Les mouvements sociaux face au Covid-19

  La solidarité est une résistance

Le Solifonds (Fonds de solidarité pour les luttes de libération sociale) lance un appel à la solidarité avec les organisations et mouvements qui apportent une aide indispensable aux populations les plus démunies face à la pandémie et au confinement. Et ces mouvements apportent cette aide tout en continuant à combattre pour les droits fondamentaux. Ces tâches de protection de la population contre la pandémie, mais aussi contre les conséquences du confinement, ils et elles les mènent à la place d'Etats défaillants ou indifférents, dans une situation que la pandémie a rendue encore difficile et plus périlleuse, qu'ils doivent affronter avec des moyens réduits par la crise sociale et économique, et en continuant de subir la répression : la solidarité est une résistance.
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Etre solidaires de la solidarité

- Au Salvador, un réseau de solidarité, mobilisant médecins, infirmiers, laborantins, prend en charge des malades, dans un pays où le système hospitalier est hors d'état de fonctionner.

- Au Togo, où la pandémie progresse, le syndicat du bois et de la construction (FTBC) met en place des installations mobiles de lavage dans la capitale, Lomé, et des villages reculés, distribue de l'eau et du savon dans les lieux publics et les entreprises d'un secteur pratiquement à l'arrêt, dont les salariés ont massivement perdu leur emploi, et tout revenu.

- En Afrique du Sud, le syndicat des employées de maison (Sadsawu) distribue une aide alimentaire à celles de ses membres qui ont perdu tout revenu du fait du confinement. Le syndicat, privé d'une part considérable des cotisations de ses membres (qui ne pouvaient plus les payer) a versé à nombre de travailleuses de quoi se nourrir et acheter des cartes prépayées, indispensables pour que leurs enfants puissent continuer à suivre l'enseignement en ligne.

- En Colombie, le mouvement des femmes de Cajibio a lancé un projet de production agricole pour permettre aux femmes d'accroître leur autonomie,  d'échapper à une violence qui a redoublé pendant le confinement, de diversifier leur approvisionnement alimentaire , de cultiver des plantes médicinales

- Au Brésil, le Mouvement des sans-terre (MST) distribue des tonnes de nourriture à la population urbaine dans le besoin. Cette nourriture est produite dans les colonies -l'une d'entre elle, regroupant 450 familles, établie de longue date dans le Minas Gerais, a été évacuée par la force. L'école et l'entrepôt de nourriture ont été détruits dans l'opération, menée par la police militaire.

Dans tous les pays dont nous venons de donner l'exemple, et dans tous les autres où ils sont présents (et ils sont présents partout...) les mouvements sociaux pallient à des urgences sociales, mais refusent un "retour à la normalité" : cette "normalité" du statuquo ante, ils la combattaient et voulaient en sortir -elle est celle de l'injustice, de l'exploitation, de la pauvreté, de la violence contre les militantes et les militants., de la violation des droits fondamentaux. Certes, la crise du coronavirus nous concerne tous, partout, mais elle frappe avec un particulière dureté les habitants des pays du Sud : des millions d'entre elles et eux ont été privés de toute ressources etg ne survivent que grâce à la solidarité, leurs Etats les ayant, sciemment ou par impuissance,m abandonnés. Le soutien que l'on peut apporter aux mouvements sociaux de la périphérie, en une période où l'épidémie et le confinement s'ajoutent à la répression dont ils sont l'objet en permanence, ce soutien leur est essentiel. Le Solifonds le leur apporte, il nous reste à soutenir le Solifonds -à être solidaires de la solidarité...

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