces églises évangéliques sont particulièrement implantées dans les banlieues et les favellas, où l'épidémie fait des ravages dans la population la plus pauvre. Le discours que tiennent ces négationniste de l'épidémie elle-même fait d'eux les meilleurs alliés du coronavirus, aux côtés du crétin qui préside actuellement le plus vaste et le plus peuplé des Etats latino-américains. Voilà qui remet à l'ordre du jour le vieux mot d'ordre voltairien : « Ecrasons l'infâme ! ». A traduire en portugais du Brésil... ou en anglais des USA. Ou en hongrois.
Le chômage a passé la barre des 5 % à Genève en avril (sans compter évidemment ni le chômage technique, ni la privation de boulot des travailleuses et travailleurs sans statut légal), soit 1,3 point de plus qu'en mars. Et c'est pas une bonne nouvelle. Parce que pour assurer le droit à la paresse, il y a d'autres moyens, quand même... Réduire le temps de travail, augmenter les vacances, multiplier les jours fériés, avancer la retraite, tout ça... comme on disait dans les années septante du siècle dernier, le chômage, quand même, c'est le moyen le plus con de réduire le temps de travail...
La branche patronale de l'hôtellerie-restauration y était allée fort dans son concept de sécurité sanitaire pour con-vaincre les zautorités de laisser les restos et bistrots ouvrir : on devait non seulement pas être plus de quatre (enfants non compris) à la même table et con-sommer assis avec une distance de deux mètres entre les tables, et évidemment se désinfecter les pognes en entrant, mais on aurait dû, en plus, donner son nom et son numéro de téléphone. Mais ça, les zautorités ont renoncé à l'imposer. Elles ont bien fait. Parce que parti comme c'était part, on a failli devoir aussi donner son numéro d'assurance-maladie et un extrait de casier judiciaire...
Intéressant, et inquiétant, papier de l'agence de presse protestante Protestinfo, dans « Le Courrier » de vendredi, sur une pathologie politico-religieuse brésilienne (mais présente aussi ailleurs), celle des «évangéliques», soutiens fervents du calamiteux président Bolsonaro, dont ils constituent aujourd'hui la base du soutien populaire, qui représentent plus du quart de la population brésilienne et n'ont pas grand chose à voir avec les églises protestantes traditionnelles. Or face à l'épidémie de coronavirus, qui a tué au moins 8000 personnes au Brésil, ces milieux aussi intégristes qu'ignorants de quoi ils sont in-tégristes (la Bible), défendent comme Bolsonaro une position que la baptiste Nivia Souza Dias qualifie carrément de « génocidaire » : une position de négation de l'épidémie, de refus des mesures de distanciation et de protection physique des personnes, de défense des rassemble-ments religieux, de proclamation que la foi les sauvera du virus. Or ces églises évangéliques sont particulièrement implantées dans les banlieues et les favellas, où l'épidémie fait des ravages dans la population la plus pauvre. Le discours que tiennent ces négationniste de l'épidémie elle-même fait d'eux les meilleurs alliés du coronavirus, aux côtés du crétin qui préside actuellement le plus vaste et le plus peuplé des Etats latino-américains. Voilà qui remet à l'ordre du jour le vieux mot d'ordre voltairien : « Ecrasons l'infâme ! ». A traduire en portugais du Brésil... ou en anglais des USA. Ou en hongrois.
Le chômage a passé la barre des 5 % à Genève en avril (sans compter évidemment ni le chômage technique, ni la privation de boulot des travailleuses et travailleurs sans statut légal), soit 1,3 point de plus qu'en mars. Et c'est pas une bonne nouvelle. Parce que pour assurer le droit à la paresse, il y a d'autres moyens, quand même... Réduire le temps de travail, augmenter les vacances, multiplier les jours fériés, avancer la retraite, tout ça... comme on disait dans les années septante du siècle dernier, le chômage, quand même, c'est le moyen le plus con de réduire le temps de travail...
La branche patronale de l'hôtellerie-restauration y était allée fort dans son concept de sécurité sanitaire pour con-vaincre les zautorités de laisser les restos et bistrots ouvrir : on devait non seulement pas être plus de quatre (enfants non compris) à la même table et con-sommer assis avec une distance de deux mètres entre les tables, et évidemment se désinfecter les pognes en entrant, mais on aurait dû, en plus, donner son nom et son numéro de téléphone. Mais ça, les zautorités ont renoncé à l'imposer. Elles ont bien fait. Parce que parti comme c'était part, on a failli devoir aussi donner son numéro d'assurance-maladie et un extrait de casier judiciaire...
Commentaires
Enregistrer un commentaire