Les mouvements sociaux face au Covid-19
La solidarité est une résistance
Le Solifonds (Fonds de solidarité
pour les luttes de libération sociale) lance un appel à la solidarité
avec les organisations et mouvements qui apportent une aide
indispensable aux populations les plus démunies face à la pandémie et au
confinement. Et ces mouvements apportent cette aide tout en continuant à
combattre pour les droits fondamentaux. Ces tâches de protection de la
population contre la pandémie, mais aussi contre les conséquences du
confinement, ils et elles les mènent à la place d'Etats défaillants ou
indifférents, dans une situation que la pandémie a rendue encore
difficile et plus périlleuse, qu'ils doivent affronter avec des moyens
réduits par la crise sociale et économique, et en continuant de subir la
répression : la solidarité est une résistance.
Solifonds
mail@solifonds.ch
www.solifonds.ch
PC 80-7761-7
Etre solidaires de la solidarité
- Au Salvador, un réseau de solidarité, mobilisant médecins, infirmiers, laborantins, prend en charge des malades, dans un pays où le système hospitalier est hors d'état de fonctionner.
- Au Togo, où la pandémie progresse,
le syndicat du bois et de la construction (FTBC) met en place des
installations mobiles de lavage dans la capitale, Lomé, et des villages
reculés, distribue de l'eau et du savon dans les lieux publics et les
entreprises d'un secteur pratiquement à l'arrêt, dont les salariés ont
massivement perdu leur emploi, et tout revenu.
- En Afrique du Sud, le syndicat des
employées de maison (Sadsawu) distribue une aide alimentaire à celles de
ses membres qui ont perdu tout revenu du fait du confinement. Le
syndicat, privé d'une part considérable des cotisations de ses membres
(qui ne pouvaient plus les payer) a versé à nombre de travailleuses de
quoi se nourrir et acheter des cartes prépayées, indispensables pour que
leurs enfants puissent continuer à suivre l'enseignement en ligne.
- En Colombie, le mouvement des femmes
de Cajibio a lancé un projet de production agricole pour permettre aux
femmes d'accroître leur autonomie, d'échapper à une violence qui a
redoublé pendant le confinement, de diversifier leur approvisionnement
alimentaire , de cultiver des plantes médicinales
- Au Brésil, le Mouvement des
sans-terre (MST) distribue des tonnes de nourriture à la population
urbaine dans le besoin. Cette nourriture est produite dans les colonies
-l'une d'entre elle, regroupant 450 familles, établie de longue date
dans le Minas Gerais, a été évacuée par la force. L'école et l'entrepôt
de nourriture ont été détruits dans l'opération, menée par la police
militaire.
Dans tous les pays dont nous venons de
donner l'exemple, et dans tous les autres où ils sont présents (et ils
sont présents partout...) les mouvements sociaux pallient à des urgences
sociales, mais refusent un "retour à la normalité" : cette "normalité"
du statuquo ante, ils la combattaient et voulaient en sortir -elle est
celle de l'injustice, de l'exploitation, de la pauvreté, de la violence
contre les militantes et les militants., de la violation des droits
fondamentaux. Certes, la crise du coronavirus nous concerne tous,
partout, mais elle frappe avec un particulière dureté les habitants des
pays du Sud : des millions d'entre elles et eux ont été privés de toute
ressources etg ne survivent que grâce à la solidarité, leurs Etats les
ayant, sciemment ou par impuissance,m abandonnés. Le soutien que l'on
peut apporter aux mouvements sociaux de la périphérie, en une période où
l'épidémie et le confinement s'ajoutent à la répression dont ils sont
l'objet en permanence, ce soutien leur est essentiel. Le Solifonds le
leur apporte, il nous reste à soutenir le Solifonds -à être solidaires
de la solidarité...
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