Brèves de comptoir
Le Conseil administratif sortant de la Ville
de Genève a rendu public, quelques jours avant de passer le
témoin au nouveau Conseil administratif, le rapport interne
(de 2018) qu'il ne voulait pas rendre public, mais que la
justice l'a contraint à le rendre public, après que la
«Tribune de Genève » ait lancé une procédure d'accès selon la
loi ad hoc, la Lipad, qu'une médiation ait été tentée et ait
échoué et que la Cour de Justice se soit prononcée contre
l'argumentation de la Municipalité. Tout cela était beaucoup
de foin pour pas beaucoup de bétail : le rapport contient
certes des constats sévères sur l'irrespect des exigences
réglementaires dans la moitié des cas examinés (hôtels trop
chers, frais de bouche excessifs, courses en taxi
inutiles,voyages en train ou en avion dans des classes
supérieures sans y avoir été autorisé, justificatifs
manquants, confusion des dépenses personnelles et des dépenses
de fonction...), et des déficiences de contrôle interne, mais
rien de pénalement répréhensible. Et le Conseil administratif
a fait siennes les conclusions du rapport, suivi la plupart de
ses recommandations et modifié le règlement encadrant le
remboursement des notes de frais. Reste qu'en effet, il aurait
mieux valu rendre public tout de suite le rapport, fût-il
interne, en caviardant les noms propres -comme d'ailleurs la
Chambre administrative l'a elle-même recommandé, et comme cela
a été fait avant publication : il n'y avait pas grand chose à
cacher, sinon des défaillances auxquelles il était assez
simple de remédier. La Cour de Justice a considéré que publier
le rapport était d'intérêt public. Ne pas le publier ne
l'était donc pas. CQFD.
On a le sens du rythme, à gauche. Du rythme générationnel, même : chaque génération a droit à un nouveau parti politique, ou une nouvelle scission d'un parti existant... Et ça, depuis plus d'un siècle, au moins. Au moins depuis la création du parti communiste (en 1918), scission du Parti socialiste. Suivie 21 ans après de la scission du Parti socialiste entre les « nicolistes » pro-soviétiques et la majorité social-démocrate du parti suisse (qui était une minorité du parti genevois), puis de la création de la Fédération socialiste suisse, puis de celle du Parti du Travail... A la fin des années soixante, on a la Ligue marxiste révolutionnaire (trots-kyste), qui se transforme en Parti socialiste ouvrier, qui se dissout dans SolidaritéS. Et voilà que main-tenant, des pontes de Solidarités proposent de dissoudre le mou-vement dans un nouveau parti de gauche (de la gauche), le «Parti populaire de la gauche radicale», après avoir constaté la « faiblesse » et la «dispersion» d'une gauche radicale qui n'a plus grand chose de «radical» (au sens étymologique du terme) et cultive « les divisions, les luttes intestines et les replis identitaires ». On n'aurait pas dit mieux. Et de conclure qu'«il est temps de construire une force unifiée». Ouais, c'était même déjà l'ambition de la Fédération socialiste suisse de 1939 et du Parti du Travail de 1943... pour ne pas remonter au Parti socialiste de 1888. Ou à ses prémices de 1869. Voire au parti radical de 1846. D'où finalement le parti socialiste sera (au moins pour une part) issu. Et tant qu'à faire, on suggèrera aux promo-teurs du « Parti populaire de la gauche radicale» de revenir encore un peu plus loin et de rebaptiser leur futur machin en s'inspirant du vieux «Club des révolutionnaires montagnards sentinelles de la liberté séant à Genève » : lui, il date carrément de 1794... Faut remonter aux sources, camarades...
Une commission du Conseil national estime que les fiançailles n'ont plus rien à faire dans le Code civil et que les quatre articles qui l'encadrent peuvent être supprimés. On pourrait toujours se fiancer mais ça n'aurait plus conséquence légale, pas plus que leurs ruptures. Evidemment, l'UDC est contre au nom de la tradition. Comme elle est contre le mariage pour tous. En Iran, elle serait contre l'abolition de la répudiation aussi ? Et en Arabie Saoudite contre celle de la polygamie ? Et en Afghanistan contre celle de la burqa ?
On a le sens du rythme, à gauche. Du rythme générationnel, même : chaque génération a droit à un nouveau parti politique, ou une nouvelle scission d'un parti existant... Et ça, depuis plus d'un siècle, au moins. Au moins depuis la création du parti communiste (en 1918), scission du Parti socialiste. Suivie 21 ans après de la scission du Parti socialiste entre les « nicolistes » pro-soviétiques et la majorité social-démocrate du parti suisse (qui était une minorité du parti genevois), puis de la création de la Fédération socialiste suisse, puis de celle du Parti du Travail... A la fin des années soixante, on a la Ligue marxiste révolutionnaire (trots-kyste), qui se transforme en Parti socialiste ouvrier, qui se dissout dans SolidaritéS. Et voilà que main-tenant, des pontes de Solidarités proposent de dissoudre le mou-vement dans un nouveau parti de gauche (de la gauche), le «Parti populaire de la gauche radicale», après avoir constaté la « faiblesse » et la «dispersion» d'une gauche radicale qui n'a plus grand chose de «radical» (au sens étymologique du terme) et cultive « les divisions, les luttes intestines et les replis identitaires ». On n'aurait pas dit mieux. Et de conclure qu'«il est temps de construire une force unifiée». Ouais, c'était même déjà l'ambition de la Fédération socialiste suisse de 1939 et du Parti du Travail de 1943... pour ne pas remonter au Parti socialiste de 1888. Ou à ses prémices de 1869. Voire au parti radical de 1846. D'où finalement le parti socialiste sera (au moins pour une part) issu. Et tant qu'à faire, on suggèrera aux promo-teurs du « Parti populaire de la gauche radicale» de revenir encore un peu plus loin et de rebaptiser leur futur machin en s'inspirant du vieux «Club des révolutionnaires montagnards sentinelles de la liberté séant à Genève » : lui, il date carrément de 1794... Faut remonter aux sources, camarades...
Une commission du Conseil national estime que les fiançailles n'ont plus rien à faire dans le Code civil et que les quatre articles qui l'encadrent peuvent être supprimés. On pourrait toujours se fiancer mais ça n'aurait plus conséquence légale, pas plus que leurs ruptures. Evidemment, l'UDC est contre au nom de la tradition. Comme elle est contre le mariage pour tous. En Iran, elle serait contre l'abolition de la répudiation aussi ? Et en Arabie Saoudite contre celle de la polygamie ? Et en Afghanistan contre celle de la burqa ?
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