Fonds de tiroir

Grâce à une motion de l'ancien Con-seiller municipal PLR Vincent Subilia, la Ville de Genève va demander l'ins-cription de l'Escalade au Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. Bon, maintenant, au tour de la Genferei ?

La résolution déposée par le PLR au Grand Conseil demandant l'« arrêt immédiat et définitif » des aménagements cyclables provisoires effectués par la Ville et le canton a été largement refusée par le parlement vendredi soir (qui a en revanche adopté une résolution de la gauche demandant que ces aménagements soient pérénnisés et étendus). C'est une victoire pour ces libéraux-radicaux qui, si critiques qu'ils étaient sur la méthode utilisée pour effectuer ces aménagements, les soutenaient -et c'est une victoire contre leur propre parti. L'un d'eux, Patrick Saudan, en a d'ailleurs démissionné pour manifester son opposition à l'autoconfinement du PLR dans le soutien inconditionnel à l'usage de la bagnole en ville. Les choses bougent donc à droite. Bon, pas au PLR de la Ville, mais à l'impossible, nul n'est tenu...

Donc, mercredi, le Conseil municipal de la Ville de Genève a accepté, malgré l'opposition du MCG et de l'UDC et des pleurs du PLR,notre proposition de ne pas augmenter nos rémunérations de conseillers municipaux, et d'en rester à celle des cinq dernières années. On ne demandait même pas de réduire notre indemnisation, seulement de ne pas l'augmenter. De ne pas charger la Ville d'une dépense accrue au seul bénéfices des conseillers municipaux, quand il va falloir dépenser des millions pour secourir la part considérable de la population qui a réellement besoin de secours. Et puis, il faut bien lui rappeler, au Conseil municipal, qu'il coûte plus cher à la Ville que le Conseil administratif. Et qu'il lui coûtait déjà deux ou trois fois plus cher quand l'affaire picrocholine des notes de frais a égayé le marigot politique. Bon, cela dit, il nous reste encore quelques pas à faire pour être cohérents avec nos propre injonctions au Conseil administratif, et de ne nous faire rembourser que les frais liés à l'exercice de notre mandat et ne nous indemniser que les pertes de revenus que l'exercice de ce mandat implique. ça impliquerait quelques chtis sacrifices, comme ne pas nous accorder à nous-mêmes des prises en charge de services que nous acquerrions de toute façon même si nous étions pas conseillers municipaux, comme des abonnements internet; de ne pas confondre prise en charge de dépenses privées et dépenses liées à notre mandat politique et de ne pas confondre dédommagement des élus et financement des partis politique. Cela dit, on n'est pas vraiment à plaindre... qu'est-ce qu'elle nous paie, la Ville, à nous, conseillères et conseillers municipaux ?
- des jetons de présence (121 francs par séance de caucus, 143 francs par séance plénière du Conseil Municipal, 110 francs par heure de séance de commission, tout cela avec des suppléments possibles). Une partie de ces jetons (la moitié pour les socialistes) reviennent au parti, le reste revient à l'élu-e. Il va de soi qu'il ou elle ne l'utilise que pour se rembourser des frais liés à son mandat, et jamais pour couvrir une autre dépense. Confondre frais professionnels et dépenses privées, c'est pas notre genre. Jamais.
- un forfait pour repas (sauf si on mange gratuitement à la cafet' du lieu de nos séances). Il va de soi qu'on ne mangerait pas si on n'avait pas de séances municipales. Ou alors, du pain sec et de l'eau tiède.
- la prise en charge de nos connexions internet. Il va de soi qu'on ne les utilise que pour notre travail de conseillères et conseillers municipaux, et jamais pour un usage privé ou récréatif. D'ailleurs, il va aussi de soi que si nous n'étions pas conseillères et conseillers municipaux, nous n'aurions pas de connexion internet.
- la fourniture gratuite des cartouches d'impression de nos imprimantes (prêtées par la Ville, comme nos ordinateurs portables). Il va de soi qu'avec, on imprime  uni-quement des documents liés à notre fonction de conseillères et conseillers municipaux, jamais des documents privés ou récréatifs. Vous nous prenez pour qui ?
- les abonnements TPG. Il va de soi qu'on ne les utilise que pour des trajets liés à notre activité de conseillères et conseillers municipaux.
- des billets gratuits à des très bonnes places pour le Grand Théâtre et le Victoria Hall...
Alors hein, les sanglots longs du PLR et du MCG sur la grande misère des conseil-lers municipaux de la Ville, on peut pas dire qu'ils nous aient beaucoup émus...

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