Brèves de comptoir

Les bandes cyclables et les zones de mobilité douce décidées par la Ville en mai, et prolongées par le canton jusqu'en septembre, n'ont pas seulement suscité la hargne bagnolarde, elles ont aussi inspiré la créativité de la Ville : à côté des pictogrammes officiels dessinés sur la chaussée pour indiquer ces pistes et ces zones ont ainsi fleuri des pictogrammes beaucoup plus rigolos : des traces de pas humains ou animaux, des annonces de pistes pour avions (les opposants aux bandes cyclables les ont abon-damment qualifiées de  « pistes d'atterrissage»). Et si ces pictogram-mes amusants ont plutôt amusé les défenseurs des bandes cyclables et des zones 20, ils n'ont pas du tout été du goût de leurs adversaires :  « c'est un trait d'humour déplacé. Il y a des règlements. On ne peut pas faire n'importe quoi », grinche le président du  « Groupement Tran-port et Economie »,  « il y a déjà assez de fantaisie en matière de signalisation », soupire le directeur du TCS. Ben dis donc, c'est pas le sens de l'humour qui les étouffe, les bagnolards... Le canton en a un peu plus, de sens de l'humour, mais oualà, on est en Suisse et le règlement c'est le règlement, et donc le Département des Infrastructures de Serge Dal Busco (voui, le Traître...), qui trouve l'idée d'innover dans le marquage au sol  «sympathique» mais  «pas régle-mentaire », a sommé la Ville  d'effacer  « rapidement» les marques de son inventivité... La Ville s'est inclinée, non sans faire remarquer qu'aucune disposition légale ne lui interdisait ses jolis marquages. Et tout ça coûte une centaine de milliers de balles. Et donne au Conseiller municipal MCG Sormanni l'occasion d'annoncer son  «action en justice» hebdo-madaire. Généralement aussi peu suivie d'effet qu'un vulgaire coïtus interuptus. N'empêche, Fait chier, le Bailli cantonal, on peut même plus rigoler dans cette République... Vive la Commune, merde, quoi ! 



Entre 300 et 500 personnes, dont une palanquée de motards péta-radants (La manifalulu, c'était quelque chose entre Mad Max et Jurassic Parc... ) en manque de leur bénédiction annuelle, ont bloqué la circulation dans le centre ville, le 3 juillet, sous le slogan « la route est à nous tous » (mais surtout à nous seuls)  pour protester contre le blocage de la circulation dont elles accusent les bandes cyclables installées par Dal Busco et Pagani. Et dont 2000 manifestants, à vélo, soutenaient l'installation fin mai. Le co-organisateur de la manif antivélos du 3 juillet, l'ex-Conseiller d'Etat PDC devenu Conseiller municipal MCG Luc Barthassat, espérait faire défiler 1000 personnes, il en a rassemblé moitié moins. Et moitié moins qu'une manif antiraciste le même jour, dans le même quartier. La prochaine fois, Barthassat, Morel et Dimier qui promettent une nouvelle manif en septembre,  n'auront qu'à l'organi-ser contre le racisme antibagnole, ça peut marcher, vu le niveau des manifestants de juillet... Quant à Serge Dal Busco, vilipendé par la manif des motards et des bagnolards,  il a fait savoir qu'il ne renoncerait pas aux aménagements qu'il entend pérenniser et qui font pétarader les motards à Lulu. Allez, Tut Tut Pouët Pouët, courage, ce n'est qu'un début, continuez le concombat !
Les partisans du projet de parking Clé-de-Rive s'avancent masqués : ils ont créé un groupe « piéton » (spon-sorisé) pour le défendre avec des arguments écolos sur Facebook, contre un référendum (vraiment écoloso-cialo, lui) qui veut dissocier le projet de parking du projet de zone piétonne qui lui a été accolé pour mieux le faire avaler par le bon peuple. Le PLR avait d'ailleurs tenté de faire annuler le référendum, avant d'y renoncer. En revanche, la gauche a lancé une initiative pour une véritable zone piétonne -mais sans parking. Et pour mieux se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas, les promoteurs du parking effacent sur leur page face-de-bouc les commentaires qui pourraient faire apparaître leur arnaque. N'empêche qu'il y a de l'idée, dans la méthode. On va créer un groupe Facebook de soutien à Maudet, tiens...

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